samedi, juin 30, 2007

Mon premier amour


J
e me consumerai
Pas de cendres

J'immolerai mon coeur

De plaies béantes, je ne peux voir.

Je hurlerai (à) la nuit
A l'aube, toujours aucun cri n'avait retenti

Ombre imbécile, inoffensive. Garde ton anonymat.

L'Horreur inutile, cousue de fil blanc au réel, qui s'effiloche par bouquets entiers.

Moi, je regarderai mes vêtements devenir des loques.
J'accrocherai des fleurs à ma porte d'entrée.
La lumière éblouira ceux qui entreront chez moi.
Je serai à l'envers, comme sur les négatifs des photographies.
L'enfance n'aura plus ce goût vital, dérisoire.

Le temps sera arrêté.

Je n'aurai plus de raison de me lamenter, le bruit cessera, plus aucun oiseau, plus aucun chat, je serai sourde, le monde lui-même sera silencieux.

J'ouvrirai ma bouche, sur ma langue, fondra la neige.

En marchant, peut-être que je trouverai une plume ou deux.

Gravant la rivière de ma peau, m'oubliant dans la douleur physique, je parviendrai peut-être à oublier ces ténèbres fugitives, idiotes, faussées par temps de défiance, par beau temps.

Je hais le ciel.
Je hais la terre.
Surtout, je hais leurs entre-deux.

mercredi, juin 27, 2007

Parce que Pierre a dit

que ça illustrait bien mon rapport avec les garçons... Voilà :

samedi, juin 23, 2007

Free Jazz

Perdre la vue.
A qui donneras-tu le témoin?
Quand tout t'éblouït, tu ne peux plus la voir cette lanterne qui t'ouvre le chemin.

Balance par dessus bord le sel, tes cheveux et puis le reste.
Deux mains posées, le regard par dessus.
Le tangage.

Tangue!

Fais attention : ta voix se noie, ta voix est noyée.
Et quand même obtenir une réponse.

Si tout se déchaîne, c'est une frénésie, mais une frénésie habitée.

Ta voix culmine maintenant.

Et tu voudrais t'en envelopper de cette onde caressante.
En toi, elle appelle, lancinante.
Et ce n'est qu'un écho qui s'intensifie jusqu'à t'assourdir.

Point le gémissement, point de soulagement, point de non (-retour).

Hurle maintenant.

Tout s'accélère

[Encore]

L'harmonie ne durera pas

[Toujours]


La longue marche au dessus du vide.
Le rythme et la cadence jusqu'à oublier l'humain.
Ainsi, mieux le trouver, mieux le re-trouver.

Défis-moi, défais-moi.

Car, ta langue, maintenant, ne m'est plus étrangère.

jeudi, juin 21, 2007

Nier ce que nous sommes (ou la célébration)

Vous voyez, ma jeunesse n'est pas révolue. C'est un constat qui se vérifie relativement souvent.

Je perçois ce qui m'échappe, je vois ce qui m'attends.

Bien sûr, mais oui bien sûr, il y a une part d'éblouïssement, de déni zélé.

L'infini des possibles, après tout, je ne veux pas en faire le compte, je veux en faire des contes.

Un souffle appelle un souffle et puis en appelle un autre, encore.

Et se libère entre chaque interstice la voix.

Vacillante, mais là.

Do, Ré, Mi, Fa, Sol.

mardi, juin 19, 2007

Je veux pareil. C'est tout.



Feist - My Moon, My Man.

My moon, my man's a changeable land
Such a loveable land to me
My care, my co-lead barber I know
There's nowhere to go but on

How honestly my beggar should be
The song's out of key again
My fools, my things
We're digging the things
If the candlelit page again

Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on things
Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on things

My moon and me
Not skirty swift bean
It's the dirtiest clean I know
My care, my co-lead barber I know
There's nowhere to go
There's nowhere to go

Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on things
Take it slow
Take it easy on me
Shed some light
Shed some light on it please

My moon
The moon my man
My moon
The moon my man...

samedi, juin 16, 2007

Il a des yeux... (la suite!)

Le début ici.
Donc.


Il lui a offert un second verre, elle a dit, souriant ce n'est pas la peine de me saoûler, vous savez.
Et en fait, non, il ne sait pas, il est dans un de ces moments où tout semble lui échapper, il se regarde, en spectateur effaré, devant cette béatitude subite qu'il ne peut endiguer.

Ils commencent de faire semblant, vous avez quel âge, vous faîtes quoi dans la vie, ah oui... et vous? mais on ne connaît même pas nos prénoms respectifs, Samuel, je suis enchanté, Lili.

Il faudra qu'ils se redisent tout cela, parce que toutes ces informations ne comptent pas, ils parlent pour se parler, ils parlent pour s'entendre.

Il ne leur parvient, à présent, qu'une rumeur imprécise de ce qui les entoure. Le monde se désagrège et ne leur renvoit plus que des signaux inintelligibles.
Elle lui dit après avoir été soudainement songeuse et avoir reposé son verre vide il va falloir faire les choses bien, on peut se tromper - tout le monde se trompe- mais il va falloir faire les choses bien.

