vendredi, décembre 29, 2006

Mais oui.

The New Year (Death Cab for Cutie - Transatlanticism) -> Clique ou je t'éclate. Parce que je suis violente si je veux, d'abord. En fait, c'est pas vrai, je suis pacifique comme fille. Et ma gueule, elle a pas une gueule d'atmosphère. Point.

so this is the new year.
and I don't feel any different.
the clanking of crystal
explosions off in the distance (in the distance).

so this is the new year
and I have no resolutions
for self assigned penance
for problems with easy solutions

so everybody put your best suit or dress on
let's make believe that we are wealthy for just this once
lighting firecrackers off on the front lawn
as thirty dialogues bleed into one

I wish the world was flat like the old days
then I could travel just by folding a map
no more airplanes, or speedtrains, or freeways
there'd be no distance that can hold us back.

there'd be no distance that could hold us back

so this is the new year


Nous y voilà, à quelques jours de notre année 2007.
Waw.
Alors, il s'agit de quoi ?
Boire plus que de raison?
Je le fais déjà.
Faire un bilan?
Un bilan de bilan, alors? Ces six derniers mois ne sont qu'une entreprise immense de faire le bilan.
Mais le bilan de quoi? Il s'agit pas de tirer des conclusions. C'est stupide, ça, tirer des conclusions.
Comme essayer de faire croire que j'ai pas le cerveau qui part en miettes par moments.
Heureusement, j'ai les miettes multicolores.
Et même, mes miettes sont nutritives, ouah la chance.
C'est bien moins classe que d'être anorexique : Fatalité, renonciation, vide au carré.
Dans l'excès, on veut vivre mais trop parce qu'on ne vit pas déjà assez.
En manque de tout. En manque de rien.
Ouh là là, c'est là le moment de rigoler. L'arme absolue.
Dérisionnez-moi, et nous vivrons heureux.

mercredi, décembre 27, 2006

On a commencé comme ça... Seuls. **

Oui, oui vous pouvez me dire que je me la raconte comme Natalie Sarraute. Oui, je sais. Mais, c'est pas grave, on s'en fout, hein. Parce que c'est pas du plagiat et que le premier qui ose dire ça, je lui mets une plume dans le cul et je l'oblige à danser la macarena. Parce que bien sûr vous menacer d'être ridicules, c'est pire que TOUT AUTRE CHOSE, hein. Bon, ben, bref... J'accolle mes deux dernières notes et dès que y'en aura une nouvelle, je rajouterai une petite étoile dans le titre... Comme ça, j'ai pas à me casser la tête à trouver mille titres. Pour ceux qui s'en soucient, le premier morceau est extrait de l'album "SpiritChaser" des Dead Can Dance, les second et troisième sont du même groupe mais de l'album "Into The Labyrinth", quant au dernier morceau, il s'agit des Cocteau Twins et de l'album "Treasure". Toujours "Treasure" et ensuite c'est un morceau du groupe Citizen Cope (album éponyme)...



Il s'agissait peut-être de rouvrir de vieilles cicatrices. Vider comme un poisson, tu sais les viscères, leur odeur amère.

Il s'agissait aussi peut-être de crever l'abcès, se prendre pour Alice au Pays des Merveilles et passer de l'autre côté du miroir.
Tu t'es peut-être rappelée de certaines choses?
Comme la première fois que cela t'a frappée, c'était à l'approche du printemps, tu étais en avance, avec ce parfum diffus de glycine. Ca a commencé de te remuer un peu de l'intérieur, la peur demi-consciente des bourdons, la lourde porte en bois, les marches et l'herbe tendre. Voulais-tu pousser cette porte, dépasser la simple sensation, te plonger?
Te souviens-tu que petite, tu avais déjà du mal à l'ouvrir, mais de l'intérieur? Les grands arbres, les hautes haies, la rivière plus bas, bien plus bas : son existence mystère.


Maestro, Clique!

Souvent, tu errais sans but dans ce jardin qui pour toi n'avait aucun secret. Ton esprit décalquait un labyrinthe rassurant dans lequel il t'était impossible de perdre ton chemin. Quelque part, bien sûr, tu tournais en rond. Sauf ces endroits qui chargés d'une peur irraisonnée te fascinaient, tu t'en approchais doucement, restais là de longues minutes, jusqu'à ce que tu bascules subitement dans l'effroi et t'enfuies à toutes jambes. Le puits scellé quelques mois ou quelques années plus tôt, le recoin sombre enseveli sous les branches d'arbres, le murmure de l'eau que tu venais de quitter, te laissaient pleine de la sensation d'avoir échappé à un immense et indicible danger. Tu étais vivante. Et vive.

Ensuite, tu rentrais, et c'était les dalles fraîches, les aspérités du mur en pierre, l'ancestrale et massive table en bois.

Ca, et puis ça.

Il aurait fallu commencer par là. Ca aurait été plus simple. Le café au lait le matin et l'écoeurement qui s'ensuivait. Les feuilles éparpillées partout et le chat qui se couchait dessus, les stylos mordillés. Il faudrait tout confondre aussi, ne plus avoir peur de mal se souvenir. Monter les marches et s'allonger, parler du vent qui faisait tanguer les arbres. Les pieds glacés et l'ennui. Les jours entiers sans sortir. Tout semblait être devenu hostile au dehors. La Nature respirait seule, elle ne t'appelait plus. Tu aurais alors dû parler de ces nuits à errer en toi-même. Les dédales qu'en toi tu connaissais moins bien, frappée par l'idée de mort, et ses abîmes vertigineuses. L'incompréhension, déjà. Personne n'y croyait, personne ne voulait te croire. Et ainsi prenait racine cette paralysie intérieure...


Comment se battre contre l'indicible, contre un sentiment qui ne semble pas avoir d'existence, cet indésirable? Se peupler de mots. Se relever, affronter le froid, ne pas faire de bruit, se mettre sur la pointe des pieds, attraper un livre. Lire jusqu'à plus soif, lire jusqu'à ce que la lumière te pique les yeux et que tu tombes de sommeil. Lâcher prise, enfin.

Et puis, là.

On t'a sûrement arrachée à tout ça, et le réveil fut brutal. Les pages volent et t'échappent. Tu ne t'étais même pas révoltée, on t'a juste dit que tu n'étais pas la bienvenue. Si l'on niait ton mal, on n'en acceptait pas plus le remède que tu lui avais trouvé. Alors il a bien fallu rendre les armes. Et se maquiller.
Sortir, quitter la maison, oublier le jardin, le puits, la rivière.
Bien sûr, dans le secret le plus entier, quelque chose s'était imposé à toi : il était nécessaire de rendre ton angoisse signifiante, d'affirmer qu'elle était bien réelle, que tu étais réelle. D'une façon que personne ne pourrait renier, ni rejeter. Parce que c'est bien connu que les gens croient ce qu'il y a d'écrit dans les livres...



mercredi, décembre 20, 2006

Sale temps pour les bébés


Faut faire des efforts, se mettre dans l'ambiance, il paraît. Alors, comment voulez vous supporter CA (Cliquez dessus le ça.) alors que putain mais c'est mon ANNIVERSAIRE (le 22), c'est pas Noël!!!! Et, en plus, je suis Capricorne. Alors, là, franchement, je suis pas aidée.


mardi, décembre 19, 2006

Le Questionnaire de Prou(s)t X 2 Parce qu'Amandine s'y est collée aussi et qu'elle est SBF (Sans Blog Fixe) et que tout le monde a le droit de montrer

qu'il a de l'humour, puisqu'elle en a.

Ma vertu préférée : le courage

Le principal trait de mon caractère : la fainéantise

La qualité que je préfère chez les hommes : l'humour (même si c'est pour masquer une graaaande fragilité)

La qualité que je préfère chez les femmes : l’assurance (même si c'est pour masquer une graaande fragilité)

Mon principal défaut : j’hésite entre le bordel et la mauvaise foi… mais comme je suis de mauvaise foi la fainéantise.

Ma principale qualité : j’ai de grandes oreilles.

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : la franchise

Mon occupation préférée : faire la cuisine et manger et boire du thé ou des bières avec des amis.
Mon rêve de bonheur : à courte échelle, le concours

Quel serait mon plus grand malheur ? perdre Roméo

A part moi -même qui voudrais-je être ? moi mais la confiance en moi en plus, héhé

Où aimerais-je vivre ? en Russie ou dans la campagne japonaise traditionnelle de Kenshin

La couleur que je préfère : LE ORANGE

La fleur que j'aime : toutes les fleurs

L'oiseau que je préfère : Jonathan Livingstone

Mes auteurs favoris en prose : D. Pennac, A. Gavalda, décidément je ne lis pas assez…

Mes poètes préférés : AAAARGH ! (Rimbaud)

Mes héros dans la fiction : Arthur Accroc du Guide galactique et le personnage principal de la conjuration des imbéciles

Mes héroïnes favorites dans la fiction : la nénette qui dessine dans ensemble, c’est tout.

