jeudi, mars 01, 2007

London - 4

Je m'étais arrêtée à cette sensation cotonneuse, le vin qui fait le dos rond dans nos veines, la douce chaleur, les sourires, les yeux qui brillent un peu plus, la voix qui ne s'apesantie plus, de la douceur, de la douceur avec ma Marie, ma chaise est de plus en plus confortable, nous nous sourions, nous rions, nous parlons, nous trinquons, je l'aime, je l'aime, c'est mon amie et je sais vraiment pas ce que je ferai sans elle...
Et puis subitement, on réalise qu'on doit retrouver Benjamin à 21h45 et qu'il est 22h. Plus ou moins affolées, on s'arrache à notre cocon, sans même le temps d'un regret.
D'un, on a aucun sens de l'orientation, autant elle que moi, mais je pense l'avoir assez répêté, de deux, après toutes nos errances pour trouver un pub, je ne suis pas bien sûr que sur la fin, on n'ait su déjà à la base où on s'était retrouvé, et de trois, on est passablement éméché. Il faut retrouver Ben. Ca sent vraiment le "où est Charlie"... Alors on sort. Et puis on marche un peu à l'aveuglette. Et soudain, alors que nous étions en plein conciliabule genre ah mon dieu on sait pas où on doit aller, il va trop nous attendre, c'est affreux, eh bien, non, soudain, et de façon tout à fait miraculeuse, on entend "héééééééééééé"
Benjamin est retrouvé, nous aussi (presque), on s'empresse de lui parler d'un restaurant japonais qu'on a déniché dans nos déambulations, un buffet à volonté à 13,75 livres. La gloire des sushis, quoi.
On y va, on est fort, on est prêt, on en a envie.
Même quand la serveuse nous dit qu'il ne nous reste plus qu'une demi-heure pour se gaver le ventre, nous, on est des fous, nous, on se laisse pas démonter.
Ca se révèle très... orgiaque.
On a compté.
22 plats pour Ben, preuve à l'appui...


Avec Marie, on se l'ait joué petite nature, on a accompli le même score mais à deux, 12 pour elle (il faut rendre à César, ce qui est à Marie) et 10 pour mois. Et, ce n'est pas ma faute s'il y a des verres de vin rouge (ou contenant de l'alcool du moins) partout sur les photos, j'ai pas fait exprès, ou pas, allez savoir, peut-être est ce un appel à l'aide... Boire du vin rouge en Angleterre, c'est grave borderline.
On est rentré, tranquillement, le métro, le dodo tout ça. On était bien rempli.

Lendemain, levée à heure inconnue de moi, encore une fois. Je m'en foutais, en fait. J'étais heureuse, j'étais en vacances, j'étais en Angleterre et il faisait beau.



J'ai pris des photos sexy de Marie qui avait mis des bas (j'ai réussi à l'initier il y a quelques mois, les bas, une fois adoptés, toujours portés (filés, ouais) ). Mais là, non je ne montrerai pas, je tiens à protéger sa vie privée. Non mais.
On a pas tardé à décoller pour aller à Notting Hill, on a fait le marché, et bon en fait, je crois que c'est le passage du séjour qui m'a le moins plue, ça manquait quelque peu d'âme tout ça. J'avais quand même une envie folle de dépenser de l'argent que je n'avais pas. Trop de trucs des Beatles, et d'Iggy Pop, que c'était trop beau, et trop cher. Mon coeur a saigné.
Le soir, en rentrant, on est passé par la City, et y'avait personne, même que la City, c'est trop moderne et trop hype au niveau des bâtiments... Et qu'on était trois clampins à faire n'importe quoi, entre tout ça.


Après ben on est rentré, et y'avait une soirée de prévu chez une copine de Ben, soit disant déguisée. Bon en fait, c'était pas tant déguisé que ça. C'était juste filles-jupes, garçons-cravates.
M'enfin, ça, on l'a su qu'en arrivant...
Heureusement, il n'y avait que Ben qui ressemblait à rien (comme d'hab diraient les mauvaises langues)
Sinon, euh, j'ai rien à dire sur cette soirée, en fait. A part qu'on a sauvé Marie des griffes d'un type très comment dire d'un type très en rut, qui avait des yeux de cocker, genre pas bourru, mais genre le type, tu deviens sa meilleure amie, et un soir d'état de grâce et d'éthylisme vraiment très prononcé après qu'il t'ait narré pour la énième fois ô combien il était seul et tout son côté romantique qui se révèlerait s'il ne l'était pas, tu consens finalement à coucher avec, et après tu te la joues soap opera genre on-est-trop-ami-ce-serait-trop-con alors qu'en fait, ben, c'est juste que t'étais bourrée et que ce soir là tu t'es prise de pitié pour lui.
Je tiens à préciser que cette histoire est purement fictive, et que si elle devait avoir des ressemblances avec des faits réels, cela ne serait que purement accidentel. Moi, je n'embrasse pas les caniches en manque de cul.
Et je ne laisserai pas ma Marie être une ventouse à frustrations, non mais.
On est rentré avec le bus de nuit, très tard, et puis Ben, il a écrit les paroles de la chanson de la maison bleue adossée à la colline sur la buée de la vitre du bus, c'était drôle, on était des amis, on était réuni, fatigué, mais ensemble, ensemble. La la la, la vie était belle.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Décidément j'adore les blogs qui racontent un voyage, photos à l'appui. Merci de nous faire partager tout ça!

Bip bip et coyote corporation a dit…

En meme temps ca sent le ecrit a la va vite.. haha, je vous vois bien completement petees dans les rues de londre à chercher charlie...
mais manger des sushis a londre, tu as pas peur d'etre "borderline"? quand a certaines fotos mentonnees dans le texte, je t'en offre un bon prix (on en reparle hein?;))

Anonyme a dit…

Note absolument géniale.
Et j'adore la pile d'assiettes en couleurs ...

Anonyme a dit…

au fait, je viens de retourner hier a ce fameux resto, je comprends maintenant pourquoi les haricots etaient aussi pas bons!!! Il faut pas manger la peau, c'est pour ca!!! ;)

ps: au fait, petite forme: 19 plats seulement!

mais un grand bravo a lionel, le nouveau detenteur de record avec euh... 25!!! et sans vomir!!!