mardi, octobre 02, 2007

Ma foi.

Je change de lieu. Marre d'ici.
Envie d'écrire autrement. Pas dans cet esprit.
Ca se passe là-bas, maintenant : http://oublie-moi.blogspot.com

Désolée pour vos blog-rolls, vos favoris, tout ça hein.

Mais : à de suite ;)

mercredi, septembre 26, 2007

Sales mioches

Il y a des choses drôles dans la vie, comme les deux taffs que je fais en ce moment, par exemple.
Je vais tout vous expliquer, si vous voulez pas, ben euh... Tant pis.
Prenez : moi. Moi qui suis une saloperie de petite névropathe aux sautes d'humeur à peu près contrôlées (en public, au moins, j'ai toujours pensé que c'était pas bien de s'étaler... Et si le problème commençait là? Ahahahaha mes blagues sont TRES amusantes)

Je n'ai aucun sens de la persévérance, je ne supporte pas les contraintes (surtout celles que j'impose toute seule - quelle énigme psychologique suis-jeuh!) et j'ai décidé donc d'arrêter mes études.
Comme mes parents me font peur, surtout ma mère, je leur ai menti. Pas bien.
Le pot aux roses est enfin découvert néanmoins, ça m'enlève un poids et grâce à ça, j'ai appris de la bouche de ma maman qu'EN VRAI j'avais eu une enfance merveilleuse et qu'en gros, c'est tout de ma faute maintenant mais que c'est pas grave elle m'en veut pas même si elle est très-très déçue que j'ai menti.
De quoi là vraiment révolutionner tout le point de vue que je porte sur moi, la vie, la mort en général, quoi.
Sauf que j'exagère et que ça rogne aux entournures, l'histoire.
Je me suis pas inventée des angoisses de mort ni une solitude horrible à mes 6 ans, être malheureuse ne me rend pas intéressante, ça me rend juste malheureuse, mais bon il paraît aussi que c'est pas normal de l'être aussi longtemps, que je devrais avancer, et même changer de psy. Ou alors moi qui ait refusé de me médicamenter jusqu'à maintenant, je devrais sûrement reconsidérer la question. (Mais oui, c'est la colère qui parle, elle est sûrement con-génitale, que voulez-vous)
Parce que vous, toi, moi, lui et Francis Lalanne, nous le savons bien que le monde est moche, absurde, et que les gens sont bêtes et méchants, et que prétendre en être parfois malmené, c'est être un adolescent en pleine crise, un artiste maudit, un espèce de con qui veut pas grandir, quoi et passer à autre chose, parce que c'est marre.
Ce qui est très drôle aussi, c'est l'apostrophe lancée à mon égard par un ami alors que j'étais en pleine discussion philo, "Tu sais, Emilienne, des questions, tu pourras toujours t'en poser, et sur tout, tu découvriras jamais la moindre réponse, hein" avec un oeil torve.
Alors, merci, MERCI de m'avoir éclairée, maintenant, j'ai vu la lumière, je veux devenir ingénieur.
D'un autre côté, d'autres personnes amies, viennent me féliciter de ce questionnement intérieur si profond, admiratifs de l'énergie que je dépense à élucider les mystères de la conscience humaine ouh-ouh.
J'avoue, je comprends pas.
Parce que j'ai la nette impression que l'essentiel de ce qu'ils appellent "me poser des questions" ressemble chez moi à me lécher le nombril.
Tranquille, quoi.
Chiqué, poudre aux yeux, effets de synthèse, 3D, tout ça, c'est de la mise-en-scène.
Une façon de faire passer la pillule.

Là, vous, mes amis, je vous aime, mais des fois, vous êtes cons.

La vérité, c'est que je suis banale et idiote et que je ne l'accepte pas. Ou alors que je suis banale et intelligente mais que je ne l'accepte pas non plus.

Maintenant, vous me dites que je dis n'imp', vous me dîtes que je suis géniale, sinon ma prochaîne note comportera simplement 20 lignes de "je suis moche". Et à ce stade-là, hein... BREF.


Je travaille comme distributrice de trucs avec les journaux gratuits et comme surveillante de devoirs sur table.

Je n'aime pas agresser les gens avec de la pub le matin au réveil, mais j'ai besoin d'argent.

Oui, parce que bon, j'ai demandé à ce que mon père ne me donne plus d'argent. Pas que c'était assez conséquent, mais ça me permettait de survivre dans les cas désespérés comme celui que je suis en train de vivre en ce moment.
Ma mère a estimé qu'elle et mon père ne devaient plus rien me donner. C'est bien, ça fait déjà 3 mois que ça n'est plus le cas.

Comme quoi, des fois, vous voyez, je sais faire preuve de clairvoyance, je rate ma vie, on m'en veut pas mais on me coupe les vivres, déjà coupés par moi-même donc.

Me prévenir d'un besoin quand je sais que de toute façon, je n'y aurais plus droit si je ne remplis pas certaines conditions, c'est tellement plus chouette.

Et hop, la jolie pirouette.

Ce boulot, en plus, l'air de rien, m'oblige à me lever très tôt, ce qui me rend hypra irritable.

Ce n'est pas le fait de me lever tôt qui me dérange mais celui de voir mon frère se lever à 13h avec une activité cérébrale voisine de zéro, il me regarde avec des yeux de poisson mort, et rien que d'y penser, ça m'énerve, voilà.

Mon deuxième boulot consiste à surveiller 5 heures par semaine des élèves qui sont en école de préparation privée (concours sociaux, sanitaires, et para-médicaux), elles ne savent ni quand a eu lieu Woodstock, ni que c'est Picasso qui a peint Guernica, elles pensent pour la plupart que les africains vivent TOUS dans des cahutes en paille, et elles ne peuvent pas écrire racisme correctement.

Mais ce qui est sûr, c'est qu'elles s'en sortiront beaucoup mieux dans la vie que moi, cela ne fait aucun doute.



Désolée, Fishturn, je te la pique... Mais... Voilà, quoi.

lundi, septembre 24, 2007

.

Sur ma peau,
il y a l'égarement du temps
comme un château de sable noyé
avant qu'on l'eut construit
sur ma peau,
il y a ma bouche,
elle y perd son relief
elle y perd sa langue
il n'y a plus que mes lèvres
sur ma peau
et sur les tiennes
de lèvres
il n'y a plus qu'une couleur fanée
qui mêle
sordide
et extraordinaire
ces deux passent
puis sont passés
il ne reste pas l'interdit
il reste la soif
de ma peau
pour ta peau

pour I.



jeudi, septembre 20, 2007

Vous avez dit poésie ?


Bonjour à tous,

Aujourd'hui, je vous écris ce message en nom de l' Association Dixit dont je fais partie depuis quelques mois.

Après quelques embûches, et non des moindres, nous venons de sortir la revue n°5.

Poésie engagée à tout point de vue, (parce qu'on ne saurait parler d'engagement seulement dans une acception politique), nous vous offrons donc (pour une modique somme) un recueil tête-bêche, où nos deux auteurs Pierre Hunout et Simon Jarder-Ange, se croisent et croisent leurs mots, danse parfois révoltée ou apaisée, mais qui trouve sa grâce en fouillant nos propres paradoxes, entre le silence bruyant de la sensation d'être au monde et le cri étouffé d'une voix chauffée à blanc.

Vous pourrez retrouver sur notre blog des extraits de cette revue mais aussi ceux des précédentes revues. (Et un bulletin pour vous offrir ces dites revues ou même vous abonner!)

Le blog étant par essence un endroit vivant, je vous invite à le visiter régulièrement car nous nous y amusons poétiquement de l'intéractivité impliquée par le net et de cette notion toute burlesque de texte enrichi...

Vous pourrez nous retrouver à la lecture du jeudi 27 septembre, au Confort des Etranges, qui se situe 3 rue Mirepoix, en face de la librairie Ombres Blanches (Toulouse).

Nous y ferons une lecture à 19h, comprenant des extraits donc de cette revue n°5 puisqu'elle est organisée en l'honneur de sa sortie, mais aussi des textes anciens et nouveaux de chacun d'entre nous.

La lecture sera suivi d'un apéro dînatoire, puisqu'il ne faut pas oublier les nourritures terrestres!

J'espère vous voir nombreux que ce soit à cette lecture (ou aux prochaînes), au fil de nos pages, ou même sur internet.

Affectueusement,

Emilienne

dimanche, septembre 16, 2007

Qu'as-tu dit de la douleur?

Un monstre déchire mes poumons.
Et je me romps à des exercices de rupture.

Une seule différence inaltérable entre moi, une différence qui plutôt que de me rapprocher, me désunit.

L'extinction totale.

Je n'ai rien, rien que mes yeux bleus comme ma peur, comme un azur carnivore qui chauffe ma tête à blanc.

Mon regard me mange de l'intérieur, charognard.

Mes rêves, eux, sont moisis, ils ne poussent qu'en immondices, sans jamais mourir.


samedi, septembre 15, 2007

jeudi, septembre 06, 2007

Lettre d'un autre temps






Cher amant,

J'ai des envies de faire l'école buissonnière, parée de feuilles et de fantaisie, je serai une fontaine de nonchalance!

Il ne faut pas beaucoup de sérieux pour écrire une lettre d'amour, il faut juste savoir piquer son coeur de quelques points, de quelques crochets habiles.

