mercredi, janvier 31, 2007

Le train de 19h

Qu'est ce qu'elle nous saoûle à illustrer tout ce qu'elle dit avec de la musique, celle-là. Ouais, ben clique.

Allez, les enfants, je vous vendrais bien tout ce que je sais, pour des clopinettes. Comme disent certains, c'est pas cher, c'est gratuit. Il m'arrive de rêver que je suis Gaïa, la terre-mère, oui, rien que ça. Alors, j'écris des textes mystiques très moches que je laisse croupir au fond de mon carnet.


C'est drôle de voir des jeunes gonflés de leur importance, se pavaner, se faire croire que, tu sens que la vie, elle n'est pas encore passé par là, pas de désillusions, tu ne te ballades pas encore avec des morpions, tu peux poser tes couilles sur la table en toute impunité. C'est tout aussi drôle, tu me diras, de voir les moins jeunes exhiber leurs hémorroïdes sans se poser plus de questions...

Tu le vois, ce jeune, avec ces cheveux ébouriffés, avec son écharpe multicolore, faire du charme à des pucelles effarouchés, qui jouent à leur charme naissant, jouent à être femmes, et font croire qu'il ne se passe absolumment rien.
Alors là, ça monte, la haine de la séduction. Et la vieille jalousie.
Sourire, minauder, faire deux ou trois traits d'esprits, ou peut-être même pas, après tout, elles n'ont rien à prouver, elles n'ont qu'à être ce qu'elles sont : des filles.
Elles exercent sur les hommes cette inextricable attirance, celle de l'inconnu, des promesses de corps enchevêtrés, sans aucun engagement si ce n'est celui d'offrir et d'être offerte.

Je cherche l'indépendance, sans l'indifférence.

La liberté sans le mépris, ni l'amertume.

Mwaaahahahaaaa.

Merci Monsieur Toujours Raison d'avoir sauvé l'honneur syntaxique de mon blog ;)

mardi, janvier 30, 2007

Teenage Angst







Clique ou pas, aujourd'hui, je suis magnanime. Ouaaah.


Tu me sens bien monter, là, ?
Je te sens bien, ouais, c'est bon.
C'est pour ça que t'as trop bouffé, tu voulais combler le vide que j'ai ravivé?
Et alors, quoi? T'es satisfaite maintenant?
Tu sais bien que non...
Oui, tout ce dont j'écope, c'est d'une sale nausée brouillonne, qui ne me lâche pas...
Mais, dis moi voir, t'as cru une seconde que je t'avais lâchée, définitivement, que t'étais tranquille, hein?
Si tu le dis...
Mais, t'as plus 12 ans maintenant, tu peux plus ouvrir un bouquin au hasard et faire comme si de rien n'était. Tu peux plus jouer les Candide et aller voir ailleurs si t'y es dans un monde de papier... T'as peur de quoi, au fond? T'es déjà grillée, ma cocotte, déjà complètement grillée.
Quoi? Tu crois que je fais encore semblant, c'est ça?
Qui d'autre peut me provoquer? Et où est-ce que je prends mes sources à ton avis?
Ok, c'est bon, j'ai capté. Fortiche, la fille, mais, je vais plus me laisser avoir comme ça.
Comment ça?
Si je résume, t'es en train de me dire que tu n'es que le produit de mes illusions? Le retour de manivelle, quoi?
Oui, c'est à peu près ça, perdre un peu de ta crédulité, en même temps, ça te ferait pas de mal, tu crois pas, ma cocotte?
Oui, d'accord, mais bon, même si j'en suis pas férue, il y a un truc que j'aime bien dans la logique.
Et c'est quoi?
Les raccourcis.
Ah?
Ouais.
...

C'est toi,
l'illusion.

mercredi, janvier 24, 2007

Déflagrations d'Ego

Un vieil homme dans le métro :
-Il faut en profiter de la vie, on en a qu'une.
-Oui, c'est sûr, il faut se faire plaisir.

A la pizzeria :
-Vous savez, j'habite pas vraiment par ici...
-Quand vous aurez goûté à une de mes pizzas, je vous assure que vous ferez le détour.

Dans la rue :
-Vous auriez pas deux millions à me dépanner?
-On est pauvres, aussi, nous, monsieur.
-Ben je le sais, mais, je dors dans la rue, moi.