Mes compositeurs préférés : humm, les Beatles ça compte ?

Mes peintres préférés : Dali, Picasso, Magritte, Bacon, Miro…

Mes héros dans la vie réelle : Al Gore, pour son combat pour sauver la planète, parce qu’il y a trop peu de gens qui essaient vraiment. Et mon père parce que ça fera plaisir à ceux qui pensent que j’en aurais jamais fini avec mon complexe d’Œdipe.

Mes héroïnes préférées dans la vie réelle : j’en sais rien, Simone Veil

Mes héros dans l'histoire : pas mal des prix Nobel de la paix de 1901 à 2006, allez voir qui ils sont, moi je les connais tous, ce sont des bons gars.

Ma nourriture et boisson préférée : du thé, de la bière et des patisseries sans crème ni frangipane.

Ce que je déteste par-dessus tout : ma fainéantise

Le personnage historique que je n'aime pas : comment ne pas dire Hitler ?

Les faits historiques que je méprise le plus : les guerres, ouais, il paraît que c'est pas gégé la plupart du temps. (bon résumé Emi)

Le fait militaire que j'estime le plus : la paix

La réforme que j'estime le plus : re Simone Veil, et le droit de vote pour les femmes, c’est pas dégueu non plus.

Le don de la nature que je voudrais avoir : un système immunitaire en béton

Comment j'aimerais mourir : très vieille, dans mon lit (cela suffira)

L'état présent de mon esprit : là j’ai mal à la tête

La faute qui m'inspire le plus d'indulgence : je suis pas indulgente

Ma devise : quand l’appétit va tout va, et l’appétit vient en mangeant donc mangeons.

***

A la demande TRES générale.
Taaadaaaaaam (et après, on repassera aux choses sérieuses hein)

Ma vertu préférée : le courage

Le principal trait de mon caractère : vive

La qualité que je préfère chez les hommes : l'assurance (même si c'est pour masquer une graaaande fragilité)

La qualité que je préfère chez les femmes : l'humour (même si c'est pour masquer une graaande fragilité)

Mon principal défaut : ma capacité à apprendre de mes erreurs et à les refaire quand même

Ma principale qualité : l'imagination

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : leur sincérité...

Mon occupation préférée : écrire

Mon rêve de bonheur : en phase

Quel serait mon plus grand malheur ? me perdre

A part moi -même qui voudrais-je être ? Justement, je voudrais commencer par être moi

Où aimerais-je vivre ? dans le Brooklyn de Paul Auster

La couleur que je préfère : LE VIOLET

La fleur que j'aime : je m'en tape des fleurs

L'oiseau que je préfère : je m'en tape des oiseaux

Mes auteurs favoris en prose : N. Sarraute, JP Sartre, C. Laurens, A. Burgess, P. Auster, S. Beckett, Y. Moix, A. Gide, J. Irving, D. Pennac, A. Malraux, A. Gavalda ...

Mes poètes préférés : J Du Bellay, Aragon, M. Leiris, Eluard (le GRAND Eluard)

Mes héros dans la fiction : Benjamin Malaussène, peut être parce que c'est justement le anti-héros parfait

Mes héroïnes favorites dans la fiction : mes héroïnes dans la fiction sont des héroïnes aussi bien vivantes comme les écrivaines que j'ai citées tout à l'heure...

Mes compositeurs préférés : bouh comme il était vieux jeu ce Proust... y'a pas que la musique classique dans la vie! Je peux pas parler en terme de compositeurs, ni de groupes mais, j'aime le rock principalement.

Mes peintres préférés : disons que j'ai plutôt des cinéastes préférés... Suis pas très peinture. Alors, dans le tas, là comme ça... Les Frères Coen, Kusturica, Lynch, Gondry, ...

Mes héros dans la vie réelle : Pierre, c'est mon soap opera à moi :), Thomas, François aussi.

Mes héroïnes préférées dans la vie réelle : mes deux Marie, chacune à leur manière...

Mes héros dans l'histoire : peut-être Ronsard, parce qu'il a mis en avant le fait que le français pouvait être une langue noble et Jules Ferry, pour l'école... tous ceux qui ont cherché activement à ouvrir des perspectives. Et pas par rapport à leur "espace vital"...

Ma nourriture et boisson préférée : Le repas, du moment que nous le partageons tous ensemble autour d'une table... Et un bon vin rouge fera l'affaire...

Ce que je déteste par-dessus tout : les gens qui me prennent pour une idiote, alors que je leur souris, et que je n'en pense pas moins

Le personnage historique que je n'aime pas : Pinochet (eh oui puisqu'il est historique maintenant qu'il est mort... Tu parles)

Les faits historiques que je méprise le plus : les guerres, ouais, il paraît que c'est pas gégé la plupart du temps.

Le fait militaire que j'estime le plus : disons que y' a peut-être des choses qui peuvent se trouver brillantes techniquement parlant, tout ça, mais je m'en contrefous un peu

La réforme que j'estime le plus : celle que je vais bientôt opérée sur moi-même pour ne plus être une autiste et pouvoir répondre à ce genre de questions.

Le don de la nature que je voudrais avoir : des énoooormes seins. Non, bon, ça, j'ai. Ah oui, je voudrais savoir chanter.

Comment j'aimerais mourir : vieille, dans mon lit. Ou par immolation pour quelque chose de plus flashy

L'état présent de mon esprit : évanescent

La faute qui m'inspire le plus d'indulgence : je suis un monstre de compréhensivité

Ma devise : je l'ai lu quelque part y'a pas longtemps, je crois que c'était de Benjamin Constant : "ce que vous dîtes est tellement juste, que le contraire le serait tout autant".

lundi, décembre 18, 2006

Thomas Warts And All

Il a choisi le titre et je lui ai dit que personne ne comprendrait rien à ce titre, mais il a répondu : comme ça je montre ma supériorité! MWAHAHAHAHA
Je lui ai dit aussi qu'il m'avait copiée pour certaines réponses, il m'a dit :
on est pas amis pour rien.
C'est pas mignon, ça?
Maintenant, enjoy.

7 choses à faire avant de mourir :

1. Faire des enfants (autant organiques que filmiques)

2. En finir avec l’asthme et les allergies et mes problèmes de santé

3. Parler avec un type de la police montée du Canada (en uniforme cela va de soi)

4. Prendre 15 kilos de muscles puis laisser tomber la gonflette

5. Arriver à faire dire le mot « pénis » à Amandine qui serait habillée en Charlotte Gainsbourg

6. Retoucher les Episodes I, II et III de StarWars pour les rendre bien

7. Comprendre le Secret de l’Univers


7 choses que vous faites bien :

1. Écrire des films

2. L'amour (Rhâââlovely…)

3. Faire semblant de toujours tout savoir

4. Faire des blagues que même mes amis ne comprennent pas

5. Mettre les pieds dans le plat sans avoir l’air de rien

6. Écouter de la musique et regarder des films (« bon à rien ! parasite ! »)

7. Passer pour quelqu’un de bizarre


7 choses que vous ne savez/voulez pas faire :

1. Être un geek

2. La cuisine

3. Perdre mes amis

4. Me conformer

5. Conduire une voiture polluante

6. Avoir de la répartie / jouer au plus malin

7. Tout savoir



7 choses qui vous attirent chez le sexe opposé :

1. Ma chérie (c’est trop chou tu trouves pas ?)

2. Leurs airs

3. Leur sourire

4. Les seins

5. Le courage

6. Le manque d’agressivité

7. Les fesses


7 choses que vous dites souvent :

1. « J’adore ce truc »

2. « Je l’avais dit ! »

3. « Non, mais c’est vrai ! »

4. « …dans l’absolu… »

5. « Oui, bon… »

6. « ça va bien »

7. « C’est trop bien » / « C’est trop génial… »


7 béguins pour des personnalités :

1. David Bowie jeune

2. Macaulay Culkin (quand j’avais 8 ans)

3. Ron et Russell Mael

4. Natalie Portman

5. Sam Neil

6. Bruce Campbell

7. James Stewart

Plutôt que de faire le ménage...

Personne m'a demandée de le faire, mais qu'à cela ne tienne, je vais le refourguer. Hé hé.