Pour autant, il ne s'agit pas de faire tapisserie. L'aiguille pique, heurte et fend la chair, si sensible, si délicate.
Le sang coule et s'entremêle aux larmes. Pourraient-elles être de joie...

Ne prêtez pas attention à ces jérémiades, mon bel ami, vous le savez : je suis de nature fragile.

Et ah! Les âmes souffrent, c'est un fait.

Vous n'oseriez pas prétendre le contraire, vous qui pouvez parfois vous montrer si sentencieux...?

Cela tombe sous le sens.

Vous vous êtes ennuyé si vite de moi, que j'aie la sensation de n'être qu'un personnage que vous avez modelé à votre bon plaisir et bientôt, très bientôt, je n'aurai qu'à disparaître, n'est-ce pas?

Vous penserez à moi avec une espèce de nostalgie acide, celle-là même qui vous attira à moi et qui finira par me dissoudre dans les remous de votre mémoire...

Il est lourd le secret de l'enfance à porter, celle d'une candeur dont on n'accepte pas très longtemps les déclinaisons.

Rosa, rosae, rosam... Voyez, on n'oublie rien, dans le fond.


Dois-je voir ma tête coupée?

J'en saisis l'effroi dans votre regard : je suis une poule décapitée qui court dans tous les sens, désordonnée.


Mon doux amant, savez-vous combien, déjà, vous me manquez?





On dit que demain sera une autre époque : Qu'on n'y mourra plus d'amour ni de ses langueurs.

Cela signifie-t-il qu'on en vivra?


Bien à vous.



mardi, septembre 04, 2007

Smile Like You Mean It

(And Smell Like Teen Spirit)

J' ai posé ma tête contre la pierre, dure, froide.

L'odeur sur mes mains, le tabac, l'abandon.

Chanter par syllabes presque entières.

Laissez-moi me réveiller au grand large...
C'est avec les sirènes que j' apprendrai la grâce et l'indolence.

Je vis trop souvent dans le noir ou dans la lumière, qu'aussi bien l'un ou l'autre m'assourdissent...



J'ai posé ma tête contre la pierre, dure, froide.

L'odeur sur mes mains, le tabac, l'abandon assouvi, repu.

Ferme les yeux

L'ancre est levée...


vendredi, août 31, 2007

Taglu. Mnouirf. Et Kaloude.

1 Laissez-moi un commentaire en me disant un truc aléatoire, comme vos paroles préférées dans la chanson que vous écoutez tout le temps ces temps-ci. Ou votre type préféré de sandwich. Un truc aléatoire. Ce qui vous tente.

2 Je répondrai en vous posant cinq questions pour avoir une chance de vous connaître mieux.

3 Vous posterez sur votre blog vos réponses aux questions.

4 Vous devrez inclure cette explication et offrir de poser des questions aux autres.

5 Vous donnerez cinq questions aux gens qui commenteront pour avoir des questions.

C'est Pierre qui m'embête encore. Parce qu'il a un coeur de P... (pardon, je vais me pendre.)

1/ L'aleatoire, c'est pas une manière de voir les choses que t'aimes?

Alors. On n'aime jamais aléatoirement. Enfin, je pense pas. (Le déterminisme, tout ça).
Mais j'aime la mise-en-scène qui fait en sorte que, qui laisse l'espace au merveilleux. Voilà. Ca répond à ta question?

2/ Moi je me demande toujours ce qui te pousse à prendre une plume plutôt qu'un dictaphone...

Quand j'étais petite, dès que j'écrivais, je m'en mettais partout sur les doigts et j'aimais bien ces taches.
Sauf que maintenant, j'utilise des bics.

Ouais. Bon.

N'empêche, les deux lieux où j'écris le plus sont le métro et les bars. Tu me vois avec un dictaphone?

Et puis, si je m'écoutais parler, je trouverais mes textes affreusement mauvais, je pense.

3/Soyons mesquin: entre un(e) de tes potes et un verre de très bon rouge, tu choisis quoi?

Là, c'est un choix cornélien. Ce qui me fait peur, c'est que dès que j'ai vu la question, j'ai commencé à réellement me la poser...
Je choisis les amis. Parce qu'ils arrivent à me faire rire jusqu'au moment où mon cerveau n'est plus oxygéné. C'est un peu l'ivresse ça, non?

4/Mais pourquoi est-ce que vous tripez sur les fesses des mecs?

Et pourquoi les hommes ne peuvent pas s'empêcher de regarder mes seins?
Et me dis pas que c'est pas vrai, tu es témoin du fait que j'ai failli provoquer un accident de la route. Oui, rien que ça.

5/Sans nommer: "sans les mains" ca t'évoque quoi? (... ... ...) (je peux pas écrire sans les mains. Ah ah. ^^')

Pas de bras, pas de chocolat ?
Avec les yeux et la bouche?

Allez, donnez-vous en à coeur joie, c'est rigolo, on a l'impression de se faire interviewer.

mardi, août 28, 2007

Déleste tes cils, mon amour.

Clique, Maestro.

Secrets
Share with another girl
Talking all night in a room
All night
Everything slowing down
I wish I was yours...

Strangers
Nobody knows we love
I catch your eyes in the dark
One look relives the memory
Remember me
The way I used to be



Je l'ai croisé dans un quelconque bar. La mine chiffonnée, il devait être aux alentours de 22 heures.

Pour moi, tout allait bien, vraiment.

J'ai commandé quelque chose de fort. Quelle importance?

Je l'ai regardé un peu en coin, il y avait un secret sur son visage : il transpirait la solitude.
C'est plutôt drôle parce que d'habitude, dans ce genre d'endroits, elle se fait toute petite la dame ; elle aura tout le temps de s'installer le lendemain matin, une fois l'amant d'une nuit parti et la gueule de bois qui te vrille les tempes.
Et là, elle s'exposait à mon regard, sans pudeur.

J'ai laissé filer le temps, laissé filer quelques chansons des années 60 qui me donnaient envie de danser.

J'ai vu qu'il m'observait, mais sans me voir.
L'air de rien, je fais très bien semblant, je peux facilement tromper mon monde.

Nos regards s'entrechoquaient quelques fois, comme les verres avec lesquels on trinque, dans une sorte de regret...

Cette communication silencieuse auquel il se prêtait réticent.

Pourtant, au début, c'était lui qui me cherchait.

Il a changé de place pour pouvoir regarder à la dérobée.

Voir sans être vu, quel fantasme...

Je suis descendue de ma chaise, j'ai gravi les quelques mètres qui nous séparaient.

Beaucoup de gens, beaucoup de bruits, de fumée, pour un lundi soir...

Je lui ai demandé s'il était peintre, et il m'a dit oui.

Dans ses yeux, il n'y avait plus que de la mélancolie, de la mélancolie hargneuse.

dimanche, août 26, 2007

Le Dasein

J'avais oublié.

Pour faire taire le vide, pour qu'il ne soit pas celui qui m'abandonne.

Une éclipse pour lui, de l'Autre Côté de La Manche, une éclipse dans mon âme.

Ca a été indiciblement facile de plonger dans l'obscurité.

Au bord de la Tamise, de ces quelques heures volées, voilà ce que j'ai retenu : ce n'était qu'une illusion.

Il n'y a pas de marasme, jamais. Pas d'absence de lumière entre nous deux.

Chaque appel résonne, et trouve sa voie.

Comment pourrait-il me manquer alors qu'il fait partie de moi comme je fais partie de lui?

Depuis son retour...


Depuis son retour, tout a repris sa place instinctivement.

Même la première fois où je l'ai rencontré, nous ne faisions que revenir l'un vers l'autre. C'est ce que nous faisons depuis toujours.

Il est là, à côté.

Ces milliers de détails... Ceux que ma mémoire ne pouvait plus me restituer. Comme une sensation égarée.

La sensualité affolante qui nous lie : de cette proximité que nombre d'amants pourraient nous envier.

Les discussions sur le balcon, dans le lit, avachis sur le canapé, à n'importe quelle heure, sur n'importe quoi.

Les batailles de nourriture, d'eau, les hurlements, les éclats de rire.

La beauté qu'il voit en moi, comme personne d'autre ne sait le faire...

Ensemble, au-dessus de chacun de nos gouffres, main dans la main.



Ce texte est évidemment dédicacé à Benjamin.

vendredi, août 24, 2007

jeudi, août 23, 2007

Si l'amour est un psychopathe, Dieu est un looser.

Mon inspiration est à l'image de la chanson française actuelle : NULLE.

Non, en fait, ça n'est pas vrai, mais je n'ai pu résister à la formule.


J'ai découvert récemment que Dieu était un chien.
Oui, oui : Dieu me mange dans la main.

Ce n'est pas faute d'essayer de m'en débarrasser, on a vu moins chiant comme boulet que Dieu (dans la mesure où il n'a aucun sens des proportions...).
M'enfin, Il se prend pour le Petit Poucet et s'évertue à ramasser des petits cailloux imaginaires.
Le problème, c'est que maintenant, il y a le wi-fi même dans les sous-bois.

Et qu'on ne me la ramène pas avec Sa Prétendue Omniscience, parce que Le Mec, s'Il avait un tant soit peu de jugeotte, Il aurait compris que ce n'est pas moi qui tourne autour de Lui, je suis le Soleil, Il est la Terre, et au passage : Il n'est pas plate (on ne sait jamais, hein), bref je ne vais vous faire un dessin non plus.

