dimanche, août 26, 2007

Le Dasein

J'avais oublié.

Pour faire taire le vide, pour qu'il ne soit pas celui qui m'abandonne.

Une éclipse pour lui, de l'Autre Côté de La Manche, une éclipse dans mon âme.

Ca a été indiciblement facile de plonger dans l'obscurité.

Au bord de la Tamise, de ces quelques heures volées, voilà ce que j'ai retenu : ce n'était qu'une illusion.

Il n'y a pas de marasme, jamais. Pas d'absence de lumière entre nous deux.

Chaque appel résonne, et trouve sa voie.

Comment pourrait-il me manquer alors qu'il fait partie de moi comme je fais partie de lui?

Depuis son retour...


Depuis son retour, tout a repris sa place instinctivement.

Même la première fois où je l'ai rencontré, nous ne faisions que revenir l'un vers l'autre. C'est ce que nous faisons depuis toujours.

Il est là, à côté.

Ces milliers de détails... Ceux que ma mémoire ne pouvait plus me restituer. Comme une sensation égarée.

La sensualité affolante qui nous lie : de cette proximité que nombre d'amants pourraient nous envier.

Les discussions sur le balcon, dans le lit, avachis sur le canapé, à n'importe quelle heure, sur n'importe quoi.

Les batailles de nourriture, d'eau, les hurlements, les éclats de rire.

La beauté qu'il voit en moi, comme personne d'autre ne sait le faire...

Ensemble, au-dessus de chacun de nos gouffres, main dans la main.



Ce texte est évidemment dédicacé à Benjamin.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hunter...
c'est une de mes chansons préférées je crois

D'ailleurs, au concert quand j'ai entendu les premieres notes, j'avais les larmes aux yeux.

Des bises

Pico a dit…

Amiante> Tu le fais exprès, hein, avoue... (quand je serais lourd avec ça préviens moi, je continuerai juste un tout petit peu plus)