vendredi, août 31, 2007

Taglu. Mnouirf. Et Kaloude.

1 Laissez-moi un commentaire en me disant un truc aléatoire, comme vos paroles préférées dans la chanson que vous écoutez tout le temps ces temps-ci. Ou votre type préféré de sandwich. Un truc aléatoire. Ce qui vous tente.

2 Je répondrai en vous posant cinq questions pour avoir une chance de vous connaître mieux.

3 Vous posterez sur votre blog vos réponses aux questions.

4 Vous devrez inclure cette explication et offrir de poser des questions aux autres.

5 Vous donnerez cinq questions aux gens qui commenteront pour avoir des questions.

C'est Pierre qui m'embête encore. Parce qu'il a un coeur de P... (pardon, je vais me pendre.)

1/ L'aleatoire, c'est pas une manière de voir les choses que t'aimes?

Alors. On n'aime jamais aléatoirement. Enfin, je pense pas. (Le déterminisme, tout ça).
Mais j'aime la mise-en-scène qui fait en sorte que, qui laisse l'espace au merveilleux. Voilà. Ca répond à ta question?

2/ Moi je me demande toujours ce qui te pousse à prendre une plume plutôt qu'un dictaphone...

Quand j'étais petite, dès que j'écrivais, je m'en mettais partout sur les doigts et j'aimais bien ces taches.
Sauf que maintenant, j'utilise des bics.

Ouais. Bon.

N'empêche, les deux lieux où j'écris le plus sont le métro et les bars. Tu me vois avec un dictaphone?

Et puis, si je m'écoutais parler, je trouverais mes textes affreusement mauvais, je pense.

3/Soyons mesquin: entre un(e) de tes potes et un verre de très bon rouge, tu choisis quoi?

Là, c'est un choix cornélien. Ce qui me fait peur, c'est que dès que j'ai vu la question, j'ai commencé à réellement me la poser...
Je choisis les amis. Parce qu'ils arrivent à me faire rire jusqu'au moment où mon cerveau n'est plus oxygéné. C'est un peu l'ivresse ça, non?

4/Mais pourquoi est-ce que vous tripez sur les fesses des mecs?

Et pourquoi les hommes ne peuvent pas s'empêcher de regarder mes seins?
Et me dis pas que c'est pas vrai, tu es témoin du fait que j'ai failli provoquer un accident de la route. Oui, rien que ça.

5/Sans nommer: "sans les mains" ca t'évoque quoi? (... ... ...) (je peux pas écrire sans les mains. Ah ah. ^^')

Pas de bras, pas de chocolat ?
Avec les yeux et la bouche?

Allez, donnez-vous en à coeur joie, c'est rigolo, on a l'impression de se faire interviewer.

mardi, août 28, 2007

Déleste tes cils, mon amour.

Clique, Maestro.

Secrets
Share with another girl
Talking all night in a room
All night
Everything slowing down
I wish I was yours...

Strangers
Nobody knows we love
I catch your eyes in the dark
One look relives the memory
Remember me
The way I used to be



Je l'ai croisé dans un quelconque bar. La mine chiffonnée, il devait être aux alentours de 22 heures.

Pour moi, tout allait bien, vraiment.

J'ai commandé quelque chose de fort. Quelle importance?

Je l'ai regardé un peu en coin, il y avait un secret sur son visage : il transpirait la solitude.
C'est plutôt drôle parce que d'habitude, dans ce genre d'endroits, elle se fait toute petite la dame ; elle aura tout le temps de s'installer le lendemain matin, une fois l'amant d'une nuit parti et la gueule de bois qui te vrille les tempes.
Et là, elle s'exposait à mon regard, sans pudeur.

J'ai laissé filer le temps, laissé filer quelques chansons des années 60 qui me donnaient envie de danser.

J'ai vu qu'il m'observait, mais sans me voir.
L'air de rien, je fais très bien semblant, je peux facilement tromper mon monde.

Nos regards s'entrechoquaient quelques fois, comme les verres avec lesquels on trinque, dans une sorte de regret...

Cette communication silencieuse auquel il se prêtait réticent.

Pourtant, au début, c'était lui qui me cherchait.

Il a changé de place pour pouvoir regarder à la dérobée.

Voir sans être vu, quel fantasme...

Je suis descendue de ma chaise, j'ai gravi les quelques mètres qui nous séparaient.

Beaucoup de gens, beaucoup de bruits, de fumée, pour un lundi soir...

Je lui ai demandé s'il était peintre, et il m'a dit oui.

Dans ses yeux, il n'y avait plus que de la mélancolie, de la mélancolie hargneuse.

dimanche, août 26, 2007

Le Dasein

J'avais oublié.

Pour faire taire le vide, pour qu'il ne soit pas celui qui m'abandonne.

Une éclipse pour lui, de l'Autre Côté de La Manche, une éclipse dans mon âme.

Ca a été indiciblement facile de plonger dans l'obscurité.

Au bord de la Tamise, de ces quelques heures volées, voilà ce que j'ai retenu : ce n'était qu'une illusion.

Il n'y a pas de marasme, jamais. Pas d'absence de lumière entre nous deux.

Chaque appel résonne, et trouve sa voie.

Comment pourrait-il me manquer alors qu'il fait partie de moi comme je fais partie de lui?