Le soir est tombé, le bar s'est peu à peu empli. Ils sont à "La Maison", c'est son nom, au bar. Et s'ils se laissaient aller à un romantisme insolemment poisseux, ils se le diraient qu'ils se sentent à la maison. Mais il est encore trop tôt pour affirmer, trop tôt pour avancer quelque chose de la sorte, tout simplement parce qu'ils ne pourraient pas encore revenir en arrière, et se les reprendre, et se les réapproprier ces mots.
Ils ont eu leur lot d'histoires ratées, avortées pourtant, mais, autant l'un que l'autre, ils continuent à y croire, qu'on peut conjuguer les présents, les futurs, que le conditionnel offre des milliers de possibilités, que demain nous ressemblera forcément un peu plus, et puis encore un peu plus, encore.
C'est leur force, c'est leur faiblesse, mais là, tout de suite, ça n'a guère d'importance, c'est juste sa bouche qui s'étire dans un rire ardent, ce sont juste ses yeux qui se voilent d'une joie profonde, ce sont eux, en quelques minutes, prêts à sauter le pas, à se regarder et à s'affronter du haut de leurs propres abimes.

Ca n'est pas crédible, ça n'est pas cohérent, ça n'a aucun sens, mais c'est ainsi et quand elle lui prend la main, et quand elle l'entraîne au-dehors, il se retrouve immergé, submergé par cette vague déferlante qui lui commande de l'aimer et de s'agripper à son corps et à ses lèvres, et elle, elle meurt d'envie de le manger par tous les bouts, d'embrasser tout ce qu'il est, de l'épouser.

Et c'est comme deux adolescents qu'ils se reconnaissent enfin et échangent ce baiser passionné sur le pas d'une porte qui ne mène pas chez eux, et c'est déjà le début, cette porte, elle finira par s'ouvrir, s'entrebailler vers chez eux, cela s'impose comme une évidence inconséquente mais si prégnante que le baiser en est interminable d'éclosion, de bonheur et d'espoir rassuré.

To be continued




Si le monde était un concombre, on pourrait dire qu'il n'aurait pas beaucoup de goût ou (j'ai) La Patate!

A la demande de Mlle Coco

Oui, à sa demande à elle, je vais continuer une chaîne.

Chaque personne décrit 7 choses à propos d'elle même. Ceux qui ont été tagués doivent écrire sur leurs blog ces 7 choses ainsi que ce règlement. Vous devez taguer 7 autres personnes et les énumérer sur votre blog. Vous laissez alors sur les blog de ceux que vous souhaitez taguer un commentaire leur indiquant qu'ils ont été tagués et les invitant à lire votre blog.

Elle a supputé innocemment que je détestais ça, mais en fait, elle a eu tort (puta madre, pour une fois!), parce que j'ADORE ça.

Faut donc que je raconte 7 choses sur ma pomme.


Number Ouane : En ce moment, j'ai vraiment beaucoup de mal à me réveiller le matin. Si bien que quand je finis par émerger de mon brouillard, j'ai l'impression d'avoir vécu un vrai miracle, et ça, sans être passée à Lourdes. Il n'y a pas longtemps mon coloc' m'a dit que les gens qui rêvaient beaucoup la nuit se dépensaient beaucoup, et qu'en journée, du coup ils avaient pas envie d'en ramer une, z'étaient trop crevés les pauvres. Et comme en ce moment, hein, j'arrête pas de rêver que je sauve le monde ou que je fais du sexe avec un fougueux jeune homme que je crève d'envie de revoir, ceci explique cela. CQFD (c'est-à-dire : ma mauvaise foi de flemmarde).

Number Tou : Hier, j'ai rencontré Camille Laurens, une de mes écrivaines préférées, que dis-je une révélation littéraire, humaine, romanesque. Je l'ai regardé avec des yeux béats d'admiratrice stupide, en lui disant que j'avais lu presque tous ses livres, et que moi aussi j'écrivais et que son oeuvre avait eu
un puissant écho en moi, que j'y avais retrouvé beaucoup de choses que j'avais en tête... Elle avait des yeux... Impossible d'en déterminer la couleur, deux joyaux d'une intensité, mamang... La lecture d'extraits de son dernier roman m'a littéralement retournée, larmes aux yeux et tout le tintouin. Bref, émue, la fille.

Number Fri : j'ai fini la Saison 3 des Desperate Housewives, de Battlestar Galactica et de Lost, ainsi que la première saison de Heroes. Vous pouvez me dire ce que je vais faire de ma vie maintenant?