Et puis, quand tu y réfléchis bien, tu te dis que Dieu, merde, Il devrait avoir autre chose à faire que te courir après, ne serait-ce que parce qu'il en prend un coup dans sa dignité, le pauvre!
Bon Dieu, avec l'Ego qu'Il se tient, à vouloir être aimé et adoré de tous, ça doit faire tache dans son champ de vision une pauvre brebis galeuse comme moi.
En même temps, ça ne l'empèche pas d'essayer de me ramener dans le droit chemin, jusqu'à en perdre la face, et côté pile, les pensées de Dieu ont un côté tellement "brouillon" qu'il lui est difficile d'être exact.


Mais quand même, autant se détourner vers Ses Vrais Fidèles (oui VRAIS, parce qu'il y en a des faux à ce qu'il paraît... Mais là, ça devient trop subtil pour moi).

Peut-être qu'au fond, Il n'est pas Dieu et que je l'appelle ainsi seulement parce que je suis une femme faible.

Je vis dans le péché, c'est évident.

Pourtant, je ne crois pas que Dieu soit un vieux chewing-gum collé on-ne-sait-comment sur une de nos fringues préférées, ou bien une merde de chien qui ne veut pas se décoller de notre chaussure droite, ou encore un truc coincé entre deux dents qu'on n'arrive pas à s'enlever avec la langue, ni non plus une personne qui décide régulièrement de venir vous pourrir la vie.

Non, je ne crois pas.

Parce que Mademoiselle, Madame, Monsieur, je suis cultivée : j'ai lu En attendant Godot.

Et je crois que Dieu, c'est exactement ça : quelqu'un qui ne vient pas, un truc qui n'arrive jamais.

Le lieu de tous les possibles.

Si certains ne peuvent rester qu'à la croisée des chemins, ce n'est pas à eux que je jetterais la première pierre. Je suis restée, je reste souvent bien longtemps à contempler chacune des horizons qui s'offrent à moi, peut-être sont-elles même plus proches à ce moment précis.

Je donne ce texte en patûre à ceux qui s'identifient à ce qu'ils pensent être Dieu, substituant leur vie à une mégalomanie galopante.

Dieu, au fond, c'est l'absence de Dieu.

Et là, j'adhère, parce que celui-là, en plus, il me fout royalement la paix.

Merci pour ce cours de théologie :

lundi, août 20, 2007

Holy Days ?

Mes dernières semaines ont été pleines de ça :



Et puis de ça aussi :



Entre temps, je me suis fait voler mon sac de voyages à Marseille. Dedans, se trouvait le dernier Irving "Je te retrouverai". Hum.

L'agent de police qui a pris ma déposition était très fier d'avoir écrit "je suis remontée dans le train pour retrouver mon sac mais en vain". C'est également la seule phrase qu'il ait écrit sans aucune faute d'orthographe.

J'ai effleuré Cannes, Nice et même l'arrière-pays, c'est beau, c'est cher, ça sent bon le sable chaud.

J'ai fini avec un rhume, mais sans coups de soleil.

Je sens le fun en moi, je suis comme le Fanta.

Et surtout : plus de vacances avant longtemps. C'est trop fatigant.

Mais quand même (quand même), ça permet de prendre de jolies photos.

















dimanche, juillet 29, 2007

Et voilà.

Les Enfants, voilà le mois d'août presque avenu.

Je suis en tournage pour une semaine. Oui, oui, du cinéma, du vrai.

Ensuite, je vais sûrement partir, je sais pas trop où, mais il est temps de se ballader un tant soit peu.

Je vous laisse donc, et quand la bise viendra, nous ne serons point dépourvus, j'engrangerai les mots comme il se doit.

Je vous laisse avec ceci :



A bientôt :)

vendredi, juillet 27, 2007

Scheuffeule, ou comment j'ai été taggée

1. Allumez votre player de zique sans séléction au préalable et pressez le mode "aléatoire".
2. Appuyez sur "suivant" à chaque nouvelle question.
3. Utilisez le titre du morceau apparaissant comme réponse à la question, même si cela n'a pas de sens. PAS DE TRICHE!
4. Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.
5. Une fois terminé, repassez le bébé à 4 de vos potes...

1. Comment vous sentez vous aujourd'hui?

Song :

"I want to rule the islands and I want to rule the sea but if you're not coming back I will sleep eternally"

Je suis pas très réveillée ce matin... Ca doit être pour ça. Et puis, oui, des fois, je jouerai bien à la Belle au Bois Dormant.

2. Irez vous loin dans la vie ?

Song :

On dirait bien que oui. J'adore cette chanson.

3. Comment vos amis vous voient ?
Song : The Beta Band - The Beta Band Rap

A priori : rigolote, pleine d'imagination et de dérision.

4. Vous marierez-vous ?

Song :

Bon ben ça je crois que c'est plié...

5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?

Song : Sean Lennon - Queue

C'est drôle parce que cette chanson parle justement d'amitié. Et d'un choix à faire.
Mais comme le choix, je pense, est déjà fait, hein...

6. Quelle est l'histoire de votre vie ?

Song :

Un instrumental... Ce morceau fait penser aux BO d'Angelo Badalamenti.
C'est un peu glauque par moments et plus pur, plus serein par d'autres.
Avec cette voix toute douce, qui est juste comme un autre instrument... C'est le chant éternel.
Quand j'ai découvert cet album, je ne m'en suis pas remise. C'est ce mouvement lancinant, qui revient toujours, et la voix qui s'élève malgré tout, plus pure, mais aussi plus tranchante pour finalement se noyer et mourir.
Oui, oui, ça pourrait être l'histoire de ma vie.

7. Comment sont les études supérieures ?

Song : Cocteau Twins - Loreleï

"Can´t look out, can´t look in, you just might. Get yourself, get right. Out of the doors, In the light, we´ll make love."
Mes études, je peux en être, je ne peux pas ne pas en être. Ca c'est vrai. Mais si je me trouve, en gros, y'aura de la lumière et je pourrais leur faire l'amour. C'est ça qu'elle dit la dame, je crois.

8. Comment prenez vous de l'avant dans la vie ?

Song : Pascal Comelade - Hyparxiologi Del Rocanrol

En allant vers le plus intense. Ouais, c'est exactement ça.

9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?

Song : Black Rebel Motorcycle Club - We're all in love.
Peut-être parce que nous sommes tous attirés par l'invisible, par ce quelque chose en plus qui manque.

10. Qu'il y a-t'il en magasin ce week-end?

Song : La Tordue - Le Brouillard

Je crois que les paroles de la chanson parlent d'elles-mêmes.

11. Pour décrire vos grand-parents ?

Song : Katerine - Le Jardin Anglais

Euh... ?

12. Comment va votre vie ?

Song : Roxy Music - The Bogus Man

Le morceau est assez dissonant, et les voix sont flippantes. En plus, un type me poursuit avec un flingue et va me tuer. Ca pourrait pas aller mieux, je pense.

13. Quelle chanson pour votre enterrement?

Song : Eels - Blinking Lights (for you)

Cette chanson est juste parfaite.

14. Comment le monde vous voit ?

Song : Dionysos - Mc Enroe's Poetry

Aaah ah ah ah.

15. Aurez vous une vie heureuse ?

Song : Beach House - Childhood

Les morceaux de ce groupe sont tous assez bizarres, on dirait que les musiciens ont composés sous acides... C'est un peu facile mais de celui-là en particulier se dégage une grande nostalgie, et en même temps, la sensation d'être irrémédiablement au présent.
Une sensation douloureuse mais extatique. Qui m'accompagne la plupart du temps.
Une vie heureuse? Non. Mais, je m'en tape.

16. Qu'est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?

Song : Yann Tiersen - Comptine d'été n°2

La chanson est triste et douce. Elle a quelque chose d'horriblement mélancolique aussi...
De là, à faire l'analogie...

17. Est-ce que certains ont secrêtement envie de vous ?

Song : Les Jambons - La Chasse

Si je suis désirée, c'est par un espèce de taré qui tire tout ce qui bouge. Mais avec un fusil. Hum.

18. Comment puis-je me rendre heureux ?

Song :

Bon ben...

19. Que devrais-je faire de ma vie ?

Song : Patti Smith - One Voice

Donnez de ma voix. Oui.

20. Aurez vous des enfants ?

Song :

Ben, si j'essaie, on dirait que ça va être fun.

21. Un strip-tease sur quelle chanson ?

Song :

Obligé. Faudra juste ralentir tous les mouvements. Ce sera un strip tease hippie quoi. Mais ça me va.

22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?

Song :

J'y vais, que pourrait-il m'arriver de pire de toute façon?

23. Que pense votre mère de vous ?

Song :

Ah hum, si je me fie à la chanson, elle me voit comme une fille qui vit dans ses rêves. Ce qui n'est pas éloigné de ce que je suis. Mouarf.

24. Quel est votre profond et sombre secret ?

Song :

Un secret? Des milliers. Oui, chaque chose recèle un secret. Le fait que je veuille les effleurer n'en est pas un.

25. Quel est le theme musical de votre ennemi mortel ?

Song :

Euh, mon ennemi mortel est content pour moi que je sois amoureuse?

26. Votre personnalité ressemble à quoi ?

Song :

Elle ressemble à quelqu'un qui ne sait pas grand chose... Mais qui sait regarder quand même.
Enfin, je crois.

