jeudi, août 23, 2007

Si l'amour est un psychopathe, Dieu est un looser.

Mon inspiration est à l'image de la chanson française actuelle : NULLE.

Non, en fait, ça n'est pas vrai, mais je n'ai pu résister à la formule.


J'ai découvert récemment que Dieu était un chien.
Oui, oui : Dieu me mange dans la main.

Ce n'est pas faute d'essayer de m'en débarrasser, on a vu moins chiant comme boulet que Dieu (dans la mesure où il n'a aucun sens des proportions...).
M'enfin, Il se prend pour le Petit Poucet et s'évertue à ramasser des petits cailloux imaginaires.
Le problème, c'est que maintenant, il y a le wi-fi même dans les sous-bois.

Et qu'on ne me la ramène pas avec Sa Prétendue Omniscience, parce que Le Mec, s'Il avait un tant soit peu de jugeotte, Il aurait compris que ce n'est pas moi qui tourne autour de Lui, je suis le Soleil, Il est la Terre, et au passage : Il n'est pas plate (on ne sait jamais, hein), bref je ne vais vous faire un dessin non plus.

Et puis, quand tu y réfléchis bien, tu te dis que Dieu, merde, Il devrait avoir autre chose à faire que te courir après, ne serait-ce que parce qu'il en prend un coup dans sa dignité, le pauvre!
Bon Dieu, avec l'Ego qu'Il se tient, à vouloir être aimé et adoré de tous, ça doit faire tache dans son champ de vision une pauvre brebis galeuse comme moi.
En même temps, ça ne l'empèche pas d'essayer de me ramener dans le droit chemin, jusqu'à en perdre la face, et côté pile, les pensées de Dieu ont un côté tellement "brouillon" qu'il lui est difficile d'être exact.


Mais quand même, autant se détourner vers Ses Vrais Fidèles (oui VRAIS, parce qu'il y en a des faux à ce qu'il paraît... Mais là, ça devient trop subtil pour moi).

Peut-être qu'au fond, Il n'est pas Dieu et que je l'appelle ainsi seulement parce que je suis une femme faible.

Je vis dans le péché, c'est évident.

Pourtant, je ne crois pas que Dieu soit un vieux chewing-gum collé on-ne-sait-comment sur une de nos fringues préférées, ou bien une merde de chien qui ne veut pas se décoller de notre chaussure droite, ou encore un truc coincé entre deux dents qu'on n'arrive pas à s'enlever avec la langue, ni non plus une personne qui décide régulièrement de venir vous pourrir la vie.

Non, je ne crois pas.

Parce que Mademoiselle, Madame, Monsieur, je suis cultivée : j'ai lu En attendant Godot.

Et je crois que Dieu, c'est exactement ça : quelqu'un qui ne vient pas, un truc qui n'arrive jamais.

Le lieu de tous les possibles.

Si certains ne peuvent rester qu'à la croisée des chemins, ce n'est pas à eux que je jetterais la première pierre. Je suis restée, je reste souvent bien longtemps à contempler chacune des horizons qui s'offrent à moi, peut-être sont-elles même plus proches à ce moment précis.

Je donne ce texte en patûre à ceux qui s'identifient à ce qu'ils pensent être Dieu, substituant leur vie à une mégalomanie galopante.

Dieu, au fond, c'est l'absence de Dieu.

Et là, j'adhère, parce que celui-là, en plus, il me fout royalement la paix.

Merci pour ce cours de théologie :

4 commentaires:

Bip bip et coyote corporation a dit…

c quoi Ca?
t'es bourree?

émi a dit…

Excusez-moi mais vous pouvez répéter la question? Nous n'avons pas très bien compris, là...

Pico a dit…

bip bip> Bein non, ou alors simplement de bonnes intentions.

A mon avis quand tu peux écrire un texte pareil c'est que tu a un minimum de compassion pour le genre humain (dont Dieu se réclame le père) couplé avec une humilité constructive...

Si ca donne une alteration d'esprit comparable aux effets de l'alcool, c'est qu'il n'est pas d'autre moyens de transmettre des "enseignements divins" sans risquer sa colère. Et on ne voudrait surtout pas s'attirer les foudres d'un éternel absent moralisateur sur son blog...

émi a dit…

Rien à ajouter, tu es juste parfait.