7 choses à faire avant de mourir :

1. Parler avec un type de la police montée du Canada (en uniforme cela va de soi).

2. Allez à une soirée Chippendales. ( Le suicide vient directement après ça, en fait)

3. Perdre une vingtaine de kilos (avec un cancer, ça peut s'arranger, j'imagine)

4. Faire des enfants (autant organiques que scripturaux)

5. Arriver à lire Proust

6. Tourner un remake du Rocky Horror Picture Show

7. Apprendre à aimer les huitres (j'ai réussi avec le roquefort, tout n'est pas sans espoir)


7 choses que vous faites bien :

1. la mono-maniaquerie

2. faire rire les gens (m'en fous si c'est à mes dépends)

3. les tartes et les quiches

4. mettre les pieds dans le plat

5. la fête (du slip)

6. les tentatives d'échec réussies

7. pleurer devant n'importe quel film/série même (surtout) si c'est pourri

7 choses que vous ne savez/voulez pas faire :

1. Faire le ménage (c'est ça, le mouvement perpétuel mis à la portée de l'homme. Berk)

2. Mettre du vernis sur mes ongles

3. Me conformer

4. Arrêter de fumer

5. Vivre sans mes amis (ligne-émotion)

6. Ne pas culpabiliser

7. Pisser debout

7 choses qui vous attirent chez le sexe opposé :

1. Jésus (m'en fous, 7, c'est pas 7 pour rien)

2. Leur je-m'en-foutisme beaucoup plus vraisemblable que le mien

3. La plupart ont la voix grave

4. Leur orgueil de mâââle, c'est drôle ou pathétique, mais moi, ça me fait bander (bon, pas toujours quand même)

5. Leurs sourcils

6. Leurs mains

7. Ils peuvent faire pipi debout, eux


7 choses que vous dites souvent :

1. c'est "...", mais alors quelque chose de fantastique

2. c'est la fête du slip

3. comment c'est trop bon, sa mère la pute de sa race

4. franchement, ça pue

5. à quelquepart...

6. je suis complètement à l'ouest

7. (c'est) la classe!


7 béguins pour des personnalités

1. Steve Buscemi

2. Jésus

3. Scarlett Johanson

4. David Bowie

5. Philippe Katerine

6. Ewan McGregor (dans Velvet Goldmine)

7. Jude Law (et je m'en fous que ça soit l'homme le plus propre du monde)


7 Bloggeurs à qui je refile le jeu

1. Pico

2. Tôma (m'en fous que t'aies pas de blog, envoie et je publierai sur le mien)

3. Isa

4. Monsieur l'Agent Di Maïo

5. Mademoiselle Koz

6. Kini

7. Le tueur de céréales

dimanche, décembre 17, 2006

Satellite Of Love

Cette année, elle est en marge. Suite logique. Les cartes battent, on redistribue les émotions. Elle joue avec ce qu'elle a, c'est-à-dire pas grand chose. Elle sait ce qu'est Noël ou du moins elle croyait savoir. Les lumières qui scintillent, les gens qui se bousculent presque harmonieusement, les mains gelées et les gants que l'on achète à la va vite, on aura déjà perdu l'un d'eux d'ici quelques semaines. Elle pense au thé brûlant sur le coin d'une table de bar, elle pense à la buée quand on respire ou quand on parle. L'esprit de Noël, c'est l'ennivrement de l'excès et peut-être pour une fois, ça n'est pas foncièrement douloureux. Il y a une sorte de demi-conscience, écrasée par la nostalgie, pressée de chaleur humaine, c'est reconcquérir un confort, une confiance candide dans une réalité soudainement altérée, qui peut enfin l'héberger. On joue les gammes du plaisir alors qu'est ce que tu voudrais? et de l'attente frustrée s'il-te-plaît, dis moi ce que c'est..., on affiche une bonhomie bienveillante berk, j'aime pas les fruits de mer, je suis fâchée avec ma soeur depuis des mois, comment ça va se passer?
Ca passe, ça dépasse, des fragments de voix et de rire, des enfants dépités par tant de guilletterie, qui voudraient bien dormir, ça ferait venir le Père Noël plus tôt.
Cette année, il n'y aura rien de tout ça. Dans les magasins, les gens s'arrachent les futurs cadeaux d'entre leurs mains, les enfants ne sont que des adultes miniatures avides et perfides, et rien qu'à l'idée de manger, la sueur perle sur son front, elle a envie de vomir. Les guirlandes et les installations lumineuses des mairies de n'importe quelle ville peuvent bien briller, elle, elle sait bien qu'elle est éteinte, à l'intérieur. Elle s'observe, elle observe le vide laissé en elle par l'absence de ces émotions pourtant si bien rodées, huilées, si... naturelles. Elles ont abandonné derrière elle, comme une mer refluant après une marée montante, les traces de leurs venues précédentes, de bris de verre en coquilles vides, elle constate les dégats sans trop oser déblayer. Et si l'un de ces vestiges détenait la clé de sa renaissance? Il faudrait rassembler et en découvrir le secret... Ou simplement le sens. Et brutalement, elle se souvient, cette angoisse qui la saisit et qui la déchire, cette sensation poussée à l'extrème d'absurdité... De la vanité des choses. Ca la serre et ca la secoue et des fois elle se raccroche tellement à cette sensation de perte qu'elle a l'impression qu'on l'entend penser. La peur se répand et fait tournoyer ses pensées encore et encore, obsessionnellement. Elle plonge en elle-même si profondèment et ce sans s'en rendre compte que parfois ceux qui l'entourent lui demandent subitement si elle va bien. Elle s'efforce de rester vivante. Donne le change avec sincérité, comme elle le fait, toujours; comme elle l'a toujours fait.
Et puis, dans un sourire presque dénué d'ironie, elle se dit que peut-être, ça lui passera bien avant que ça ne vous reprenne.

mardi, décembre 12, 2006

Shake your body, honey

Elle rêve. Ses cheveux caressent ses épaules, ses yeux maquillés de noir pénètrent chaque dixième de seconde, sa bouche légèrement entre-ouverte dans une promesse de baiser et d'abandon laisse entrevoir la blancheur de ses dents de devant, à peine écartées, esquisses de bonheur, il assiste à ce spectacle presque immobile, elle sent juste le frisson que provoque ses doigts sur sa nuque. Son coeur est prêt à se tordre, elle relève la tête et elle le défie. Son visage est fermé, elle fait la moue. Elle a envie de le serrer contre elle, le serrer jusqu'à ce qu'elle étouffe. Elle a froid et elle tremble. Elle souffre de donner un tel spectacle et pourtant elle n'a aucun public, avec la vaisselle qui s'étend sur sa table basse, ses fringues qui jonchent le sol, le paquet de tabac entamé qui vomit sur le canapé, elle a mal de se voir éparpillée, dissoulte.
C'est le temps qu'elle a suspendu qui est là, une note de douleur qu'elle se trouve ravie d'étirer encore et encore.

C'est une note amplifiée et saturée de guitare, le larsen béant et stupide de son manque d'amour, sa peur idiote, la béance qui s'agrandit en elle de jour en jour. Ou peut-être pas?
C'est peut-être l'illumination, gamine.
Il y aura toujours des corps en mouvement.

samedi, décembre 09, 2006

Chinese Wine And Friends

J'ai repeint mon intérieur, et j'ai mis des couleurs. Je me suis dit que j'étais une femme de défis.
Je suis en train de construire un taj mahal de vaisselle dans mon évier et de fringues dans ma panière à linge sale. Je m'étale comme je sais si bien le faire.
Je suis allée dans un restaurant chinois avec un ami de longue date, on a jamais rien à se dire, trop de choses nous ont séparés. A commencer par le fait que je suis bien déterminée à vivre ma vie comme je l'entends, et que lui a rendu les armes devant son âge et la supposée pression sociale. J'imagine qu'il doit me croire candide. Mais on est définitivement pas parti avec les mêmes armes, ni les mêmes aspirations... Le resto était dégueu, il était tard, j'étais fatiguée. Je me suis ennivrée, cocktail maison au litchi, demi bouteille de vin de table bien immonde, rien que pour moi. On a mangé, parlé de tout et de rien, fait semblant bien comme il fallait. Avec mon rhume et l'éclat du rouge dans mes veines, j'avais pas le temps de me rendre compte que je m'ennuyais, ni le temps de m'angoisser à remplir les blancs, j'animais sereinement.
Depuis qu'on était entré, j'avais remarqué un type tout seul à sa table en train de manger, et il me plaisait, il avait quelque chose de bien particulier, peut-être sa façon d'être habillé, perdu quelque part entre la loositude et le maintien des apparences, et son regard ni dur ni pathétique, juste très seul.
Et puis, vers la fin de notre repas, il y a deux mecs visiblement bien éméchés qui sont descendus du premier étage pour payer. Ils avaient l'alcool volubile et ridicule, surtout un qui a attiré mon attention. Il portait bien, joli veste en velours noir, cheveux un rien trop long, mais en bataille, il sentait le pétard, une certaine forme d'arrogance, l'appart pourrave, les pâtes à la carbonara les jours de fête et les longues discussions jusqu'à l'aube, aussi... Ils ont commencé à discuter avec le serveur chinois, qui était bien sûr déférent mais la distance qu'il mettait entre lui et eux était très révélatrice finalement. Le garçon à la veste de velours étalait ses connaissances pour les "vérifier" ah oui c'est cantonnais ici d'accord et d'ailleurs, là bas, ils parlent telle langue, c'est bien ça?
Et puis, il s'est mis à discuter avec le type qui mangeait tout seul. Ils se sont mis à parler de la Belgique... Et le monsieur a tenu encore à nous dispenser sa grande connaissance de la vie, en bafouillant à moitié parce que l'alcool lui emmèlait les mots.
Je riais aux éclats en l'entendant parler...
Il s'est alors approché de nous. Et l'occasion était trop belle. J'ai fait la maligne... Comme j'aime la faire, un poil sarcastique, un poil bien trop franche aussi, l'attitude distanciée qui prend de haut... Mais qui ne se prends pas au sérieux non plus... Pas méchante quoi...
tu serais pas un peu aviné, toi, par hasard?
dans un resto chinois, le vin, c'est quand même aléatoire...
aléatoire? comment ça?
aléatoire ... random quoi
non mais merci, je sais ce que ça veut dire aléatoire, je me demandais plutôt quel rapport il pouvait y avoir avec la choucroute
ben, disons que dans les chinois, la qualité du vin, c'est pas ça
J'ai soulevé ma demi bouteille (qui se dévissait, j'avais jamais vu ça, une bouteille de rouge qui se dévisse mais où va le monde) en lui faisant un sourire de profonde connivence
je suis bien placée pour le savoir mais encore une fois, le vin n'a pas besoin d'être bon pour te mettre dans l'état dans lequel tu es
On a continué à jouer les gammes de nos egos et de nos sarcasmes ainsi, j'ai bien ri, lui aussi... Mon ami me regardait faire sans prendre trop part aux festivités. L'inconnu nous a laissés plusieurs fois en s'excusant de nous avoir dérangés.
La dernière fois, je l'ai regardé et je lui ai dit
tu ne nous déranges pas par contre je crois que tu as un problème de paranoïa... tu devrais essayer de soigner ça...
Il a renié avoir un tel problème... Et puis plus tard, il nous a dit :
eh bien vous les amis, ne changez pas, vous êtes bien sympathiques, alors restez comme vous êtes...
Et c'est ainsi qu'il m'a imposée le Game Over.
Lui et son ami ont quitté le restaurant. Le serveur m'a apportée mon dessert : Beignet de bananes flambé.