27. Quelle chanson pour votre mariage ?

Song : Katerine - Patati Patata

Eh ben, celui qui m'épousera, il va définitivement douiller.

Allez y'a Mlys, Kinishao, la mademoiselle Coco (quand elle rentrera) et la demoiselle de If You're Feeling Sinister qui ont gagné le droit d'être taggés.

Youpi.

mercredi, juillet 25, 2007

Abrégée







Partiellement inspiré par "L'Autre Côté de la Méditerranée"


Demain et aujourd'hui : les chrysanthèmes.
Pas d'hier. Jamais.
Le temps est une promesse non tenue : un secret de polichinelle.

Se vautrer, et pour mieux s'y faire, se vautrer encore.

(Devenir parjure)

Pourtant : Deviner la plaie.

La Mer absente en soi, dont l'autre ressent en n'importe quel lieu le reflux.

La brûlure diffuse, orgueilleusement ignorée, elle.

Pas d'oubli, pas de mémoire, pas d'appui.

Accueillir le désespoir déçu.
Les voilà : les chants morts, la résignation rieuse.

Le suicide falsifié.

La terre roussie voudrait se racheter une vertu.
Mais le ciel est un vide abîmé plutôt qu'abymé.

Il ne pleuvra plus.

Laisse donc le soleil finir son travail.

De cette façon, oui,

la Mort, je la vois comme si elle était toi ou... Moi.







dimanche, juillet 22, 2007

2001, A Space Odyssey

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Charles Baudelaire


vendredi, juillet 20, 2007

Déflagrations d'Ego III

Quand j'étais petite, je vivais à la campagne. Enfin, je dis ça : je dis pas grand chose.

Imaginez, la respiration de la nature, le repos du guerrier.
Avant même d'avoir commencé à combattre.
Enfin non, lutter, j'avais déjà commencé.

Mais, quand même, lutter au milieu des fougères et des fleurs que ta maman, elle te dit que c'est du poison, c'est vachement plus onirique dès le départ que les pots d'échappement et le bitume.

Mais en fait, le bitume c'est poétique, surtout quand il pleut ou quand il a plu. Ils te font comme des miroirs opaques de toi-même.

J'en ai pris des photos même tellement je trouve ça beau, un ami à moi, pour se moquer, il a dit que c'était des photos de trottoirs mouillés.
Je lui en veux pas, je l'aime bien quand même.

Et puis, des fois, quand j'étais petite, avec mes parents, on allait chez des amis qui vivaient en ville.

On allait à Lyon, la terre où je suis née (à la clinique Montplaisir - ça s'invente pas ), je me souviens qu'à chaque fois, je savais qu'on était arrivé parce que y'avait des grands ponts en béton au dessus de la rocade, et que ça voulait dire qu'on était dans une ville, une vraie grande ville.
Et j'adorais les voir ces passerelles.

C'était elle qui marquait mon retour aux origines, même si je ne les empruntais pas (surtout parce que je ne le pouvais pas).

Quand j'étais gosse, j'étais fière d'être née à Lyon, fière de l'héritage d'être née dans l'ancienne capitale de la Gaulle.

Je pense que j'aurais été moins fière si j'étais née dans notre capitale actuelle.

L'Histoire me rendait l'espoir d'une grandeur passée et donc intacte.
Du moins, c'est ce que je me disais quand j'étais petite. Peut-être pas comme ça mais pareil quand même.

Je me souviens aussi des embouteillages, chose qui me paraissait absolument incongrue.
Je ne comprenais pas pourquoi ça énervait tant mes parents, moi, ça m'émerveillait.

Je trouvais ça génial.

Être là, coincés pour un temps indéfini, dans un voyage qui semble ne plus vouloir arriver à son terme.

Les embouteillages, c'est le contraire de la Mort.

N'empèche que si je vous raconte tout ça, c'est parce qu'hier, je réussissais pas à dormir.

Pas de souci particulier pourtant en tête, juste cette insomnie injuste.

Alors je me suis mise à penser qu'il faisait trop chaud.
Et j'ai relevé le rideau en métal de ma porte-fenêtre (chacune des pièces de mon appartement donne sur un balcon), aaaah cette lumière jaunâtre qui a empli ma chambre...

Tandis que je me demandais quelque peu anxieuse si les gens pouvaient distinguer mon corps nu (et alangui - forcément) puisque j'habite au premier étage, je me suis mise à écouter patiemment les bruits qui me parvenaient de ces gens (qui en fait - j'ai réalisé - n'en avaient rien à faire que je sois nue, ils avaient autre chose à foutre.)

Et j'ai pensé à quand j'étais petite et que le moindre bruit citadin avait sur moi un effet chimérique extrêmement dense.

Ce serait difficile à décrire cette impression.

Tout ce qu'il y a en retenir, c'est que maintenant que je suis grande, j'écris un roman rien que sur elle.

Sur un garçon, pas très grand, mais plus très petit, et une histoire de caillou, de haine et d'amour.

En attendant, j'ai bu et je suis fatiguée alors je vais aller me coucher.


En espérant ne pas dormir...





dimanche, juillet 15, 2007

Bravade




L'espace d'un instant : Dissoudre le temps.
A chaque pleine lune, la célébration du corps. Immuable, ancrée.
Qu'elle devienne l'exception par un défi lancé au monde.

L'image se gondole.

Les hurlements s'estompent, s'abandonnent à la musique intérieure.

L'univers n'est plus qu'un, cette sensation : celle de la caresse de mes cheveux sur mes épaules, celle de leur spectacle.

Sensation triomphante, imperturbable.

Mes rêves sont avides et féroces, ils avalent le monde.

Mon entre-moi, où vous pourriez vous enfouir.

Votre mémoire doit, elle aussi, m'éprouver :

Je suis mi-animal, mi-déesse.

jeudi, juillet 12, 2007

Demain ou hier, l'Amour

Je ne parle pas. Je ne veux pas laisser de traces, je n'aime pas ça.
Je me masque, le chemin inverse existe, il est dérobé à leurs vues.
Mon étrangeté est mon extrémité.
Le mystère dont on ne doit pas se défaire.

L'inconnu, la servilité et la liberté qu'il implique.


L'ignorance rétroactive, la foi déclinante.

Ou le soulagement amer.

Ou (où) l'expectation, vitale :


La Source.

.
.
.

samedi, juillet 07, 2007

L'ingénuité


Elle a tressé mes cheveux.
Elle cherchait mon ivresse sur une carte, la petite fille.
La langue aussi nous fait nous retourner... Pas revenir, non, juste nous retourner.
Elle a maquillé mes yeux, y avait-il quelque chose de mieux à faire?
La parole affleure et l'étrangle, l'enroule autour d'elle-même.
La langue fait des multiples de sept.

Ca ne porte pas bonheur.

Le chaos, c'est incontinent.
Pourtant chaque jour, j'ai essayé, de le traduire, en équations remarquables.

Mais l'obscénité.

Pour me faire mentir.

Pour l'achever. La finir du bout des ongles.

lundi, juillet 02, 2007

"Il vaut mieux que je parte avec des illusions qu'avec rien du tout." Marie W. le 15 juin 2007, 2h38 AM

Commençons par quelque ritournelle bien mélancolique. Guitare sèche, son épuré, voix douce.
Le café passe.
Le café est passé.
Tasse, sucre, petite cuillère.
Attendre avant la première gorgée.
(Ne pas penser à Delerm, père ou fils, peu importe)
C'est trop chaud.
Enfin... C'est cette première gorgée qui déclare ma journée ouverte.
Et je fais déjà traîner en longueur.
Cigarette.
Le Fleur du Païs, c'est vraiment pas bon.
Mélangé avec le café, j'ai l'impression d'avoir la bouche plâtrée de quelque chose qui s'apparenterait à de la crème pour pieds secs.

Je vous le dis tout de suite : N'essayez pas, c'est dégueu.

Tergiversations, dilemne cornélien : prendre une douche ou ne pas prendre une douche?
Allez, je vais en prendre une sinon je vais être trop en avance.
Il faut savoir que depuis tout à l'heure, outre ses préoccupations bien pragmatiques, mon cerveau produit aussi des milliers de moitié de phrases, de bouts de pensées et d'ébauches d'émotions. Si bien que quand j'arrive sous l'eau, je finis par dire à haute voix, comme si m'apostropher réellement allait y changer concrètement quelque chose :

Ta Gueule!

Ca ne marche pas, et j'ai l'impression que mon cerveau est constitué de poissons à l'agonie.
Le problème, c'est que ça sautille encore un peu trop dans tous les sens.

Habillons-nous.
Dehors, il fait moche.
Dedans aussi si vous avez bien tout suivi...
Je me dis qu'au moins, y'a un truc avec lequel je suis en corrélation...
Et en fait, j'arrive même pas à m'en convaincre.

Sac, papier, stylo, livre, portefeuille, clés, portable.
Je n'ai plus de clopes, AU SECOUUUUURS.

Lecteur MP3, changeons de registre. Là, ce qu'il me faut, c'est quelque chose de bien abrasif. Les Stooges.
Funhouse.
Oui, on fait pas semblant, on met du gros sel sur la plaie à vif.

Ooh, I been dirt
And I don't care
Ooh, I been dirt
And I don't care
Cause I'm burning inside
I'm just a yearning inside
And I'm the fire o' life

Passons le métro, marchons au travers des travaux.

