mardi, octobre 02, 2007

Ma foi.

Je change de lieu. Marre d'ici.
Envie d'écrire autrement. Pas dans cet esprit.
Ca se passe là-bas, maintenant : http://oublie-moi.blogspot.com

Désolée pour vos blog-rolls, vos favoris, tout ça hein.

Mais : à de suite ;)

mercredi, septembre 26, 2007

Sales mioches

Il y a des choses drôles dans la vie, comme les deux taffs que je fais en ce moment, par exemple.
Je vais tout vous expliquer, si vous voulez pas, ben euh... Tant pis.
Prenez : moi. Moi qui suis une saloperie de petite névropathe aux sautes d'humeur à peu près contrôlées (en public, au moins, j'ai toujours pensé que c'était pas bien de s'étaler... Et si le problème commençait là? Ahahahaha mes blagues sont TRES amusantes)

Je n'ai aucun sens de la persévérance, je ne supporte pas les contraintes (surtout celles que j'impose toute seule - quelle énigme psychologique suis-jeuh!) et j'ai décidé donc d'arrêter mes études.
Comme mes parents me font peur, surtout ma mère, je leur ai menti. Pas bien.
Le pot aux roses est enfin découvert néanmoins, ça m'enlève un poids et grâce à ça, j'ai appris de la bouche de ma maman qu'EN VRAI j'avais eu une enfance merveilleuse et qu'en gros, c'est tout de ma faute maintenant mais que c'est pas grave elle m'en veut pas même si elle est très-très déçue que j'ai menti.
De quoi là vraiment révolutionner tout le point de vue que je porte sur moi, la vie, la mort en général, quoi.
Sauf que j'exagère et que ça rogne aux entournures, l'histoire.
Je me suis pas inventée des angoisses de mort ni une solitude horrible à mes 6 ans, être malheureuse ne me rend pas intéressante, ça me rend juste malheureuse, mais bon il paraît aussi que c'est pas normal de l'être aussi longtemps, que je devrais avancer, et même changer de psy. Ou alors moi qui ait refusé de me médicamenter jusqu'à maintenant, je devrais sûrement reconsidérer la question. (Mais oui, c'est la colère qui parle, elle est sûrement con-génitale, que voulez-vous)
Parce que vous, toi, moi, lui et Francis Lalanne, nous le savons bien que le monde est moche, absurde, et que les gens sont bêtes et méchants, et que prétendre en être parfois malmené, c'est être un adolescent en pleine crise, un artiste maudit, un espèce de con qui veut pas grandir, quoi et passer à autre chose, parce que c'est marre.
Ce qui est très drôle aussi, c'est l'apostrophe lancée à mon égard par un ami alors que j'étais en pleine discussion philo, "Tu sais, Emilienne, des questions, tu pourras toujours t'en poser, et sur tout, tu découvriras jamais la moindre réponse, hein" avec un oeil torve.
Alors, merci, MERCI de m'avoir éclairée, maintenant, j'ai vu la lumière, je veux devenir ingénieur.
D'un autre côté, d'autres personnes amies, viennent me féliciter de ce questionnement intérieur si profond, admiratifs de l'énergie que je dépense à élucider les mystères de la conscience humaine ouh-ouh.
J'avoue, je comprends pas.
Parce que j'ai la nette impression que l'essentiel de ce qu'ils appellent "me poser des questions" ressemble chez moi à me lécher le nombril.
Tranquille, quoi.
Chiqué, poudre aux yeux, effets de synthèse, 3D, tout ça, c'est de la mise-en-scène.
Une façon de faire passer la pillule.

Là, vous, mes amis, je vous aime, mais des fois, vous êtes cons.

La vérité, c'est que je suis banale et idiote et que je ne l'accepte pas. Ou alors que je suis banale et intelligente mais que je ne l'accepte pas non plus.

Maintenant, vous me dites que je dis n'imp', vous me dîtes que je suis géniale, sinon ma prochaîne note comportera simplement 20 lignes de "je suis moche". Et à ce stade-là, hein... BREF.


Je travaille comme distributrice de trucs avec les journaux gratuits et comme surveillante de devoirs sur table.

Je n'aime pas agresser les gens avec de la pub le matin au réveil, mais j'ai besoin d'argent.

Oui, parce que bon, j'ai demandé à ce que mon père ne me donne plus d'argent. Pas que c'était assez conséquent, mais ça me permettait de survivre dans les cas désespérés comme celui que je suis en train de vivre en ce moment.
Ma mère a estimé qu'elle et mon père ne devaient plus rien me donner. C'est bien, ça fait déjà 3 mois que ça n'est plus le cas.

Comme quoi, des fois, vous voyez, je sais faire preuve de clairvoyance, je rate ma vie, on m'en veut pas mais on me coupe les vivres, déjà coupés par moi-même donc.

Me prévenir d'un besoin quand je sais que de toute façon, je n'y aurais plus droit si je ne remplis pas certaines conditions, c'est tellement plus chouette.

Et hop, la jolie pirouette.

Ce boulot, en plus, l'air de rien, m'oblige à me lever très tôt, ce qui me rend hypra irritable.

Ce n'est pas le fait de me lever tôt qui me dérange mais celui de voir mon frère se lever à 13h avec une activité cérébrale voisine de zéro, il me regarde avec des yeux de poisson mort, et rien que d'y penser, ça m'énerve, voilà.

