dimanche, février 25, 2007

...


Quand ça cogne trop dans ta tête, tu fais quoi?
Je ne fais rien, je ferme les yeux et j'écoute.
Bruits sourds.
C'est mon sang qui frappe.
Raz de marée acide.
Quand il pleut?
Je marche dans les flaques, je fais en sorte de m'éclabousser avec l'eau.
J'attends quelque chose de plus palpable que cette peine compromettante, la sensation du froid sur mes mollets, sur mes cuisses.
Quand tu es dans le métro?
Je tape le rythme d'une musique que je suis la seule à entendre.
J'observe les gens. Je voudrais connaître leur secret.
Quand tu es dans un bar?
J'ouvre les yeux, la bouche, je parle, je me saoûle de mes mots, des mots des autres, me saoûle d'une ivresse à peine envisagée.
Je bois du café. Je regarde mes mains trembler, je me contemple devenir fébrile.
Et chez toi?
Je ne suis nulle part chez moi, encore moins ici qu'ailleurs. A côté. Résignée, attendant d'être inculpée.

Dis le comme tu veux. Tu peux le chuchoter ou le hurler, à mots couverts. Tu peux le taire bien sûr, mais c'est aussi le dire.

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