Entrons.
Retrouvons le bruit de la photocopieuse, du téléphone et surtout, surtout des talons qui claquent sur le parquet.
Asseyons-nous.
Non, en fait, on avait tout rangé avant de partir vendredi.
Sortir la machine à relier (la relieuse?), les bonnes photocopies. Et : En avant!
On est arrivé avant presque tout le monde bien sûr (la douche n'y aura rien fait), et tandis qu'on a le nez dans les feuilles à photocopier, perforer, relier (encore et toujours, encore et pour toujours), arrive un monstrueux phénomène, qui - on le croyait, on avait foi - avait disparu depuis 20 ans, au moins :

La femme des années 80

Tellement maquillée qu'on pourrait croire que c'est un travesti, et qui porte au bas mot, une bombe de laque dans les cheveux (ça doit être lourd).

Et l'autre collègue de l'accueillir avec un "Oh, mais tu es toute belle aujourd'hui".
Il est malheureusement clair qu'elle est sincère.

Ri-ca-nons.

La femme des années 80 nous dit bonjour en nous vouvoyant. Ce serait presque dégradant (vu l'activité hautement intellectuelle que l'on mène, on se dit qu'on n'a pas droit à autant de déférence) ( se dire qu'on pousse le bouchon un peu trop loin, Maurice) (se dire également qu'utiliser des pubs pour faire des effets humouristiques, c'est has been, si ça a jamais été in).

Réfléchissons depuis une bonne heure (à perforer maintes et maintes feuilles) sur le caractère aliénant du travail.

Regardons Stalactite arriver.
Stalactite, parce que c'est la fille la plus froide qu'on a jamais vu de sa vie.
On complètera le tableau dans l'après-midi avec le constat effrayant qu'elle réussit à être absolument et infiniment égocentrique en n'importe laquelle des situations.

Rentrer entre midi et deux, manger un peu de salade. Regarder un épisode de Grey's Anatomy.
On a plus peur de rien : On vit sa vie amoureuse à travers les personnages d'une série américaine (ah mais c'est fait exactement pour ça, en fait? ah d'accord)
(se dire qu'avec un peu de chances avec ce programme de pause déjeuner, on ressemble presque aux autres filles qui peuplent les bureaux, et pour de vrai, en plus.) (et après se dire qu'on est vraiment pathétique et que notre dignité ne tient plus qu'à un fil)

Reprendre le métro, re-entrer, abandonner l'idée d'appeler des gens pour le dire "waa venez dans notre école qui coûte la peau des fesses parce qu'elle est génialement trop bien" au bout de 3 coups de fil à des minettes totalement stressées par l'approche de leurs résultats du bac.

S'habituer à l'idée qu'on va passer 4 heures de plus à faire des photocopies, se servir un café, faire une blague devant la machine Nespresso, en disant qu'on voudrait bien la machine chez soi mais aussi Georges Clooney avec (ça y est, on leur ressemble vraiment! What Else?), rire crispée d'une énième collègue qui n'a pas la chance d'avoir un surnom (ah ben non on est toujours pas pareil... merde).

J'ai fini la journée.
Je suis rentrée chez moi.
Entre temps, j'ai détesté tous les gens qui étaient dans le métro.

Et j'ai continué à me détester aussi, il n'y avait pas de raisons...



Et sérieux, elle est pas belle, ma vie?





samedi, juin 30, 2007

Mon premier amour


J
e me consumerai
Pas de cendres

J'immolerai mon coeur

De plaies béantes, je ne peux voir.

Je hurlerai (à) la nuit
A l'aube, toujours aucun cri n'avait retenti

Ombre imbécile, inoffensive. Garde ton anonymat.

L'Horreur inutile, cousue de fil blanc au réel, qui s'effiloche par bouquets entiers.

Moi, je regarderai mes vêtements devenir des loques.
J'accrocherai des fleurs à ma porte d'entrée.
La lumière éblouira ceux qui entreront chez moi.
Je serai à l'envers, comme sur les négatifs des photographies.
L'enfance n'aura plus ce goût vital, dérisoire.

Le temps sera arrêté.

Je n'aurai plus de raison de me lamenter, le bruit cessera, plus aucun oiseau, plus aucun chat, je serai sourde, le monde lui-même sera silencieux.

J'ouvrirai ma bouche, sur ma langue, fondra la neige.

En marchant, peut-être que je trouverai une plume ou deux.

Gravant la rivière de ma peau, m'oubliant dans la douleur physique, je parviendrai peut-être à oublier ces ténèbres fugitives, idiotes, faussées par temps de défiance, par beau temps.

Je hais le ciel.
Je hais la terre.
Surtout, je hais leurs entre-deux.

mercredi, juin 27, 2007

Parce que Pierre a dit

que ça illustrait bien mon rapport avec les garçons... Voilà :

samedi, juin 23, 2007

Free Jazz

Perdre la vue.
A qui donneras-tu le témoin?
Quand tout t'éblouït, tu ne peux plus la voir cette lanterne qui t'ouvre le chemin.

Balance par dessus bord le sel, tes cheveux et puis le reste.
Deux mains posées, le regard par dessus.
Le tangage.

Tangue!

Fais attention : ta voix se noie, ta voix est noyée.
Et quand même obtenir une réponse.

Si tout se déchaîne, c'est une frénésie, mais une frénésie habitée.

Ta voix culmine maintenant.

Et tu voudrais t'en envelopper de cette onde caressante.
En toi, elle appelle, lancinante.
Et ce n'est qu'un écho qui s'intensifie jusqu'à t'assourdir.

Point le gémissement, point de soulagement, point de non (-retour).

Hurle maintenant.

Tout s'accélère

[Encore]

L'harmonie ne durera pas

[Toujours]


La longue marche au dessus du vide.
Le rythme et la cadence jusqu'à oublier l'humain.
Ainsi, mieux le trouver, mieux le re-trouver.

Défis-moi, défais-moi.

Car, ta langue, maintenant, ne m'est plus étrangère.

jeudi, juin 21, 2007

Nier ce que nous sommes (ou la célébration)

Vous voyez, ma jeunesse n'est pas révolue. C'est un constat qui se vérifie relativement souvent.

Je perçois ce qui m'échappe, je vois ce qui m'attends.

Bien sûr, mais oui bien sûr, il y a une part d'éblouïssement, de déni zélé.

L'infini des possibles, après tout, je ne veux pas en faire le compte, je veux en faire des contes.

Un souffle appelle un souffle et puis en appelle un autre, encore.

Et se libère entre chaque interstice la voix.

Vacillante, mais là.

Do, Ré, Mi, Fa, Sol.

mardi, juin 19, 2007

Je veux pareil. C'est tout.



Feist - My Moon, My Man.

My moon, my man's a changeable land
Such a loveable land to me
My care, my co-lead barber I know
There's nowhere to go but on

How honestly my beggar should be
The song's out of key again
My fools, my things
We're digging the things
If the candlelit page again

Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on things
Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on things

My moon and me
Not skirty swift bean
It's the dirtiest clean I know
My care, my co-lead barber I know
There's nowhere to go
There's nowhere to go

Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on things
Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on it please

My moon
The moon my man
My moon
The moon my man...

samedi, juin 16, 2007

Il a des yeux... (la suite!)

Le début ici.
Donc.


Il lui a offert un second verre, elle a dit, souriant ce n'est pas la peine de me saoûler, vous savez.
Et en fait, non, il ne sait pas, il est dans un de ces moments où tout semble lui échapper, il se regarde, en spectateur effaré, devant cette béatitude subite qu'il ne peut endiguer.

Ils commencent de faire semblant, vous avez quel âge, vous faîtes quoi dans la vie, ah oui... et vous? mais on ne connaît même pas nos prénoms respectifs, Samuel, je suis enchanté, Lili.

Il faudra qu'ils se redisent tout cela, parce que toutes ces informations ne comptent pas, ils parlent pour se parler, ils parlent pour s'entendre.

Il ne leur parvient, à présent, qu'une rumeur imprécise de ce qui les entoure. Le monde se désagrège et ne leur renvoit plus que des signaux inintelligibles.
Elle lui dit après avoir été soudainement songeuse et avoir reposé son verre vide il va falloir faire les choses bien, on peut se tromper - tout le monde se trompe- mais il va falloir faire les choses bien.

Le soir est tombé, le bar s'est peu à peu empli. Ils sont à "La Maison", c'est son nom, au bar. Et s'ils se laissaient aller à un romantisme insolemment poisseux, ils se le diraient qu'ils se sentent à la maison. Mais il est encore trop tôt pour affirmer, trop tôt pour avancer quelque chose de la sorte, tout simplement parce qu'ils ne pourraient pas encore revenir en arrière, et se les reprendre, et se les réapproprier ces mots.
Ils ont eu leur lot d'histoires ratées, avortées pourtant, mais, autant l'un que l'autre, ils continuent à y croire, qu'on peut conjuguer les présents, les futurs, que le conditionnel offre des milliers de possibilités, que demain nous ressemblera forcément un peu plus, et puis encore un peu plus, encore.
C'est leur force, c'est leur faiblesse, mais là, tout de suite, ça n'a guère d'importance, c'est juste sa bouche qui s'étire dans un rire ardent, ce sont juste ses yeux qui se voilent d'une joie profonde, ce sont eux, en quelques minutes, prêts à sauter le pas, à se regarder et à s'affronter du haut de leurs propres abimes.