De toute façon, moi, tout ce qui contient de l'alcool...

mercredi, décembre 06, 2006

Lettre (d'exception) ouverte à ma petite loutre.

Ma blonde Marie, oui, blonde comme les blés (si les blés connaissent l'ogééminisation méchée - tu as vu comme je pense à l'environnement quand je pense à toi, tu es le pavé dans ma mare de je m'en foutisme écologique, tu démantèles mon no future fringuant et coupable), si je mets l'accent sur ta blondeur, ce n'est pas pour m'abandonner à une pseudo étude ethnologique qui viserait à dire que contrairement aux autres (blondes), tu serais intelligente, puisque moi-même, je le suis (blonde, mais personne ne peut le voir puisque je le cache sous de la peinture pour cheveux, ah ah!) et que je sais bien que je suis intelligente et donc toi aussi (CQFD). J'irai même jusqu'à ajouter que la théorie sur la bêtise supposée des blondes, si elle a jamais eu quelques fondements est aujourd'hui complètement obsolète puisqu'en nos sombres jours, être stupide et ignare, c'est bien mieux vu et beaucoup plus apprécié, la blonde en tire donc son parti et est en fait hein beaucoup plus intelligente que les autres. Non mais.
Bref, si je parle de ta blondeur, de ta blonditude, de ta façon d'être blonde envers et contre tout, c'est pour que tout le monde s'y retrouve puisqu'ah! tu n'es pas la seule Marie dans ma vie et l'autre est plutôt brune. Voilà. Maintenant que tous savent que je parle bien de toi et non de l'autre (Marie), on va pouvoir avancer.
Petites choses qui doivent être précisées : Marie, tu es belle (autant en dedans qu'en dehors hein), tu es drôle, tu es vivante (cela frise l'hystérie mais puisque cela nous est commun, je ne te jetterai aucune pierre, ni la première ni pas d'autre, de toute façon, je sais pas pas où je pourrais en trouver par ici des pierres).
Marie, un jour, je réussirai à enregistrer ton rire, en photo, en vrai -en son quoi, en mots, tellement il éclate, tombe en cascades (mais genre vraies cascades, assumant au plus fort de leur potentiel leur fonction de cascades), ton rire me surprend à chaque fois, pas parce que je l'attends pas mais parce qu'il a TOUJOURS cette profonde honnêteté, il vient du coeur, des tripes, il prend au passage tout ce qui te remue de l'intérieur et fait mal et c'est une onde (de choc) (de joie) qui t'envahit et s'échappe de toi et me bouleverse, comme un tremblement de terre héroïque. Ton rire est courageux, et franc et beau.
Je vais m'arrêter là sinon tu ne vas plus jamais oser (rire).
Marie, si j'étais un homme, je serais éperdumment amoureux de toi. De toute façon, dès les premières minutes de notre rencontre, j'ai décidé que je t'aimais, faut dire que nous étions passablement éthylisées toi et moi. Pourtant, je me souviens avoir fait ce choix en toute conscience. Après tout, l'alcool révèle souvent des choses qui ne sont qu'en gestation, ne demandent qu'à éclore... J'avoue quand même qu'ensuite j'ai eu peur de cette grande déclaration.
Après tout, tu ne me connaissais pas, et tu aurais très bien pu penser mais c'est qui cette malade psychopathe du cerveau pas finie qui a pas d'amis ou quoi pour me jeter à la face tous ces sentiments avinés et sans grand fondement mais non, non, non, ça ne s'est pas du tout passer comme ça.
Il y avait aussi l'angoisse de m'être trompée et d'être finalement déçue, mais une fois encore, non, non, non...
Si à cet instant-là, j'ai fait un choix, faut bien avouer que maintenant je pourrais pas prendre la décision inverse. Parce que chaque jour qui passe, je t'aime plus encore, que c'est exponentiel et incontrôlable et que faut bien le dire je n'ai aucune prise dessus (comme quoi la NON-maîtrise de certaines choses, ça a parfois du bon ;) )
Marie, je t'ai déjà dit que si j'aimais les filles (mais, il faudrait que toi aussi tu vires sa cutie dans ce cas-là) ou si j'étais un homme, je serais amoureuse de toi à la folie, mais je ne t'ai jamais dit ce que je ferais en ce cas-là...

Un soleil qui se lève, non pas parce que c'est joli, les couleurs, donc un soleil qui se lève parce que c'est l'aube de l'humanité, c'est la lumière qui prend possession de chaque chose pour les révèler, comme l'éclat de tes yeux, et tes gestes plus fluides, la grâce de la première femme de ce monde...
Marie, je te lirais des poèmes d'Eluard, d'Aragon et des extraits des romans de Gide. Et je croquerais chaque petit bout de toi, comme un dessinateur avide, mais en mots, les croquis, et je les planquerais partout et tu tomberais dessus genre en ouvrant le frigo ou en te lavant les dents. Ma prose décrirait, ou se voudrait décrire ton impétuosité, ta nature de femme-enfant, de vamp aussi. Je n'oublierais pas la constellation que tu es, éparse et si dense à la fois, scintillante de toute façon. Je laisserai place à la noirceur aussi, à la souffrance, ces moments où l'on sombre sans trop savoir pourquoi, la solitude qui peut nous ravir le bonheur. J'apprendrais tes faiblesses et tes colères, je respecterais tes silences et tes défiances... Marie, si j'étais un homme, j'écrirais ce morceau pour toi.

Maintenant, tu sais bien que Benjamin a toujours rêvé que toi et moi, nous nous adonnions à un saphisme languissant et baudelairien... MAIS, NE REVE PAS BENJAMIN, NOUS NE REALISERONS PAS TES FANTASMES.

