dimanche, avril 08, 2007

Family Issues

Il y a des soirs que l'on n'oubliera pas.

Ferme les yeux. Ecoute.

Il y a des soirs qui resteront ancrés en nous, à jamais.

Tu entends ces hurlements?
Ils résonnent encore à mes oreilles.

Cette conviction absolue qu'il n'y aura pas de point de retour.

Un clivage, une fission, infime d'abord.
Et de jour en jour, je l'ai sentie s'agrandir.

J'ai fait l'enfant, j'en étais une après tout, j'ai voulu construire des ponts.
Parce ce que ce ne sont que des rêves de gosses les ponts, non?

Après ça, je suis souvent descendue dans le gouffre qui s'était dessiné juste au bout de mes pieds.

Oh oui, j'ai certainement appris à avoir moins peur du noir.
Et à discerner les derniers scintillements de la lumière... J'ai découvert l'Espérance.
Comme dernier recours.

J'ai quand même trébuché et failli tomber pour de vrai un bon nombre de fois, et il y a toujours eu quelques mains pour me rattraper. Jamais la tienne, bien sûr.

Je me suis agrippée tant que j'ai pu, je suis remontée à la surface.
Le sol est un peu meuble là où je suis et je crains souvent de glisser...

Et puis tu sais, je te contemple souvent. Tu es loin, de l'autre côté de l'abime qui s'est creusé entre nous depuis si longtemps...

Mais maintenant, le regard droit, je peux contempler le soleil.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Elpis est toujours là, heureusement, cela sauve souvent nos âmes perdues.