Ca n'est pas crédible, ça n'est pas cohérent, ça n'a aucun sens, mais c'est ainsi et quand elle lui prend la main, et quand elle l'entraîne au-dehors, il se retrouve immergé, submergé par cette vague déferlante qui lui commande de l'aimer et de s'agripper à son corps et à ses lèvres, et elle, elle meurt d'envie de le manger par tous les bouts, d'embrasser tout ce qu'il est, de l'épouser.

Et c'est comme deux adolescents qu'ils se reconnaissent enfin et échangent ce baiser passionné sur le pas d'une porte qui ne mène pas chez eux, et c'est déjà le début, cette porte, elle finira par s'ouvrir, s'entrebailler vers chez eux, cela s'impose comme une évidence inconséquente mais si prégnante que le baiser en est interminable d'éclosion, de bonheur et d'espoir rassuré.

To be continued




Si le monde était un concombre, on pourrait dire qu'il n'aurait pas beaucoup de goût ou (j'ai) La Patate!

A la demande de Mlle Coco

Oui, à sa demande à elle, je vais continuer une chaîne.

Chaque personne décrit 7 choses à propos d'elle même. Ceux qui ont été tagués doivent écrire sur leurs blog ces 7 choses ainsi que ce règlement. Vous devez taguer 7 autres personnes et les énumérer sur votre blog. Vous laissez alors sur les blog de ceux que vous souhaitez taguer un commentaire leur indiquant qu'ils ont été tagués et les invitant à lire votre blog.

Elle a supputé innocemment que je détestais ça, mais en fait, elle a eu tort (puta madre, pour une fois!), parce que j'ADORE ça.

Faut donc que je raconte 7 choses sur ma pomme.


Number Ouane : En ce moment, j'ai vraiment beaucoup de mal à me réveiller le matin. Si bien que quand je finis par émerger de mon brouillard, j'ai l'impression d'avoir vécu un vrai miracle, et ça, sans être passée à Lourdes. Il n'y a pas longtemps mon coloc' m'a dit que les gens qui rêvaient beaucoup la nuit se dépensaient beaucoup, et qu'en journée, du coup ils avaient pas envie d'en ramer une, z'étaient trop crevés les pauvres. Et comme en ce moment, hein, j'arrête pas de rêver que je sauve le monde ou que je fais du sexe avec un fougueux jeune homme que je crève d'envie de revoir, ceci explique cela. CQFD (c'est-à-dire : ma mauvaise foi de flemmarde).

Number Tou : Hier, j'ai rencontré Camille Laurens, une de mes écrivaines préférées, que dis-je une révélation littéraire, humaine, romanesque. Je l'ai regardé avec des yeux béats d'admiratrice stupide, en lui disant que j'avais lu presque tous ses livres, et que moi aussi j'écrivais et que son oeuvre avait eu
un puissant écho en moi, que j'y avais retrouvé beaucoup de choses que j'avais en tête... Elle avait des yeux... Impossible d'en déterminer la couleur, deux joyaux d'une intensité, mamang... La lecture d'extraits de son dernier roman m'a littéralement retournée, larmes aux yeux et tout le tintouin. Bref, émue, la fille.

Number Fri : j'ai fini la Saison 3 des Desperate Housewives, de Battlestar Galactica et de Lost, ainsi que la première saison de Heroes. Vous pouvez me dire ce que je vais faire de ma vie maintenant?


Number Fore : Lorsque j'étais en arrêt maladie, j'ai été convoquée par la Sécurité Sociale qui voulait vérifier que j'étais bien
dépressive. Comme je savais pas trop comment le prouver (si cela est possible...), j'ai joué la carte du déclencheur "agression sexuelle novembre blabla". La nana m'a dit "Ah oui et ça vous a sûrement rappelé des choses de quand vous étiez enfant, non?"
Je voyais très bien la pente glissante sur laquelle elle voulait m'entraîner... Et moi, je voulais pas me laisser faire. Et puis, j'ai fini par lui donner ce qu'elle voulait. "Oui quand j'étais petite blabla" (ne vous inquiétez pas, rien de très grave). Elle m'a lancée un regard indescriptible de triomphe, de joie, elle m'a fait un grand sourire, elle a tapé du poing sur la table en disant "JE LE SAVAIS".
Je déteste ces vautours qui se repaissent du malheur des gens en croyant être assez intelligents pour deviner là où ils ont vraiment mal.
Parce que la psycho de bazar et l'ignorance crasse peuvent faire de réels carnages, aussi.

Number Faïve : Je suis amoureuse de ma copine, Marie. Et je suis donc triste d'être hétérosexuelle. C'est tout.

Number sixeuh : La semaine dernière, j'ai vécu le plan drague le plus minable de tout l'univers. Le type avait des posters de Diam's et de Booba chez lui. Pourtant avant, il avait l'air sympa.

"Moi, tu vois, j'ai 27 ans et je pense pas que je sois tomber amoureux une fois dans ma vie, et pourtant j'ai EU beaucoup de femmes, tu sais, mais aujourd'hui, j'ai envie de me poser, je veux quelque chose de stable (...) je suis quelqu'un de doux, attentionné (...) j'ai pas besoin que la fille soit un mega canon du moment qu'elle a du charme (
hum, tu serais pas en train de me dire que je suis moche?) Quand je m'ennuie, je lis ça, il y a TOUT dedans (et il me sort le Quizz 2007), je vais te manquer? Mais POURQUOI est-ce que tu rigoles tout le temps?"

C'est ça ou je vomis, chéri.

Number séveune : je suis contente d'avoir rencontré elle et puis elle encore quand même pour me faire taper des rigolades qui me font grraaaave du bien.
Retrouver des gens intelligentes et culturées qui se prennent autant pas au sérieux, c'est rare, et ça fait plaisir :)

Je refile ce machin à qui n'en voudra (pas) en désignant :

Le Pico. Qu'il s'actualise un peu.

A Blc, parce que je suis curieuse.

Et à FBK, pour continuer à l'obliger à se dévoiler :)

Et puis les autres, ils ont déjà été choisis ou ils l'ont déjà fait, alors voilà.

Des bisous à tous et à toutes, n'empèche.


mercredi, juin 13, 2007

...

Un jour, je serai une femme dont le giron sera le repos d'un homme.

Avant d'entrer chez moi, en moi, il déposera les armes.

Je lui enseignerai la douceur et les caresses. Ce qu'il ne saura pas (mais peut-être le devinera-t-il?), c'est que je les apprendrai en même temps que lui.

Il posera sa tête sur mon ventre, et il me parlera, ou alors ça sera moi.

Graves ou légers, jusqu'à ce que nous ne sachions plus bien faire la différence.

Je passerai mes doigts sur ses yeux, son nez, sa bouche, sa nuque, ses épaules, son sexe, le creux de ses reins, je fermerai les yeux pour en sceller chaque contour dans ma tête.

Il y aura des voyages, des déserts, les visages fatigués, prunelles enfoncées.

Il y aura les bouches assoiffées, les recueillements.

Des solitudes comme des brûlures, volontaires et enthousiastes.

Et puis, le ciel se crèvera.

Mes cheveux goûtant la pluie goutteront sur lui.



Le monde ne sera plus qu'un temps rompu, comme le pain.

Prenez et mangez, ceci est mon corps.

lundi, juin 11, 2007

"Romantico-exhalté!" aurait dit Mlle Coco

Ma poésie est mauvaise, je le sais. Ma poésie est mauvaise parce que je pense qu'elle est trop écrite.
Comme j'en écris une fois tous les deux ans, vous me pardonnerez, hein?

Des fois, le désir [s'aiguise]
(Il) n'était pas attendu, et puis :
Fugace, l'image précise
Le mouvement infini
Ressacs et reflux d'une emprise
Qui étire, indolente, ses effets
Appuyons nous sans regrets :
Hauts (oh!) les coeurs captivés
Devant tant de fertiles méprises...


Voilà, et puis, je suis dessus "Il a des yeux..."

J'tiens le bon bout les enfants :)

dimanche, juin 10, 2007

"Emilienne"

Girls in Hawaï - Bees & Butterflies (Clique et hop, musique)

When the feelings are right
My hands start to reach very high
When I'm feeling so right
My hands start to reach very high

Sorry for it
Sorry for me
Cause bees and butterflies down in my hands,
Now I have to teach them
How to fly
How to fly

When the feelings are right
Put down together in round
When I'm feeling the right
Holding to catch the stars

Sorry for it
Sorry for me
Cause bees and butterflies they are now my slaves
Now I have to teach them
How to fly
How to fly


...



Il ne faut pas me nommer. Je veux dire : m'appeler par mon prénom.

La façon dont les syllabes se détachent dans la bouche des gens, l'expression de leurs visages - concentrée - me terrifient.

Si j'avais un prénom commun, peut-être ça serait différent. Peut-être que je pourrais à mon tour lui insuffler ce que je suis, l'alimenter de ma spécificité, sans qu'il me dépasse continuellement.

Mon prénom, c'est une chose curieuse.

A la Genèse, le langage m'échappait déjà.
Il était absolu, inévitable de le conquérir, de lui arracher un sens, même aléatoire.

Se raconter des histoires. Des histoires de grand-père en petit fils, et puis de père en fille.

Emile E., je l'ai rencontré une fois, j'avais 2 ans. On me l'a dit : je ne m'en souviens pas.

Il est mort peu de temps après, d'un cancer, il avait été résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale, s'était enfui d'un camp de concentration, et était un héros pour mon père.