En vérité, si j'ai eu envie d'écrire et d'exprimer tout cela, c'est parce que dans ce sentiment-là, il y a quelque chose de profondément réconfortant pour moi. Et je sais que tu comprends pourquoi. Et je sais que ça peut "marcher" sur toi aussi... :)

Je t'embrasse, ma petite loutre.

mardi, décembre 05, 2006

«Tout ment en l'absence d'amour.» H.Bataille

Puisque je ne suis capable de rien ces derniers temps exceptés de vains geignements poussifs. *Berk, berk, berk* Je vais aller voir ailleurs si j'y suis pour une durée indéterminée...
Bisoutes à tous.

samedi, décembre 02, 2006

Désoeuvrement

Je viens de me rendre compte que ça devait se sentir que j'étais là à rien faire chez moi, en arrêt maladie, je commente chez tout le monde et je fais des notes presque tous les deux jours. Pourtant Dieu sait (ou pas) que j'en ai des choses à faire même en restant chez moi.
Mais, je sais pas, je regarde ma map et je vois que je viens de passer la barre des 3000 visiteurs. Après je pleure(enfin, pas pour de vrai hein), parce que personne ne laisse de commentaires. Mais bon quelque part je trouve ça pathétique.
Un ami m'a dit que je devrais faire une note de menace, genre "si vous me commentez pas, ok, j'arrête"
C'est déjà presque moins pathétique. Ou au moins, c'est plutôt belliqueux et donc volontaire (ouais, si on veut).
Quand j'ai commencé ce blog, je voulais pas qu'il soit comme l'idée que je me faisais des blogs, mais c'est vrai qu'à ce moment là, je connaissais pas Ab6, ni Sam, ni Hug ou Br'in tout récemment.
A l'époque donc, je voulais faire un blog littéraire ou je ne publierais que des textes disons fictifs ou du moins à dimension poétique.
Mais comme mes idées au fur et à mesure que je les ai, je me dis "ah vaudrait mieux les garder pour ton roman" ben, c'est vrai que voilà quoi...
Et en le feuilletant un peu, avec le recul, je me suis rendue compte que finalement mon blog m'aide vraiment à écrire, pas comme je l'aurais pensé mais, il m'aide.
Ca me permet de mettre en mots mes angoisses de justement me retrouver à court de mots...
Je viens de regarder Mulholland Drive... Il y a de ces films... qui vous donnent envie d'en écrire, c'est assez dingue...
Ouais, ouais, parce que vous savez quoi? (On m'a dit que j'avais le droit d'étaler mes prouesses, et que si les gens ils étaient assez bêtes pour croire que c'était par vanité que je faisais ça, ben que c'était tant pis pour eux, donc ben je me lâche)
J'ai coécrit un scénario. Ouais ouais, c'est vrai. Même que ici y'a un résumé de ce que c'est. Et que j'ai même joué dedans, mais ça encore, je veux pas trop m'en vanter. Parce que jouer, c'est pas du tout mon truc... Mais alors vraiment pas. Et puis en plus, c'était pas facile. Parce que le rôle que je jouais, c'était celui d'une femme passive, en tous points dépassée par les évènements. A priori, ça ne me ressemblait pas du tout... Pourtant pour réussir à la jouer, j'ai dû aller chercher des choses en moi que je n'aurais pas soupçonnées. Comme la soumission, la peur, la paralysie face à cet autre qui se révèle si hostile... Quelque part, c'est bien, je sais que je peux être dangereuse pour moi-même. Dans un sens, j'en ai vraiment retiré quelque chose de cette expérience, il n'en reste pas moins que je préfère vraiment être une femme de l'ombre. :)
Et ce n'est pas simplement (enfin presque) parce que la modestie ça a la classe.
J'ai vraiment aimé jouer la scène finale, celle où les deux personnages se rejoignent finalement aux confins d'eux-mêmes et de leurs folies... Je n'en dirai pas plus, on sait jamais qu'un jour, on soit riche et célèbre et qu'on fasse des versions remastérisées des films qu'on faisait quand on était jeune dans un énorme coffret qui coûtera la peau du cul. Hé hé.
Oh et puis mince, chais même pas pourquoi je me casse la tête.
Vous allez me commenter ouais?
Sinon, je vous jure, j'arrête.

(J'ai l'air crédible, là?)

vendredi, décembre 01, 2006

Dans l'antre de la Bête - 1


D'un côté, on s'impressionne mutuellement en citant tour à tour des extraits de films, de sketches des Monty Python et tu as vu ci, et tu as vu mi, ah ah ah c'est vraiment trop drôle et celui il faudrait que je le vois ah ah ah. De l'autre, on lit à haute voix un morceau de livre au parlé très imagé entre le vulgaire et le littéraire (je n'y mettrais pas ma main à couper mais ça pourrait bien être du Yann Moix ou pire encore : du Houellebeck)
En face, on a deux pépettes qui font semblant de réviser leurs déclinaisons latines mais qui en fait non matent goûlumment le type qui vend le thé, le café (30 cents, c'est quand même pas cher) et tout ce qui bouge dans la pièce de leurs regards avisés et on sent que ça fait des jugements dans leurs cerveaux et rien que de les regarder faire, c'est désagréable. Au fond, au second plan donc, on a trois types qui tchappent, ils ont pas l'air vraiment étudiants, un peu trop agés pour ça, mais peut-être suis je mauvaise langue puisque ça manipule délicatement un Canard Enchaîné. Et après, ça entre et puis ça fait des mamours, ça se roule des pelles. Eh, la décence, les gars z'avaient oublié? Y'a des hôtels pour ça quand même! Et me dîtes pas que je suis jalouse, parce que j'ai personne sur qui baver à l'intérieur, non, non, je suis juste réac.
Dieu de dieu, j'ai bientôt 22 ans et qu'est ce que j'aime pas les jeunes.

jeudi, novembre 30, 2006

So I am a heroe...

La vérité, c'est que je suis déjà amère. Je sens que la vapeur peut s'inverser mais je ne sais pas comment... Beaucoup de choses me déçoivent mais c'est comme si je ne m'en sentais pas le droit. Parce que c'est de ma faute, n'est-ce pas, si j'ai cru que la vie était comme dans les romans... C'est seulement moi qui me suis faite des illusions, non?
En même temps, j'ai l'impression que je pourrais faire ce choix-là. Le choix du romanesque contre celui du raisonnable. Cependant, avec le temps, je suis devenue frileuse et j'ai peur de me faire du mal, de m'engager dans une voie où il n'y aurait que des ombres. Et au même moment, je pense "ai-je vraiment le choix?"
Je veux dire si je veux vraiment m'accomplir, toute cette souffrance, tous ces sacrifices ne sont-ils pas nécessaires?
Vous savez, la psychologie m'emmerde profondèment.
J'ai sûrement beaucoup de préjugés à son sujet pourtant il me semble quand même qu'elle prend trop de place. Elles nous ramènent à nous voir que comme des schémas, nous sommes génériques, explicables, rationnalisables, compréhensibles.
L'essentiel, alors, c'est que certaines choses nous dépassent, non? Qu'elle touche l'âme? Je ne vous parle pas de foi, ni de spiritualité. Suffit-il de croire en la foi pour croire en Dieu par une extansion rusée?
Je veux simplement raconter la poésie, et donc et aussi la transcendance.

De voir plus loin que le temps et l'espace, de toucher du doigt quelque chose de plus profond et de plus inquiétant que l'ego. Je ris en moi même, je ris et je me dis : là voilà, on y est, dans l'ère existentielle. Et il y a le poids de l'ignorance et des questions hasardeuses. Mais, il y a aussi la peur de savoir. Non pas par arrogance, mais à cause de la furtive sensation que peut-être je pourrais me faire berner.
Et puis des fois, ce genre de questionnements m'amène juste à penser que j'avance dans le brouillard, dans la confusion la plus totale. Il y a ces milliers de choses qui appellent à être écrites, et je ne sais même pas pourquoi. Peut-être que je saurais quand je les aurais écrites justement. C'est peut-être comme un puzzle à reconstituer. Ce serait tellement, tellement réconfortant de se sentir destinée. Alors, peut-être devrais-je considérer que je le suis... Si ça peut aider?

"Si j'ai peur d'utiliser mes pouvoirs, c'est que je ne les mérite pas" Hiro Nakamura in Heroes.

mardi, novembre 28, 2006

D'humeur très joyeuse.

Des questions et des questions encore. Il y aura toujours des questions.
"C'est normal, t'es jeune"
"C'est normal, t'es une artiste"
"C'est normal, t'es une fille"
Mouais, mouais, mouais.
On va pas arrêter de se les poser ces questions, hein, on va les mettre en pratique.
Même si on a des équations avec que des inconnus.
Ah, je sens que les prochains mois vont être vraiment fun.
Merci lui.

dimanche, novembre 26, 2006

Here comes the sun

J'ai posté ce poème comme une bravade, je dois avouer.
J'avais un espèce de sentiment d'urgence et d'étouffement dans ma vie. Une sensation horrible d'être complètement à l'étroit.
Parler de moi, ça m'emmerde. (Sauf en certains cas où j'en ai strictement besoin) Parce que je suis toujours en train de me juger. Parce que je suis toujours en tension vers un meilleur moi et que ça me bouffe une énergie folle.
Emi, version 5.0, customisée, advance, tout ce que vous voulez.
Fini, ça.
Vraiment fini.
Etre moi (poil aux doigts), poing (accent du sud).
Comme j'ai souvent l'habitude de dire : "c'est l'histoire de toute une vie, ça..."

samedi, novembre 25, 2006


Le Salut

Trop d'émotions débiles
Ont épuisé mon pauvre corps
Qui à la moindre marque vacille
Sous ces démons qui l'honorent
Une amertume pillée sans fin
Recyclée! Ô La Belle Histoire
Une bête saugrenue qui geint
La voilà la Bête Noire!

Enfonce toi en moi, loin
Gémis ta faiblesse
Je suis le sacrifice humain
Pour toutes les détresses
La Pute, l'Animal
Celle qui accueuille tes râles
La Seule, l'Admirable
L'Unique Acte valable

Mon corps est ta fuite
Comme un immense vacarme
Des mots qu'on agite
Comme un poème sans charme
Un amour de rancune
Aux pitreries consommées
Sur fond de fosse commune
Nos âmes sont révulsées...