Mon deuxième boulot consiste à surveiller 5 heures par semaine des élèves qui sont en école de préparation privée (concours sociaux, sanitaires, et para-médicaux), elles ne savent ni quand a eu lieu Woodstock, ni que c'est Picasso qui a peint Guernica, elles pensent pour la plupart que les africains vivent TOUS dans des cahutes en paille, et elles ne peuvent pas écrire racisme correctement.

Mais ce qui est sûr, c'est qu'elles s'en sortiront beaucoup mieux dans la vie que moi, cela ne fait aucun doute.



Désolée, Fishturn, je te la pique... Mais... Voilà, quoi.

lundi, septembre 24, 2007

.

Sur ma peau,
il y a l'égarement du temps
comme un château de sable noyé
avant qu'on l'eut construit
sur ma peau,
il y a ma bouche,
elle y perd son relief
elle y perd sa langue
il n'y a plus que mes lèvres
sur ma peau
et sur les tiennes
de lèvres
il n'y a plus qu'une couleur fanée
qui mêle
sordide
et extraordinaire
ces deux passent
puis sont passés
il ne reste pas l'interdit
il reste la soif
de ma peau
pour ta peau

pour I.



jeudi, septembre 20, 2007

Vous avez dit poésie ?


Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je vous écris ce message en nom de l' Association Dixit dont je fais partie depuis quelques mois.

Après quelques embûches, et non des moindres, nous venons de sortir la revue n°5.

Poésie engagée à tout point de vue, (parce qu'on ne saurait parler d'engagement seulement dans une acception politique), nous vous offrons donc (pour une modique somme) un recueil tête-bêche, où nos deux auteurs Pierre Hunout et Simon Jarder-Ange, se croisent et croisent leurs mots, danse parfois révoltée ou apaisée, mais qui trouve sa grâce en fouillant nos propres paradoxes, entre le silence bruyant de la sensation d'être au monde et le cri étouffé d'une voix chauffée à blanc.

Vous pourrez retrouver sur notre blog des extraits de cette revue mais aussi ceux des précédentes revues. (Et un bulletin pour vous offrir ces dites revues ou même vous abonner!)

Le blog étant par essence un endroit vivant, je vous invite à le visiter régulièrement car nous nous y amusons poétiquement de l'intéractivité impliquée par le net et de cette notion toute burlesque de texte enrichi...

Vous pourrez nous retrouver à la lecture du jeudi 27 septembre, au Confort des Etranges, qui se situe 3 rue Mirepoix, en face de la librairie Ombres Blanches (Toulouse).

Nous y ferons une lecture à 19h, comprenant des extraits donc de cette revue n°5 puisqu'elle est organisée en l'honneur de sa sortie, mais aussi des textes anciens et nouveaux de chacun d'entre nous.

La lecture sera suivi d'un apéro dînatoire, puisqu'il ne faut pas oublier les nourritures terrestres!

J'espère vous voir nombreux que ce soit à cette lecture (ou aux prochaînes), au fil de nos pages, ou même sur internet.

Affectueusement,

Emilienne

dimanche, septembre 16, 2007

Qu'as-tu dit de la douleur?

Un monstre déchire mes poumons.
Et je me romps à des exercices de rupture.

Une seule différence inaltérable entre moi, une différence qui plutôt que de me rapprocher, me désunit.

L'extinction totale.

Je n'ai rien, rien que mes yeux bleus comme ma peur, comme un azur carnivore qui chauffe ma tête à blanc.

Mon regard me mange de l'intérieur, charognard.

Mes rêves, eux, sont moisis, ils ne poussent qu'en immondices, sans jamais mourir.


samedi, septembre 15, 2007

jeudi, septembre 06, 2007

Lettre d'un autre temps






Cher amant,

J'ai des envies de faire l'école buissonnière, parée de feuilles et de fantaisie, je serai une fontaine de nonchalance!

Il ne faut pas beaucoup de sérieux pour écrire une lettre d'amour, il faut juste savoir piquer son coeur de quelques points, de quelques crochets habiles.

Pour autant, il ne s'agit pas de faire tapisserie. L'aiguille pique, heurte et fend la chair, si sensible, si délicate.
Le sang coule et s'entremêle aux larmes. Pourraient-elles être de joie...

Ne prêtez pas attention à ces jérémiades, mon bel ami, vous le savez : je suis de nature fragile.

Et ah! Les âmes souffrent, c'est un fait.

Vous n'oseriez pas prétendre le contraire, vous qui pouvez parfois vous montrer si sentencieux...?

Cela tombe sous le sens.

Vous vous êtes ennuyé si vite de moi, que j'aie la sensation de n'être qu'un personnage que vous avez modelé à votre bon plaisir et bientôt, très bientôt, je n'aurai qu'à disparaître, n'est-ce pas?

Vous penserez à moi avec une espèce de nostalgie acide, celle-là même qui vous attira à moi et qui finira par me dissoudre dans les remous de votre mémoire...

Il est lourd le secret de l'enfance à porter, celle d'une candeur dont on n'accepte pas très longtemps les déclinaisons.

Rosa, rosae, rosam... Voyez, on n'oublie rien, dans le fond.


Dois-je voir ma tête coupée?

J'en saisis l'effroi dans votre regard : je suis une poule décapitée qui court dans tous les sens, désordonnée.


Mon doux amant, savez-vous combien, déjà, vous me manquez?





On dit que demain sera une autre époque : Qu'on n'y mourra plus d'amour ni de ses langueurs.

Cela signifie-t-il qu'on en vivra?


Bien à vous.