Parce que mon arrière-grand-père, il lui a donné cette preuve à mon père - sûrement la seule qui compte - la preuve qu'il était aimé.

En me donnant son prénom... Mon père voulait m'offrir la même assurance.

Malgré.

Mon prénom, c'est donc aussi l'ébauche d'un amour, un amour qui ne sait pas s'épancher.

Mon prénom, c'est le récit du manque, ou peut-être le récit de l'illusion du manque.

C'est cette apostrophe constante, un appel sans relâche vers l'horizon... Cette interrogation fiévreuse :

Y a-t-il une seule belle histoire sans éclipse?

vendredi, juin 08, 2007

"Le martyre est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent." Pierre Desproges


Françaises, français, belges, belges, lecteur chéri, mon amour,


Je tiens à vous informer que mon blog est actuellement victime d'un piratage, devant lequel je suis impuissante.

L'auteur de ce forfait, je sais qui il est, et je tiens à ce qu'il sache par la présente que j'ai entamé des procédures pour porter plainte.
Qu'il continue et je ferai aboutir.
Qu'il s'arrête et nous serons quittes (bien que j'estime n'avoir rien à me reprocher personnellement).

jeudi, juin 07, 2007

Happy Birthday Mr Blog

Il y a un an exactement je publiais cette première note, au titre révélateur, une note d'intention, comme on dit.

La Promesse

Pour que demain, jour se fasse
Sur ces étranges voix de velours
Qu'à la paresse, le temps qui menace
Dévoile ces grands atours

Pour que la lumière pénètre
En mon coeur enragé
De bien jolies saynètes
Se jouent à mes pieds

J'ai l'assurance de l'âme
Et sa bonté flamboyante
Des plaisirs sans flamme
Quand mes désirs mentent

J'ai pour moi la platitude
Et ses effets de serre
Quand grillent mes certitudes
Je sabre mes vers.


Il y a un an exactement, après ma première lecture à la Cave Poésie, après donc que Benjamin m'ait tannée pour que j'assume au grand jour le fait que je scribouillasse, je décidais d'ouvrir cet endroit... De poser mes mots sur la Toile, incidemment.

Mais si intrinsèquement, cet espace m'a apportée beaucoup de choses, il a été aussi un tremplin pour m'amener à lire d'autres personnes, à partager et à échanger avec elles autour de ce truc, de ce machin qui ne cessera jamais de (me) (de nous) fasciner : le Verbe.

Au fond, que tout cela soit "virtuel"... Ca ne compte pas, c'est accessoire.
Pas parce que de véritables liens se créent entre les personnes défiant les lois de l'espace (et du temps aussi peut-être), mais surtout, parce que pour moi, il n'y a rien de plus réel que les mots.
Ils sont ma substance, et si, de temps à autres, j'ai le sentiment qu'ils m'accompagnent, la plupart du temps, c'est plutôt l'inverse.

J'escorte mes propres prières intérieures, jusqu'à ce qu'elles surgissent, s'extraient de moi comme des enfants qu' ensuite je peux laisser grandir, à qui je peux laisser prendre toutes leurs dimensions.

Les mots, c'est l'abandon et à la fois la dignité retrouvée.

Se dire et écouter "ce savoir qui ne se sait pas" dans le même temps...

A cette occasion, je voudrai remercier ceux qui sont passés par ici, qui n'y passent plus, qui y passeront peut-être demain, peut-être pour m'avoir accordée un peu de leur attention, de leur temps, mais aussi pour m'avoir par la même occasion ouvert de nouvelles perspectives, celles de leurs univers respectifs.

De tout ce que j'ai lu, écouté comme musique, vu comme dessins, peintures, sur la Toile ou ailleurs, de tout ce que j'ai pu observé du monde, que ce soit éclairé, nébuleux ou sombre, il y a toujours cette incandescence qui ne cesse jamais de me rappeler ce qui fait que je suis humaine.

J'ai vu le réel et l'imaginaire s'étirant à l'infini...
Et chaque jour, mon âme s'éveille et s'embrase un peu plus.



(Et parce que je ne saurai jamais m'en passer : un peu de musique, pour finir.)

mercredi, juin 06, 2007

Délicieusement névrosée :)


Oh la menteuse, elle est amoureuse.

J'entends ça par ma fenêtre, en boucle.
Qui n'a pas chantonné cette phrase, enfant?

Faut croire que, quand on est petit, on sait déjà.
Déjà que l'amour n'est pas tant une histoire de mensonge, mais qu'il faudrait le garder pour soi, mentir par omission, en fait.
Déjà, l'enfant en face, à qui est interdit la vérité, sait bien aussi que ça n'a pas de sens non plus de le cacher, puisqu'il répète jusqu'à plus soif, jusqu'à ne même plus comprendre ce qu'il dit, cette litanie.

Oh la menteuse, elle est amoureuse.

Je me souviens que ma première amourette d'enfance, c'était avec quelqu'un de plus vieux, les garçons de mon âge m'ennuyaient déjà... Mais si je suis de façon générale assez avancée du cerveau, je troquerai bien ma perspicacité, mes formidables capacités d'analyse et de compréhension contre quelques facilités affectives. La preuve : je devais avoir 8 ou 9 ans et j'ai rompu au bout de quelques jours parce que je le trouvais trop gentil.

*Soupir*

Il m'a presque suppliée pour que je revienne vers lui mais je me souviens avoir été intraitable. Une de mes copines de l'époque faisait le relais entre nous deux, et je me souviens aussi de son incompréhension quand je lui ai expliquée que je ne pouvais pas rester avec lui parce qu'il veut tout le temps porter mon sac-à-dos et m'aider à faire des trucs, alors que moi, j'suis assez grande pour le faire toute seule, d'abord.

Je ne joue pas les filles de l'air par plaisir, je joue les filles de l'air parce que pour le moment, je n'ai pas d'autres choix.

"En amour, lorsqu'on désire sa liberté, c'est pour mieux l'aliéner en d'autres mains."
Alfred Capus.

Celui qui arrivera à comprendre ça, hein...

Cette peur que j'ai de me retrouver brutalement étrangère à moi-même et donc cette obligation de toujours me garder une porte de sortie...

Et respirer enfin... A grands coups.

Et la douleur, et le soulagement aussi.

Un jour, peut-être, je saurai aimer et surtout me laisser aimer...

Mais parfois, j'aimerai être déjà très vieille. Et que tout ça n'ait plus aucune importance.


Listening to...

Parce que tout est toujours à réinventer.

Roxy Music - If There Is Something (1972)

If there is something that I might find

Look around corners

Try to find peace of mind I say

Where would you go if you were me

Try to keep a straight course not easy

Somebody special looking at me

A certain reaction we find

What should it try to be I mean

If there are many

Meaning the same

Be specific just a game

I would do anything for you

I would climb mountains

I would swim all the oceans blue

I would walk a thousand miles

Reveal my secrets

More than enough for me to share

I would put roses round our door

Sit in the garden

Growing potatoes by the score


Shake your hair girl with your ponytail

Takes me right back (when you were young)

Throw your precious gifts into the air

Watch them fall down (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

You used to walk upon (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

The hills were higher (when we were young)

Lift up your feet and put them on the ground

The trees were taller (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

The grass was greener (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

You used to walk upon (when you were young)

lundi, juin 04, 2007

Il n'existe pas de sens unique.


En images, c'est mieux. Et écoutez bien quand même :)



Je croyais avoir - je sais, c'est con- passé un cap.
Surmonter un certain nombre de choses mais, l'état de désespoir, de rage, de tristesse dans lequel je me suis retrouvée - alcool aidant - affirme lui gentiment, tranquillement, l'exact contraire.
Quelques instants d'abandon m'achèveront toujours.
Toujours me tenir sur le fil du rasoir.
A jouer les funambules.
Le truc, c'est que j'ai un véritable problème : je n'ai strictement aucun sens de l'équilibre.
Au sens propre comme au figuré.

Lui, il m'a répondue, à mon mail, il m'a dit "il faut trouver un moment".

Ensuite, j'ai rêvé de lui. On dira débauche des sens, débauche d'essence.

Comme à chaque fois (à chaque fois, vraiment) que je fais un rêve du genre, il se passe toujours quelque chose qui m'empêche d'aller jusqu'au bout.
Et c'est la morsure bien réelle, elle, de l'exclusion.
Comme si l'autre avait un pouvoir sur lui-même, le pouvoir de se dire non, et donc le pouvoir de me dire non.
A moi.
Qui suis soudainement comme fusillée en plein vol.
En marge.
Parce que je ne devrai pas être là.

Je n'en ai pas le droit.

Alors, prendre le gauche.

Parce que tout ça, c'est seulement dans ma tête.

Alors, oui, prendre le gauche.

Et surtout prendre mon pied, au passage. :)


samedi, juin 02, 2007

Entrelacements

De la musique pour aller avec.

Peut-être parce que c'est un peu comme le noeud de Moebius,
la réalité, la fiction,
l'identité, l'écrasement,
la fusion, la béance,
l'illusion et/ou la certitude.

Peut-être parce que c'est aussi un peu comme quand on casse des oeufs,
une fois le jaune et le blanc confondus, hein...

Peut-être parce que c'est un peu comme ce corps nonchalant inondé de soleil,
on ne sait plus vraiment où commence la chaleur,
ni où elle s'arrête...