Je tiens à préciser que j'ai écrit ce poème il y a quelques années, il n'est donc pas directement lié à ce qu'il m'est arrivée...

"edit"

Des films, des concerts, des gâteaux au chocolat faits maison, de l'arrêt maladie, des lectures de blogs, de livres, tristes, drôles, jouissives, des bonnes bouteilles de vin (rouge, cela va sans dire), du chèvre, du roquefort, de la fondue savoyarde, encore du vin rouge, des rires et de l'amour, de l'amour, les enfants.
Et les Beatles aussi, bien sûr.
Ca aide vraiment...

vendredi, novembre 24, 2006

Je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable, je pense. Ce que je veux dire, c'est que j'ai envie de pleurer à tout bout de champs et que je ne sais même pas exactement pourquoi. Il y a une rage qui sourde en moi, et je la connais, cette colère-là, elle est dévastatrice et avant d'atteindre les autres, elle me détruit moi.
Je déteste être en colère, plus que tout. J'ai toujours considéré qu'en arriver là était un échec. Cela ne fait que quelques temps que j'ai accepté le fait que j'avais le droit d' être en colère. Que ce n'était pas parce que je ne comprenais pas quelque chose, parce qu'on peut tout à fait saisir les moindres rouages de ce qui nous pousse au delà de nos limites, cela ne change strictement rien à leurs effets.
En l'occurence, je n'ai rien de palpable contre quoi être en colère. Pourquoi en vouloir à ce pauvre type qui m'a agressée et qui était sûrement complètement camé? Me battre contre un fantôme, ça ne m'avancera à rien. Je pourrais être en colère contre tout un tas de trucs, ces traditions séculaires qui éloignent les gens les uns des autres, stigmatisent le désir tout en le portant au nu, et font qu'on en arrive à des dérives inimaginables. Mais là, je sens que je m'attaque à un tros gros morceau et puis, je ne voudrai pas devenir folle. Et puis aussi, je n'aime ce déterminisme qui déresponsabiliserait n'importe qui à propos de quoique ce soit. Je ne suis pas non plus en colère contre moi, je sais bien que ce n'est pas ma faute, que je n'ai rien fait pour que cela m'arrive...
Alors, je m'énerve contre tout et rien, contre ces gens dans le métro qui ne se poussent pas quand je veux sortir, contre une réflexion - anodine en d'autres circonstances-, contre les gens, qui sont si indifférents, si ignorants, je déteste que la terre continue à tourner et que je sois comme bloquée dans cet espace temps étrange qui fait que je n'ai plus qu'un jour le jour à vivre pour le moment. Des enfilades d'instants, voilà ce à quoi ressemble ma vie depuis samedi 20h15.

Je sais, je ne le sais même que trop, que j'ai cette force en moi, cette force insondable qui fait que je m'en sortirai coûte que coûte. Pourtant, il me prend des envies de trahison, à couteaux tirés.

Et là tant qu'à faire, autant me foutre de ma gueule, parce qu'au stade où j'en suis, je ne sais même plus si je dramatise ou pas.

La mesure, les enfants, la mesure.

Oui, oui, chercher la détresse partout pour redimensionner la mienne, drôlement intelligent, ça. Et j'imagine, drôlement efficace, surtout.

Après les déflagrations, on va faire place à la défragmentation d'ego.

Allez, pour le coup, je me fais vraiment rigoler.

Peut-être que rien n'a de sens comme tu le dis si bien Huguette... C'est même certain. Mais, heureusement qu'il y a les mots, vraiment.


mardi, novembre 21, 2006

Ca va et ça vient comme on dit. Je ris, je parle, j'évoque des anecdotes légères, des histoires plus graves, des mots qui m'ont blessée, des silences pesants et des sourires francs. J'écoute aussi, j'écoute parce ce que ça me fait du bien, raconte-moi une histoire maman/ma meilleure amie/mes cop's/ma vague connaissance, raconte-moi que les choses sont normales, et qu'elles vont être bien répertoriées dans le schéma habituel de mes pensées, de mes émotions. Prends rendez vous avec le docteur, essaie de ne pas te sentir coupable parce que tu n'as même pas besoin d'un examen gynécologique. Tu as eu de la chance. Regarde l'homme au visage ravagé dans la salle d'attente, qui pleure en sortant du bureau de l'infirmière, qui attend son tour. N'essaie pas d'imaginer ce qui lui est arrivé à lui. Mais, à quoi bon? Tu es toujours rattrapée par ton besoin compulsif de prendre aux autres, de te nourrir d'eux, écrire la détresse dans ses yeux, le regard complice que vous avez échangé. Mais, as-tu vraiment droit à cette connivence?
Note que chacune des personnes auxquelles tu t'adresses pense toujours qu'ils étaient plusieurs à t'agresser. Une seule seulement, ce n'est pas suffisant?
Ta mère qui te demande pourquoi tu ne l'as pas appelée plus tôt. Au moment où cela s'est passé, elle fêtait son anniversaire avec ta tante, nées le 18 et 19 novembre à un an d'écart. Impossible de gâcher ça. Et écoute ta mère qui esquisse des pleurs au téléphone, non, maman, ne pleure pas. Je ne veux pas qu'elle souffre, je ne veux pas.
Finis par appeler ton père parce qu'il le faut, parce que ta mère te le demande surtout, et cette question qui revient, lancinante, à laquelle tu ne veux pas répondre mais si, tu finis bien par le dire que oui, tu as essayé de te débattre et de t'échapper, bien sûr, que tu t'es débattue.
Avec en aucun cas la moindre idée de ce que je suis censée faire, de comment je suis censée réagir. Avec le désir furieux et par moment implacable de sombrer littéralement dans le déni. Mais, la présence d'esprit -salutaire?- de te dire que non, ce n'est pas la solution, vous comprenez, il faut accepter, sinon eh bien il paraît que tôt ou tard, ça va me retomber sur le coin de la figure, genre méchante implosion ou explosion, tout dépend du style que vous affectionnez. Excusez moi mais je ne sais pas encore quelle est la tendance du moment, je vais attendre la collection automne-hiver de La Redoute, ça va sûrement m'éclairer.

lundi, novembre 20, 2006

Il s'est approché de moi. Il a dit "tu t'appelles comment?" avec un fort accent marocain. J'ai peut-être été plus expéditive que d'habitude. Je lui ai dit que cela ne m'intéressait pas de parler. Je n'avais pas le temps. Il a mis son bras autour de mon épaule. Et tout a dégénéré très vite. Il m'a passée le bras autour du cou, a resseré son étreinte "si tu cries, t'es mort". Je n'ai pas crié. J'ai gardé mon sang froid. Il a attrapé mon portable, je venais de laisser un message sur le répondeur d'un ami et je l'avais donc à la main. Il m'a dit qu'il voulait juste faire l'amour et qu'il me laisserait partir. Je me suis débattue, mes lunettes ont volé. Il m'a fait tomber par terre. A commencé à se frotter à moi. Puis s'est dégagé, je me suis relevée. Il avait mon sac dans les main. "Prends mon argent, si tu veux, mais laisse moi partir." Il a pris les 20€ que je venais de retirer au distributeur, il devait me suivre depuis là bas, je pense. A dit à nouveau qu'il voulait juste me faire l'amour... Je ne sais pas pourquoi, j'ai essayé de lui expliquer que c'était mal ce qu'il faisait. Il en a profité pour me resserer à nouveau, "si tu cries, t'es mort". Je ne pense pas qu'il avait de couteau, sinon, il l'aurait sorti, j'étais donc passablement rassurée là dessus. De toute façon, j'aurais pu hurler, personne ne m'aurait entendue, allée déserte, quelques voitures qui passaient à une grande vitesse. Il m'a fait tombée par terre, ma tête a cogné le sol. Il a commencé à aller et venir sur moi, je sentais son érection, et je me demandais bien comment on pouvait bander en telles circonstances. Il a mis sa langue dans ma bouche et j'ai eu un haut le coeur. Je me suis détournée. Il m'a dit "Comprends-moi, j'ai bu". Il a essayé de descendre mes collants et ma culotte mais je l'en ai empéché. Il a continué à aller et venir. Je ne sais pas s'il est arrivé au terme de son excitation, il n'avait même pas sorti son sexe. Toujours est il qu'il s'est relevé et qu'il est parti.
Je me suis levée aussi, et je suis allée à mon lieu de travail directement, j'étais juste sortie m'acheter un sandwich pendant mon heure de pause. Ironie du sort, la sandwicherie s'appelle "tout va bien"
J'ai sangloté nerveusement pendant les dix minutes de trajet. De là... Cigarette sur cigarette, police, samu, urgences. Hier, je suis allée porter plainte contre X. Demain, j'ai rendez-vous à la médecine légale. J'ai dû déjà répêter mon histoire une bonne douzaine de fois.
Il y a ces mots qui se détachent et qui tournent en boucle dans ma tête.
Lorsqu'il s'est relévé, il m'a dit :
" Moi, je vais par là et toi, par là, et maintenant, si tu veux, tu peux crier."
Pour quoi faire?