Depuis son retour...


Depuis son retour, tout a repris sa place instinctivement.

Même la première fois où je l'ai rencontré, nous ne faisions que revenir l'un vers l'autre. C'est ce que nous faisons depuis toujours.

Il est là, à côté.

Ces milliers de détails... Ceux que ma mémoire ne pouvait plus me restituer. Comme une sensation égarée.

La sensualité affolante qui nous lie : de cette proximité que nombre d'amants pourraient nous envier.

Les discussions sur le balcon, dans le lit, avachis sur le canapé, à n'importe quelle heure, sur n'importe quoi.

Les batailles de nourriture, d'eau, les hurlements, les éclats de rire.

La beauté qu'il voit en moi, comme personne d'autre ne sait le faire...

Ensemble, au-dessus de chacun de nos gouffres, main dans la main.



Ce texte est évidemment dédicacé à Benjamin.

vendredi, août 24, 2007

jeudi, août 23, 2007

Si l'amour est un psychopathe, Dieu est un looser.

Mon inspiration est à l'image de la chanson française actuelle : NULLE.

Non, en fait, ça n'est pas vrai, mais je n'ai pu résister à la formule.


J'ai découvert récemment que Dieu était un chien.
Oui, oui : Dieu me mange dans la main.

Ce n'est pas faute d'essayer de m'en débarrasser, on a vu moins chiant comme boulet que Dieu (dans la mesure où il n'a aucun sens des proportions...).
M'enfin, Il se prend pour le Petit Poucet et s'évertue à ramasser des petits cailloux imaginaires.
Le problème, c'est que maintenant, il y a le wi-fi même dans les sous-bois.

Et qu'on ne me la ramène pas avec Sa Prétendue Omniscience, parce que Le Mec, s'Il avait un tant soit peu de jugeotte, Il aurait compris que ce n'est pas moi qui tourne autour de Lui, je suis le Soleil, Il est la Terre, et au passage : Il n'est pas plate (on ne sait jamais, hein), bref je ne vais vous faire un dessin non plus.

Et puis, quand tu y réfléchis bien, tu te dis que Dieu, merde, Il devrait avoir autre chose à faire que te courir après, ne serait-ce que parce qu'il en prend un coup dans sa dignité, le pauvre!
Bon Dieu, avec l'Ego qu'Il se tient, à vouloir être aimé et adoré de tous, ça doit faire tache dans son champ de vision une pauvre brebis galeuse comme moi.
En même temps, ça ne l'empèche pas d'essayer de me ramener dans le droit chemin, jusqu'à en perdre la face, et côté pile, les pensées de Dieu ont un côté tellement "brouillon" qu'il lui est difficile d'être exact.


Mais quand même, autant se détourner vers Ses Vrais Fidèles (oui VRAIS, parce qu'il y en a des faux à ce qu'il paraît... Mais là, ça devient trop subtil pour moi).

Peut-être qu'au fond, Il n'est pas Dieu et que je l'appelle ainsi seulement parce que je suis une femme faible.

Je vis dans le péché, c'est évident.

Pourtant, je ne crois pas que Dieu soit un vieux chewing-gum collé on-ne-sait-comment sur une de nos fringues préférées, ou bien une merde de chien qui ne veut pas se décoller de notre chaussure droite, ou encore un truc coincé entre deux dents qu'on n'arrive pas à s'enlever avec la langue, ni non plus une personne qui décide régulièrement de venir vous pourrir la vie.

Non, je ne crois pas.

Parce que Mademoiselle, Madame, Monsieur, je suis cultivée : j'ai lu En attendant Godot.

Et je crois que Dieu, c'est exactement ça : quelqu'un qui ne vient pas, un truc qui n'arrive jamais.

Le lieu de tous les possibles.

Si certains ne peuvent rester qu'à la croisée des chemins, ce n'est pas à eux que je jetterais la première pierre. Je suis restée, je reste souvent bien longtemps à contempler chacune des horizons qui s'offrent à moi, peut-être sont-elles même plus proches à ce moment précis.

Je donne ce texte en patûre à ceux qui s'identifient à ce qu'ils pensent être Dieu, substituant leur vie à une mégalomanie galopante.

Dieu, au fond, c'est l'absence de Dieu.

Et là, j'adhère, parce que celui-là, en plus, il me fout royalement la paix.

Merci pour ce cours de théologie :

lundi, août 20, 2007

Holy Days ?

Mes dernières semaines ont été pleines de ça :



Et puis de ça aussi :



Entre temps, je me suis fait voler mon sac de voyages à Marseille. Dedans, se trouvait le dernier Irving "Je te retrouverai". Hum.

L'agent de police qui a pris ma déposition était très fier d'avoir écrit "je suis remontée dans le train pour retrouver mon sac mais en vain". C'est également la seule phrase qu'il ait écrit sans aucune faute d'orthographe.

J'ai effleuré Cannes, Nice et même l'arrière-pays, c'est beau, c'est cher, ça sent bon le sable chaud.

J'ai fini avec un rhume, mais sans coups de soleil.

Je sens le fun en moi, je suis comme le Fanta.

Et surtout : plus de vacances avant longtemps. C'est trop fatigant.

Mais quand même (quand même), ça permet de prendre de jolies photos.