lundi, février 26, 2007

London - 2

Après ben, on a dormi. Oui, parce que même ailleurs, on dort. Vérité universelle de l'être humain.
On s'est levé assez tard. Mais, je me souviens pas quelle heure. A priori, j'ai commencé à perdre la notion du temps quelque part entre mes trois allers-retours entre le pieu et les toilettes, pendant cette merveilleuse Saint Valentin. J'étais encore en France donc c'est même pas l'effet Kiss-Cool-traversée-de-la-Manche-décalage-horaire-faramineux-d'une-heure.
On a mangé des trucs de la Brioche Dorée. Non, non, pas parce qu'on est chauvin même à l'étranger mais surtout parce que notre expatrié Benjamin y travaille et qu'il a des sandwiches à l'oeil.
On s'est motivé par ce temps gris mais néanmoins pas pluvieux pour sortir. Big Ben, Tamise, pour commencer. Et je dirai, genre d'une voix pédante, ah ah, c'est très surfait.



Et puis, Ben nous a quitté pour aller taffer en nous demandant s'il avait le teint bien pâle, histoire de savoir s'il serait crédible malade pour le lendemain. On a dit oui, oui... Avec le pouvoir de suggestion, on peut (peut-être) faire des miracles.
Là, ça a commencé. Marie s'était fait une idée assez précise des endroits qu'elle avait envie de voir et moi, ben, lâche et flemmarde que je suis, j'étais prête à profiter de l'aubaine. Parce que je suis très facile à vivre en fait, hein, surtout. Ouais.
Et puis, commence l'errance. Moi j'avoue que j'ai bien aimé. Tu passes par des rues où y'a personne, à part des anglais chauves, aussi rares que leurs cheveux, tu vois "Library" écrit sur un très beau bâtiment, tu rêves de rayonnages de vieux livres dans une lumière tamisée, et d'un anglais genre XIX penché sur un livre de littérature française qui relève les yeux vers toi et te trouve luminescente et là, vous décidez de vivre d'amour et de livres pendant un an, au pieu comme dans les livres de Pennac, il te fait découvrir Shakespeare en anglais dans le texte et toi tu lui lis les oeuvres de Beckett qu'il a écrites directement en français parce que t'es trop trop transfuge comme fille et voilà. Et puis, non, en fait, la dame de l'accueil, elle te demande si tu veux manger là, parce qu'en fait c'est un resto, et ta copine, elle répète machinalement devant son incompréhension manifeste "we just want to have a look". Et puis quand l'hôtesse finit par nous demander si on veut organiser une "party", qu'elle peut appeler son manager, ben, on finit par sortir en pouffant de rire, à moitié dépitées, en se demandant si on a l'air si riche que ça et puis en se disant qu'en Angleterre, c'est tellement trop borderline qu'un type peut triper à s'habiller avec des loques et être trop blindé de fric, les clichés ont la peau dure et nous, on se pelait parce qu'on avait des manteaux pas assez chauds.
Après, ben, on a retrouvé notre chemin, ou peut-être est-ce lui qui nous a trouvées, on sait pas trop. Avec nos sens catastrophiques de l'orientation, on a fini par se dire que deux - égalent un plus. Donc, on s'annulait. Les reliquats de maths, ça fait MAL.
On a traversé un jardin, que c'était joli, avec plein d'animaux et Marie pour être fidèle à sa réputation de protectrice de l'environnement, m'a expliquée que les anglais aimaient beaucoup les animaux, et même que y'en a un, d'anglais pas d'animaux, qui m'a donnée une cacahuète pour que je la donne à un écureuil, et j'étais trop mais hystérique, les écureuils, c'est trop chouuuu.
On a traversé le jardin, et on est arrivé à Buckingam Palace. Et ben, comment dire? C'est juste TRES MOCHE.



To be continued...

1 commentaire:

mlys a dit…

Emi,

Ce compte-rendu donne vraiment envie de partir pour London City et d'aller prendre le thé avec Queen ! Quelles péripéties à travers Londres ! Quand je pense que tu as failli organiser un party dans un "library", hi hi hi ! Surtout invite-moi pour ton prochain party à London, please darling !

Good save Emi !

Bisous.

Flower