vendredi, novembre 17, 2006

Nuits Grises - Part Seven


ll y a eu un temps de ma vie où je me suis perdue. Mais vraiment... Chaque instant à vivre devenait insurmontable, source d'angoisse sans précédent. J'ai des traces de cette période, des choses que j'ai écrites dont je ne pourrais jamais rien faire. Ou peut-être si, peut-être quand j'aurais le courage de regarder cette époque de ma vie sans avoir honte, sans me juger. Quand je pourrais me replonger dedans sans avoir peur de m'égarer à nouveau. A l'époque, je n'avais qu'une vague idée de ma façon de fonctionner. Je me souviens quand j'étais au lycée, j'étais allée voir un conseiller d'orientation. Il était à la fois con et pas con le type. Je savais pas trop ce que je voulais faire dans la vie... Enfin... J'avais déjà la vague idée que ce que je voulais, c'était écrire... Chose que j'avais finie par lui avouer non sans peine. Pourquoi? Peur du regard de l'autre, surtout celui d'un adulte. Peur de lire dans ses yeux que je n'étais pas à la hauteur alors qu'il était évident qu'il ne pouvait rien en savoir. Je crois pas qu'on ait demandé à Gide ou Sarraute de montrer leurs bulletins de note pour décider s'ils avaient du talent ou non... (Je dis ça mais je me prends pas pour eux, hein) Et ce type-là, ce vieux, qui rentrait à peine dans sa chaise et qui ne me semblait pas en aucun cas intéressé par ce que je lui racontais m'a demandée pourquoi je ne ferais pas Lettres. A l'époque, j'étais quand même plutôt partie pour faire du journalisme, par souci de faire un truc qui allie les mots et quelque chose dans l'assiette, et donc le meilleur tremplin pour ça, c'était en fait l'histoire... Ce que je lui avais donc dit. (Et ce que j'ai fait par la suite, c'était plutôt lamentable et puis comme vous le savez j'ai fini par me réorienter... en Lettres) Il m'a dit que peut-être si je faisais pas Lettres, c'était parce que j'avais peur de me frotter réellement et concrètement à ce que je voulais faire, et puis surtout peur de la "concurrence". Même pas d'aujourd'hui hein, mais le poids du passé, tous ces types morts depuis longtemps - ou pas - qu'ont fait des trucs ahurissants. Et puis, le mec, il m'a demandée si j'étais pas dans le "syndrôme de l'échec", moi, je peux vous dire que je suis tombée des nues, les mots roulaient dans ma tête encore et encore, sans que je le trouve une quelconque connection avec ce que j'étais ou ce que je faisais... J'ai dû répondre un truc du style "Non, enfin, j'sais pas, peut-être". Il m'a pas expliquée pourquoi il m'avait dit ça, il a dû se dire que ce serait mieux que j'y réfléchisse toute seule à ce truc-là. Je sais pas s'il a eu raison ou non, mais quand aujourd'hui je me rappelle cette conversation, je me dis qu'il m'avait vraiment cernée en deux-deux. Outre le sentiment pénible d'avoir été si facilement analysable, je n'ai compris cet échange que des années après. Et, dans toute sa splendeur, il y a seulement quelques jours. Ca a émergé comme ça, de façon nette, claire et tranchée, sans aucune fioriture. C'était là, et en fait, ça a toujours été comme ça. Je suis allée chez un ami qui m'a tirée les cartes. Je ne comprends pas trop ce que cela signifie mais on dirait que tu tires ton inspiration de l'échec.
Si, si, moi, je comprends, va... On ne peut plus évident l'histoire. Je me provoque des mises à mort, je me les impose comme si c'était la seule façon viable d'avancer, de créer. Et puis je me suis souvenue de ces mots que j'avais hurlé à quelqu'un une fois : Je ne suis pas engoncée dans un cycle de destruction/construction comme toi, moi!
Tu parles... Comme si la seule façon que je trouvais de grandir et d'apprendre était de me confronter à ce que je sais pertinemment être des murs. Surtout dans mon rapport à l'amour. J'ai dit des choses comme je veux ci je veux ça, des pour toujours et à jamais. Des époques dissolues dans ma tête, des projections ridicules, des avenirs montés de toutes pièces, ajustés, customisés à l'autre. Je ferme les yeux, je perçois des gestes et des lumières. Mais jamais je n'apparais dans mes rêves, ce n'est pas moi, c'est celle que je suis devenue pour l'autre. L'ombre. L'égérie.
Mais, celle qui crée ne peut pas être à la fois la Muse, trop de conflits d'intérêts à ce niveau.
Bien sûr cloisonner, c'est facile, ça fatalise bien proprement.
Et puis, j'ai relu ça :
Lui annoncer son départ aurait donné une importance à sa présence et cela, elle ne le voulait pas. Non pas qu'elle lui signifiat de ce fait son manque d'humanité mais, elle pensait qu'il pourrait ainsi mieux la haïr. Aux diables, les regrets. Elle prépara ses affaires. Elle fermait doucement la porte quand il revint. Stupéfait puis résigné, il retourna sur ses pas pour lui ouvrir le portail quelques mètres plus haut. Elle n'aimait pas les effusions et elle lui sut gré de ne pas lui exposer l'ineptie de sa conduite et le drame auquel elle se préparait. Son regard lui brûlait la nuque tandis qu'elle dévalait le chemin de terre qui la séparait de la route. Elle le détestait. Elle n'aurait pas voulu qu'il essaie de la retenir, cela aurait été vain de toute façon. Elle aurait voulu qu'il la suive. Au-delà des limites de leurs propres folies, il devait bien se situer un espace où pourrait enfin éclore leur amour. Imperceptiblement, elle se mit à ralentir. En le laissant là, elle savait ce qu'elle encourait, une mise à mort, une de plus, admettre que tout ce qu'elle avait toujours désiré ne lui convenait pas... Mais, la sérennité lui était aussi éprouvante que la clameur de ses émotions. Elle s'effondra. Et se releva.

J'ai dû écrire ça il y a 3 ou 4 ans... Et c'est fou de se rendre compte à quel point on porte à la fois la clé de ses problèmes avant même de le savoir mais aussi, leurs solutions... Déjà là, prêtes en nous à être employées.

L'ami qui m'a tirée les cartes a ajouté que je n'en étais qu'au début de mon art, que je commençais à peine à sonder ce que je pouvais faire, ce dont j'étais capable.
Il m'a dit, encore une fois sans réellement comprendre ce que cela signifiait, que je devrais faire des sacrifices pour faire ce que je voulais faire et que ceux-ci ne seraient pas vains. Des sacrifices que je ferais de façon totalement volontaire et choisie.
Je lui ai raconté que j'avais confié à quelqu'un de mon entourage quelques jours auparavant que pour écrire, je devrais faire des sacrifices. Et que je n'avais moi-même pas vraiment idée à ce moment là de ce que cela pouvait bien vouloir dire...
Mais, je sais maintenant. Je le sais et je l'ai toujours su : je suis seule et pis encore je VEUX être seule.
Il serait temps de l'accepter.

Après réflexion.

Il s'avère que j'ai grandi. Pris le poids de mes mesures. Mais, j'en ai marre de grandir, et de changer. Je dis ça, mais en même temps, je supporte pas la stagnation. D'une façon ou d'une autre, j'ai un besoin compulsif de mouvement, de tendre à.
Même s'il s'agit de renoncement et de résignation. Et puis, je n'arrive pas à considérer ces deux là autrement que comme des moyens me permettant d'arriver à ce que je désire. Ce qui est totalement paradoxal et prévaut d'un échec lamentable. Maintenant, c'est décidé.

Va, vis et deviens propre.
Besoin d'une bonne douche.

