Il y a un an exactement je publiais cette première note, au titre révélateur, une note d'intention, comme on dit.
La Promesse
Pour que demain, jour se fasse
Sur ces étranges voix de velours
Qu'à la paresse, le temps qui menace
Dévoile ces grands atours
Pour que la lumière pénètre
En mon coeur enragé
De bien jolies saynètes
Se jouent à mes pieds
J'ai l'assurance de l'âme
Et sa bonté flamboyante
Des plaisirs sans flamme
Quand mes désirs mentent
J'ai pour moi la platitude
Et ses effets de serre
Quand grillent mes certitudes
Je sabre mes vers.
Il y a un an exactement, après ma première lecture à la Cave Poésie, après donc que Benjamin m'ait tannée pour que j'assume au grand jour le fait que je scribouillasse, je décidais d'ouvrir cet endroit... De poser mes mots sur la Toile, incidemment.
Mais si
intrinsèquement, cet espace m'a apportée beaucoup de choses, il a été aussi un tremplin pour m'amener à lire d'autres personnes, à partager et à échanger avec elles autour de ce truc, de ce machin qui ne cessera jamais de (me) (de nous) fasciner : le Verbe.
Au fond, que tout cela soit "virtuel"... Ca ne compte pas, c'est accessoire.
Pas parce que de véritables liens se créent entre les personnes défiant les lois de l'espace (et du temps aussi peut-être), mais surtout, parce que pour moi, il n'y a rien de plus réel que les mots.
Ils sont ma substance, et si, de temps à autres, j'ai le sentiment qu'ils m'accompagnent, la plupart du temps, c'est plutôt l'inverse.
J'escorte mes propres prières intérieures, jusqu'à ce qu'elles surgissent, s'extraient de moi comme des enfants qu' ensuite je peux laisser grandir, à qui je peux laisser prendre toutes leurs
dimensions.
Les mots, c'est l'abandon et à la fois la dignité retrouvée.
Se dire et écouter "ce savoir qui ne se sait pas" dans le même temps...
A cette occasion, je voudrai remercier ceux qui sont passés par ici, qui n'y passent plus, qui y passeront peut-être demain, peut-être pour m'avoir accordée un peu de leur attention, de leur temps, mais aussi pour m'avoir par la même occasion ouvert de nouvelles
perspectives, celles de leurs univers respectifs.
De tout ce que j'ai lu, écouté comme musique, vu comme dessins, peintures, sur la Toile ou ailleurs, de tout ce que j'ai pu observé du monde, que ce soit éclairé, nébuleux ou sombre, il y a toujours cette incandescence qui ne cesse jamais de me rappeler ce qui fait que je suis humaine.
J'ai vu le réel et l'imaginaire s'étirant à l'infini...
Et chaque jour, mon âme s'éveille et s'embrase un peu plus.
(Et parce que je ne saurai jamais m'en passer :
un peu de musique, pour finir.)