Je me dis, en marchant, et sans aucune musique dans les oreilles, parce que putain, mes piles sont déchargées et c'est la mort parce que je suis une putain de flemmarde de merde et que j'aurais pu les mettre simplement dans le chargeur hier en rentrant mais non, je pue et oui, je suis grossière si je veux, après tout, ça rend la langue plus vivante, hein, y'a qu'à lire Céline, moi, je dis, et puis de toute façon, je suis ivre, alors je m'en tape, je déflagrationne comme je veux, donc je disais, je me dis en marchant dans la rue, que j'ai de la chance quand même, de me rendre à quel point la vie, elle est absurde, que tout est absurde. Ah oui, parce que mon psychanalyste, il me l'a dit, hein (je sais que ça y est, maintenant, lecteur, je t'ai complètement rivé à ma page, je suis suivie psychologiquement, ma souffrance est réelle, elle est palpable, concrète, je suis sincère. Amis bloggueurs, bloggueuses, saluez ce jour, où la Terre, le Monde, le World Wild Web, me reconnaît enfin comme être souffreuteux, oui oui, sauf que je suis même pas dépressive, je fais juste de la psychasthénie, mais c'est pas grave, tout est bon à prendre, tout est bon dans le cochon et on va s'amuser comme des petits fours à Auschwitz), bref, il a dit le monsieur que c'était bien, ce questionnement existentialiste. Au moins, hein, on va pas faire dans la facilité. Ouais et après tu te dis des conneries du genre, "Bénis soient les ignorants" Jean Genet, Chap LIV, verset 24, et pourtant au grand jamais, t'échangerais ta place pour le peu d'ego qu'il te reste. Parce que voilà, faut bien se détester un peu, ou s'aimer, ce qui en cet instant, je dois consciencieusement le dire, revient exactement au même.
Ben alors qu'est ce qu'on fait?
On rentre chez soi, on met un peu de jazz, on débouche une bouteille de Cahors, on allume quelques bougies, et puis le jazz, c'est bien, mais là, tout de suite, c'est pas ce qu'il te faut, il te faut un truc un peu plus abrasif, alors tu regardes le poster des deux pédales que tu pourrais presque voir se trémousser sur ton mur et tu mets du Led Zep.
Alors là, tu te dis que c'est bien d'être une femme, t'es qu'une connasse vénale qui brise le coeur de Robert Plant à ses 19 ans. Ca et puis avoir ses règles une fois par mois, c'est juste la panacée.
Mais comme dit le grand philosophe Bernard Weber, nous, au moins, on est multi-orgasmique.
Encore, faudrait-il que les mecs soient multi-capables (ah ah ah - je me hais).
Et puis, là, je m'enchaîne une quinzaine d'éternuements, je rallume ma roulée, et je me dis que si je refais de l'asthme en ce moment, c'est pas par hasard, c'est psychosomatique, les enfants, j'étouffe, je suis à deux doigts de la liberté et faut quand même pas que je crève juste avant, ça serait vraiment trop con.

Après je pense à Sauvez Willy, et je rigole.


vendredi, janvier 19, 2007

Ben oui.

Il y aura de tout temps des choses qui me dépasseront, qui me transformeront, des choses que je ne pourrais ni maîtriser, ni contrôler.
Etre le centre de mon monde, quand je ne me sens parfois n'être qu'abnégation, retrait et sacrifice, peut être vraiment difficile.

Commencer par être sincère. Au risque d'être soi. Ne pas vouloir s'insérer dans un quelconque schéma.

Je suis fantaisie, mais je suis aussi cruauté.

Cruauté parce que j'aurais beau faire tous les efforts du monde, le roseau plie et peut rompre. Sa fragilité fait sa force. Et cette force fait sa fragilité.


J'ai cette envie profonde de tout faire voler en éclats. De voler en éclats.

mercredi, janvier 17, 2007

Isaac déménage...