Et puis, merde, j'en ai rien à foutre, quoiqu'il arrive, j'aurais toujours ça.

mercredi, novembre 01, 2006

Mnouirf - 1

J'ai longtemps attendu certaines choses. Il y a des vérités en soi que l'on laisse volontairement imprécises.
Ce sont de ces fragments qui, révèlés au grand jour, brillent de l'éclat coupant des bris de verre.
Et on a à peine eu le temps de les saisir, avec cette sorte de délicatesse empressée, qu'ils laissent leurs marques indélébiles sur nos mains.
Tailladez les doigts, au secret des paumes, le sang coule.
Stigmates dérisoires...
La honte qui surgit, aussi. La honte sans fin qui étreint, qui nous poussent à serrer un peu plus fort pour sentir.
Parsemés de remords, saupoudrons nos vies de larmes bien méritées.
La tête entre les mains, le regard se redresse.
Serrons encore, encore un peu plus fort.
Nous ne saignons pas, nous ne pleurons pas, nous ne faisons que transpirer.
Mutilés. De concert avec. Accordons nos rangs, noyons les mêmes peines, poursuivons les mêmes oracles.
Le bonheur existe, cher confrère. J'ai vu un homme heureux, une fois. Il avançait droit comme un piquet.
J'ai allumé une cigarette, mon oeil s'est éteint.
Rallume ton regard, petite. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

Et l'appêtit vient en mangeant...

dimanche, octobre 29, 2006

Nuits Grises - Part Six














Cette nuit n'est pas grise comme les autres... Déjà, elle est remplie.
La plupart de mes nuits de désespoir, de haine que je tourne contre moi-même sont marquées par le néant que je m'impose. Des fois, j'ai l'impression que je me suis mise à écrire parce que je ne voulais pas être comme tout le monde. Et je pense qu'il y a effectivement un peu de ça. Je HAIS les clichés. Je HAIS que les choses ne soient pas uniques. Je ne peux pas écrire des conneries sur n'importe quoi comme mon mal-être existentiel sans lui donner une dimension autre. Ce que je recherche finalement, c'est mon identité en quelque sorte. Je sais à peu près qui je suis... Mais qui je fais? C'est une autre histoire. Les mots me répandent en actes et c'est toujours la même angoisse de me décevoir. Il ne faut pas que "ça" ressemble à celui du voisin, ou plutôt à ce que la société voudrait me faire croire que c'est. Il faut que chaque mot, chaque virgule, chaque retour à la ligne soit la pure projection de ce que je suis, de ce que je ressens, de ce que j'ai envie d'exprimer. Pourtant, pour cela, il faut que je crée. Je ne sais jamais vraiment si ce sont les mots qui conquiert le sens ou si avec le sens que l'on conquiert les mots. Il doit y avoir comme toujours cette forme de réciproque... Pas d'opposition, jamais. Les contradictions ne sont pas forcèment résolvables ou ne doivent pas forcément l'être. Plusieurs vérités peuvent cohabiter ensemble. C'est ça qui rend les choses intéressantes. C'est ça que je veux écrire.
Je pars du principe que l'universel, la source de tout ne peut se saisir qu'à travers l'unicité.
Et je me sens coincée... Mon champ de conscience est désespérement étroit.
Certains pourront s'étonner de ce que j'écris là, mais, c'est ce que je ressens profondément.
Je n'ai plus ce sentiment insupportable d'attente. Je sais maintenant. Je veux autre chose, je veux grandir, grandir, grandir.
Je ne veux plus être dans cet état de stagnation compassée, où je peux tout lire à la lumière d'une bienveillance détachée, ignoble, chiante comme la mort. Je ne veux plus me contenter d'avoir des épiphanies pour avoir l'impression d'exister de temps à autres.
Mais, je ne veux pas non plus tomber dans l'excès. L'excès ne m'intéresse pas. L'excès, ce n'est qu'une construction, qu'une illusion, une chose qui vous fait vous sentir grand l'espace d'un instant et vous réduit de l'intérieur instantanèment, et votre coeur devient une chose rabougrie, malsainte qui suinte.
Il y a des gens qui ont peur d'être eux-mêmes... Moi, j'ai peur de ne pas l'être. De me désagréger dans l'universel.

Et tant que je continuerais à réfléchir à des choses comme ça, je ne m'en sortirais pas.
Tant que je n'écrirais pas, tant que je serais tenaillée par la peur, je pourrais toujours passer des heures à me perdre.

On ne m'avait pas dit qu'être libre, c'était aussi difficile...

Heureusement... Heureusement.

Une note pour faire remonter mes stats!

Car, oui, jour après jour, depuis que je ne publie plus, mes stats de gens baissent. Alors bon, hein, faut bien se dorer l'ego un peu et faire remonter tout ça.
Comme j'ai pas envie de farfouiller dans mes papiers pour trouver un truc correct à balancer, je vais vous remplir un de ces tests qui fleurissent en nos blogs...

1) Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :

Ils ressemblent tous à des chiens.

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?

J'ai regardé l'heure y'a 5 minutes, voyons s'il y a eu un complexe spatio temporel : il serait 12h20

3) Vérifiez :

Il est 12h28... Aaaah, je viens de passer par un trou noir.

4) Que portez-vous ?

Euh... Un débardeur et une jupe enfilée à la va vite au sortir du lit.

5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?

La noirceur tachée de bulles de beurre fondu de mon café.

6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?

Des bruits lointains de voiture, en gros, le "silence" citadin.

7) Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ?

Je suis allée travailler. D'ailleurs, faut pas le dire, mais je devrais y être. Mais non, j'ai très maaal à la tête. (Il paraît en tout cas)

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?

Bien sûr, mais je ne m'en souviens pas.

9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?

Il y a quelques heures au téléphone.

10) Qu'y a t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Une grande tenture, un poster de Led Zep (que dis-je LE poster de Led Zep), un panda que m'a dessinée une amie très douée parce que je suis censée avoir la même tête qu'eux, un faux polaroïd de Zach Braff quand il essaie la chemise des chutes du tissus de la salle de bain dans ladite salle de bains dans ce film époustouflant qu'est Garden State, un papier donné par Pico qui dit "Nous n'aurons que ce que nous saurons (ap)prendre", un extrait du cours de poésie que je suivais l'année dernière à la fac, un poster de la fée Clochette du Peter Pan de Loisel, un poster de Ceux Qui Marchent Debout, et un poster taille affiche de cinéma d'Arizona Dream.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

Tout le matériel possible et inimaginable pour avoir les moyens de faire des films avec des vrais moyens et pour plus que de sales cons viennent nous dire que nos films ne sont pas assez standing du point de vue technique. Je rachèterais aussi tous les droits des Beatles à Mickael Jackson.

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

Célibataires avec Guillaume Depardieu. C'était vraiment naze.

13) Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?

Je cherche mais si c'étais le cas, j'aurais déjà trouvé en fait.

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?

On va pas cracher dans la soupe...

15) Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore :

Je m'appelle Emilienne. C'est joli et original hein?

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?

Simone

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?

Jean-Paul

18) Avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ?

Oui oui oui. Je le veux.

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

"Je n'existe pas" parce que Dieu a de l'humour, c'est obligé.

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

Là, dans l'instant, je ferais des petites modifications géographiques au niveau de la France qui m'arrangeraient très fortement.

21) Aimez-vous danser ?

J'adore ça. Mais, ça fait longtemps que je l'ai pas fait. A moins que se ballader dans la rue avec un lecteur MP3 en swingant comme si j'étais dans un clip, ça compte?

22) Georges Bush ?

Allan Rickman? (cherchez pas...)

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Les infos de la 2, j'ai bien rigolé en regardant un reportage sur la professionnalisation du milieu universitaire. A la Rochelle, ils font produire de la bière à des étudiants en chimie. Je voudrais bien voir ce même genre de reportage pour les sciences humaines. Pauvres cons de médias.

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?

Bwaf, je m'en fous. Les autres n'ont peut être pas un ego surdimensionné comme le mien qui les poussent à publier un test parce qu'ils n'ont pas d'idées. Ou peut-être qu'ils ont des idées, eux.

lundi, octobre 23, 2006

Aphonie

Ca tourne et ça tourne encore. Si je pouvais mettre ça en mots, je vous jure, je le ferais. Mais, je peux pas. Je cherche de l'air. Pas parce que j'en ai pas assez, mais parce que j'en ai trop. Oui. Je sais. C'est pas logique.
Alors, je cherche dans mes bouquins, dans ma musique, quelque chose qui pourrait évoquer un centième de ce qu'il se passe en moi, de ce que je ressens.
En musique, j'ai trouvé un écho.
En poésie, j'ai trouvé un apaisement fébrile (oui, je sais, c'est pas logique encore, mais, c'est comme ça, j'y peux rien moi).

Le temps s'échappe à tire-d'aile? Sois sans peur.
Et l'heureux sort n'est pas éternel?
Sois sans peur.
Profite de l'instant que te vaut la Fortune.
Sans regret, sans regard vers le ciel, sois sans peur.

Aujourd'hui sur demain tu ne peux avoir prise.
Penser au lendemain, c'est être d'humeur grise.
Ne perds pas cet instant, si ton coeur n'est pas noir
car nul ne sait comment nos demains se déguisent.

Et puis, tout se mélange...

Bois, c'est là l'éternité,
La récolte de la jeunesse.
A la saison des roses, du vin, des amis ivres...
Savoure un instant de bonheur ; la vie n'est rien d'autre. (1)

Mon coeur, ne te souviens point de ce triste monde.
Tu n'es pas futile, ne t'afflige pas en vain.
Ce qui fut est passé, ce qui n'a pas été n'apparaît point encore,
Prends ton plaisir sans t'affliger de l'un ou de l'autre.

(Les deux poèmes sont de lui -->) Omar Khayyâm.

Tout ça pour dire que je vais aller noyer mon ivresse... dans l'ivresse.