Peut-être parce que personne ne parle jamais de l'idiot du village,
peut-être parce que j'ai une infinie tendresse pour lui,
pour ces gens qui ne savent pas
,
peut-être parce que ma rage contre eux est trop immense aussi,
peut-être parce que je me noie dans ces deux attitudes,
la compassion et la colère,
noire,
sans jamais trop savoir laquelle est laquelle,
sans jamais bien savoir où ça bascule, vers quoi,
vers qui,
pour qui,
pour - quoi.

Peut-être parce que je suis capable de tomber amoureuse seulement avec des mots.

Peut-être parce que tout ça n'a aucune raison d'être.

Excepté si je l'écris.

Excepté si vous me lisez?

vendredi, juin 01, 2007

Des liiivres

Personne me l'a demandée, mais je le fais quand même, voilà.


Les livres de mon enfance :



- Daniel Pennac, La Fée Carabine (j'avoue, je comprenais pas tout, hein)

- Un livre superbe pour enfants dont je me souviens juste du titre (et encore chuis pas sûre) : Le Sac. Une histoire très farfelue et très poétique sur une petite fille qui a des envies qui grossissent, grossissent, tant qu'elles ne sont pas assouvies, du coup, elle les cache dans son grand sac jaune avec une épingle à nourrice dont plus personne ne voulait, deux coqs, les premières pages d'une nouvelle qu'elle a écrite...

- Patrick Cauvin, E=MC2 mon amour

- Theodore Sturgeon, cristal qui songe

- Et puis, j'ai lu plein de Mary Higgins Clark (heurk)


Les 5 écrivains que je lirai et relirai encore :


- Camille Laurens

- Paul Auster

- Anthony Burgess

- André Gide

- Nathalie Sarraute


Les 5 poètes qui m’ont fait caresser le sublime :



- Charles Péguy

- Paul Eluard

- Rimbaud

- Apollinaire

- Omar Khayyam


Les 5 écrivains que je ne lirai plus :


- Bernard Werber

- Paulo Coelho

- Fréderic Beigbeder

- Amélie Nothomb

- ...


Les 5 écrivains que je n’ai pas lus mais que j’aimerais lire :


- Maurice Maerterlinck

- Harold Pinter

- Oscar Wilde

- Milan Kundera

- Tous les autres :)


Les 5 livres que j’emporterai sur une île déserte :


- Camille Laurens, L'Amour, roman

- André Gide, Les Nourritures Terrestres

- JP Sartre, Les Mots

- Albert Camus, L'Etranger

- Celui que j'y écrirai (ah ah!)


Les 5 bloggueurs dont je voudrais connaître les réponses sur leurs blogs respectifs :


- Amandine, dit la Dou, dit le Tatou, qu'elle actualise son blog un peu.

- La Miss FBK, parce que y'a pas de raison

- Mon Animal Social préféré

- Pico, ben oui, y'a du favoritisme dans l'air (surtout qu'il lit pas, ah ah, il va bien lutter)

- Et puis le God Save The Queer là, le Mister Big en personne!

jeudi, mai 31, 2007

Entre nous, il y a vous

Clique ici.

Ce serait comme une histoire de gens séparés, à l'intérieur et pour de vrai en même temps.
Deux jumeaux, même sexe,
je est un autre
l'autre, c'est un peu moi
Ce serait elle, au milieu, ingénue.
Un instrument de mort, de vie, comme le sont certaines femmes.

Entre nous, il y a toujours vous.
Ce vous qui froisse, qui étire, écartelle jusqu'au basculement.
Comment fusionner, avec un vrai autre, quand on est déjà deux?

Entre nous, il y a toujours cette différence inaltérable, irréductible.

Et si on s'effleure, à peine, on peut s'estimer heureux...

mardi, mai 29, 2007

In Cauda Venenum

Il la regarde, de cet air qu'elle n'aime pas. Il frissonne d'une rage qu'elle connaît par coeur. Toute cette énergie contenue jusque lors, la brutalité qui ruisselle de chaque membre de son corps comme la sueur qui coule le long de son dos, sont prêtes à s'exprimer. Elle a peur et elle a honte, de se sentir si démunie face à sa colère. Etre désemparée à ce point, ça n'a pas de nom, cette passivité, cette impuissance, elle n'a plus de choix à se donner. Il se tient face à elle, plante un regard équivoque dans ses yeux, elle voudrait détourner le visage, mais elle ne peut pas, elle ne peut pas se résoudre à fermer les yeux, elle veut savoir, elle veut comprendre. Il se rapproche un peu d'elle, lui passe une main adoucie dans les cheveux, il lui sourit férocement, lui dit qu'il l'aime, malgré tout. Elle se retourne lentement, farouche, joue ses cartes à elle. Il est presque totalement contre elle maintenant. Leurs respirations s'accélèrent, leurs souffles s'entrechoquent.

Ils jouissent presque en même temps.



In Cauda Venenum : Dans la queue le venin.
Le venin du scorpion est renfermé dans sa queue. Cette circonstance fit naître chez les Romains le proverbe in cauda venenum ; ils l'appliquaient à la dernière partie d'une lettre ou d'un discours, qui, débutant sans fiel et sans malice, ne caressait d'abord que pour mieux frapper ensuite.
CF http://www.abnihilo.com

lundi, mai 28, 2007

Il a des yeux...

Faut-il dire, encore, combien était impromptue cette rencontre?

Peut-être pourrait-on dire que n'importe quelle rencontre recquiert d'une bonne dose de hasard, mais si elles sont sûrement inattendues, c'est parce qu'on ne le savait pas encore - qu'on les attendait.

Impromptues donc, comme un fil casse, or on peut s'attendre à ce qu'un fil se rompe, un fil finit toujours par se rompre, ce qu'on ne connaît pas, c'est l'instant, cette seconde où cela arrivera, on peut essayer de l'ignorer ou pronostiquer, redouter, espérer, faire des diagrammes et des pourcentages, pour avoir l'illusion de maîtriser, d'ordonner, pour croire en quelque chose de rationnel, de logique, on peut aussi prendre les choses à l'envers, tout nous a amenés là, et trouver la part manquante de sens après coup, et là, soudainement, c'est le destin.

On peut aussi bien jouer sur les deux tableaux, et tout mélanger, s'ériger en prophète et faire de son métier l'aléatoire.

Après tout, le temps a ses raisons que le temps en personne ne connaît pas.

Impromptue donc et on ne peut plus délicieuse cette rencontre.

Ils pourraient être en train de siroter n'importe quoi, lui un bourbon, quelque chose d'habituel, un rituel bien ancré et confortable, suffisamment présent dans son esprit comme tel pour qu'il éprouve une certaine sympathie à l'égard de tout son environnement, il répondrait alors c'est parfait à la jolie serveuse qui s'occuperait de lui.
Elle, ça serait l'inverse, définitivement fantaisiste, elle aurait choisi à cause de son humeur et de la chaleur quelque chose de frais et de plutôt sucré.

Ils sont à quelques mètres l'un de l'autre et pourtant ils ne se voient pas, il a les yeux perdus dans le vague, goûtant la chaleur qui l'envahit à chaque gorgée, elle contraste nettement avec celle enveloppante de ce début, faramineux, d'été.
Elle, elle est concentrée : elle est plongée dans une étude très poussée des différentes couleurs de son cocktail, qui sont à vrai dire plus plaisantes à regarder qu'à goûter.

La musique ne serait ni mauvaise, ni bonne, un disque de jazz sans prétention aucune, vivant et langoureux.

Leurs verres vides, ils auraient chacun jouer avec leur glaçons et poussé un soupir de soulagement.

Encore une journée d'achevée.

Certains se disent, par la suite, qu'ils se sont aimés dès le départ, dès les tous premiers instants, recouvrant un hasardeux évènement d'un pratique et sensée étonnement amoureux.

Elle s'est levée pour aller aux toilettes et c'est là qu'il la remarque pour la première fois. Sa démarche est lourde car malgré tous ses désirs aériens, il y a comme une volonté contraire de son corps de se river au sol, de s'y enraciner à chaque pas.
Du coin de l'oeil, il la regarde donc évoluer jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière les portes à battants. Et ça y est, l'attente a commencé, sans même qu'il s'en rende compte, son regard reste fixé sur son absence.
Lorsqu'elle revient, elle semble tellement perdue dans ses pensées, qu'il a tout le loisir de découvrir ses traits et ses formes, qu'il les détaille sans même se soucier d'être pris la main dans le sac...
Suivant une trajectoire inexacte, elle oblique inopinément et vient se poster au bar juste à côté de lui.
Et se retournant vers lui, elle lui offre un sourire ni aguicheur, ni crispé, juste franc.
Il se demande angoissé si elle l'avait déjà remarqué auparavant, lui répond donc un peu surpris, et lui adresse un ça va plus inquisiteur qu'interrogateur sa voix muée par l'appréhension.
Son rire éclate, l'obligeant, lui, à se justifier.
-Je... Je suis désolé, je n'ai pas vraiment l'habitude de ça...
Elle rit à nouveau, sans pudeur, elle le regarde et se laisse surprendre par la douceur de ses yeux sombres et la virilité qui émane de lui, naturellement. Elle décide qu'elle a envie de le croire, envie de croire qu'elle est cette "occasion" unique, sans précédent, elle lui dit d'ailleurs : j'ai envie de vous croire.

To be continued (comme on dit par chez nous)...