Sur les conseils d'une nouvelle amie très avisée (que je citerais avec grand plaisir : la miss Flower By Kenzo qui écrit on ne peut mieux ce qui promet d'être une très belle et très mouvementée histoire d'amour, hein.), j'ai décidé de faire vivre le personnage d'Isaac pour une durée indéterminée. En gros, tant que j'écris, y'a de l'espoir! Vous avez donc ici le blog de ce monsieur : http://laquariumdisaac.blogspot.com/
Les autres commentaires n'ont pas été pour rien dans cette démarche... J'ai tout de suite senti que je tenais quelque chose et vous m' avez confortée dans cette idée. Je vous remercie donc tous pour ça...
A très vite, ici ou ailleurs... ^^

samedi, janvier 13, 2007

Isaac


Les doigts à quelques centimètres du verre. Une pose lascive. Et ses yeux qui clignent de fatigue. Je m'approcherais bien d'elle, je passerais bien ma main sur son visage mais il y a cet air boudeur qui laisse réellement présager du pire. Elle a porté le verre à ses lèvres et j'essaie d'imaginer ce qu'elle ressent au fur et à mesure que le liquide lui brûle l'oesophage et fait circuler son sang plus vite.
Ca arrache, dit-elle et c'est vrai qu'elle n'aurait pas pu mieux dire que ça. Ca t'arrache et ça te projette dans un monde que tu connais mal ou pas. C'est selon. Les pistes ont tendance à se brouiller surtout quand tu finis par remarquer qu'une énième bouteille est vide. Ca fait un peu cogner la tête et ça cogne à la porte aussi. Elle se lève un peu péniblement, avec une sorte de grâce au ralenti, on dirait un pantin désarticulé. Mouvements à la fois fluides et imprécis. Vous pourriez baisser la musique s'il-vous-plaît. Bien sûr, bien sûr. Désolée et bonne nuit. Elle referme la porte, revient dans la pièce, baisse le son de quelques crans. La trompette de Miles Davis n'est plus qu'un vague chuintement, on entend à nouveau les bruits des voitures par la fenêtre. Tu n'as pas froid. Et elle ferme aussitôt la fenêtre.
Si seulement je trouvais quelque chose à dire... Mais, je suis comme paralysé par le désir que j'aie d'elle. Elle s'est rassise et s'est mise à me fixer intensément. J'ai l'impression qu'elle peut voir à l'oeil nu les courbes que forment, parfois conjointement, ma frustration et mes hésitations. La pluie commence à battre le pavé. Une pensée sauvage me pousse à me lever, m'approcher de la fenêtre, je tends la main et lève les yeux vers le ciel opaque. Les goûtes s'écrasent les unes après les autres et je ferme les yeux pour mieux goûter cette sensation. C'est peut-être aussi simple que cela, laisser ruisseler l'eau à travers ma chair, laisser s'écouler les émotions contradictoires qui me secouent. Je tourne la tête et au sourire qui est scotché à ses lèvres, je comprends qu'elle a pris ça pour un acte excentrique.
Comme s'il était absurde. Comme s'il ne se passait rien et que mon attitude n'était qu'un néant en réponse à un autre néant.
Et c'est en moi que se creuse le vide.
Et c'est entre nous que je m'écartèle un peu plus.

To be continued?




dimanche, janvier 07, 2007

Et ça a repris de plus belle ainsi...

Même schéma que pour le post précédent ici , les étoiles etc. Premier morceau de The Notwist, de l'album "Neon Golden".


Il n'y a pas une seule émotion qui ne soit pas accompagnée d'une sensation lumineuse. Les nuées blanches, ce plafond de nacre, la lumière jaune des réverbères, le ciel bleu, à la pureté assassine, la nuit qui te surprend, qui est là alors que tu as l'impression de n'avoir cligné des yeux qu'une fois, la pénombre dans laquelle tu es soudainement plongée. Tu t'es laissée ravir par les ombres mélodieuses, tu as trouvé en leur sein des éclats de lumière, ricochets qui éclairaient par fragments tes émotions. Pépites d'or au coeur de ton ataraxie, que tu observes avec fascination... Alors, il y a donc "tout ça" en toi? Et refuser de nommer, de dénominer, de déterminer. Par peur de perdre leur beauté, leur inexacte perfection,... Leur unicité ?


jeudi, janvier 04, 2007

Starmania

Maestro, clique!

Faudrait se souvenir du soleil aveuglant.
De la poésie qui s'abat sur toi, comme ça.
Sans d'autres raisons que le fait que tu partes, ou que tu restes.
Tout dépend aussi si tu pars pour arriver ou pas.
Ou peut-être que ce n'est pas ça qui compte.
Refais vivre les photographies,
les sons,
le goût des choses,
les caresses.
C'est l'odeur que tu nichais au creux de ta main,
là où ton monde s'étale.
De toutes sortes.
Habille ta vie.

Le paysage qui défile ou/est 24 images par seconde.