Number Fore : Lorsque j'étais en arrêt maladie, j'ai été convoquée par la Sécurité Sociale qui voulait vérifier que j'étais bien
dépressive. Comme je savais pas trop comment le prouver (si cela est possible...), j'ai joué la carte du déclencheur "agression sexuelle novembre blabla". La nana m'a dit "Ah oui et ça vous a sûrement rappelé des choses de quand vous étiez enfant, non?"
Je voyais très bien la pente glissante sur laquelle elle voulait m'entraîner... Et moi, je voulais pas me laisser faire. Et puis, j'ai fini par lui donner ce qu'elle voulait. "Oui quand j'étais petite blabla" (ne vous inquiétez pas, rien de très grave). Elle m'a lancée un regard indescriptible de triomphe, de joie, elle m'a fait un grand sourire, elle a tapé du poing sur la table en disant "JE LE SAVAIS".
Je déteste ces vautours qui se repaissent du malheur des gens en croyant être assez intelligents pour deviner là où ils ont vraiment mal.
Parce que la psycho de bazar et l'ignorance crasse peuvent faire de réels carnages, aussi.

Number Faïve : Je suis amoureuse de ma copine, Marie. Et je suis donc triste d'être hétérosexuelle. C'est tout.

Number sixeuh : La semaine dernière, j'ai vécu le plan drague le plus minable de tout l'univers. Le type avait des posters de Diam's et de Booba chez lui. Pourtant avant, il avait l'air sympa.

"Moi, tu vois, j'ai 27 ans et je pense pas que je sois tomber amoureux une fois dans ma vie, et pourtant j'ai EU beaucoup de femmes, tu sais, mais aujourd'hui, j'ai envie de me poser, je veux quelque chose de stable (...) je suis quelqu'un de doux, attentionné (...) j'ai pas besoin que la fille soit un mega canon du moment qu'elle a du charme (
hum, tu serais pas en train de me dire que je suis moche?) Quand je m'ennuie, je lis ça, il y a TOUT dedans (et il me sort le Quizz 2007), je vais te manquer? Mais POURQUOI est-ce que tu rigoles tout le temps?"

C'est ça ou je vomis, chéri.

Number séveune : je suis contente d'avoir rencontré elle et puis elle encore quand même pour me faire taper des rigolades qui me font grraaaave du bien.
Retrouver des gens intelligentes et culturées qui se prennent autant pas au sérieux, c'est rare, et ça fait plaisir :)

Je refile ce machin à qui n'en voudra (pas) en désignant :

Le Pico. Qu'il s'actualise un peu.

A Blc, parce que je suis curieuse.

Et à FBK, pour continuer à l'obliger à se dévoiler :)

Et puis les autres, ils ont déjà été choisis ou ils l'ont déjà fait, alors voilà.

Des bisous à tous et à toutes, n'empèche.


mercredi, juin 13, 2007

...

Un jour, je serai une femme dont le giron sera le repos d'un homme.

Avant d'entrer chez moi, en moi, il déposera les armes.

Je lui enseignerai la douceur et les caresses. Ce qu'il ne saura pas (mais peut-être le devinera-t-il?), c'est que je les apprendrai en même temps que lui.

Il posera sa tête sur mon ventre, et il me parlera, ou alors ça sera moi.

Graves ou légers, jusqu'à ce que nous ne sachions plus bien faire la différence.

Je passerai mes doigts sur ses yeux, son nez, sa bouche, sa nuque, ses épaules, son sexe, le creux de ses reins, je fermerai les yeux pour en sceller chaque contour dans ma tête.

Il y aura des voyages, des déserts, les visages fatigués, prunelles enfoncées.

Il y aura les bouches assoiffées, les recueillements.

Des solitudes comme des brûlures, volontaires et enthousiastes.

Et puis, le ciel se crèvera.

Mes cheveux goûtant la pluie goutteront sur lui.



Le monde ne sera plus qu'un temps rompu, comme le pain.

Prenez et mangez, ceci est mon corps.

lundi, juin 11, 2007

"Romantico-exhalté!" aurait dit Mlle Coco

Ma poésie est mauvaise, je le sais. Ma poésie est mauvaise parce que je pense qu'elle est trop écrite.
Comme j'en écris une fois tous les deux ans, vous me pardonnerez, hein?

Des fois, le désir [s'aiguise]
(Il) n'était pas attendu, et puis :
Fugace, l'image précise
Le mouvement infini
Ressacs et reflux d'une emprise
Qui étire, indolente, ses effets
Appuyons nous sans regrets :
Hauts (oh!) les coeurs captivés
Devant tant de fertiles méprises...


Voilà, et puis, je suis dessus "Il a des yeux..."

J'tiens le bon bout les enfants :)

dimanche, juin 10, 2007

"Emilienne"

Girls in Hawaï - Bees & Butterflies (Clique et hop, musique)

When the feelings are right
My hands start to reach very high
When I'm feeling so right
My hands start to reach very high

Sorry for it
Sorry for me
Cause bees and butterflies down in my hands,
Now I have to teach them
How to fly
How to fly

When the feelings are right
Put down together in round
When I'm feeling the right
Holding to catch the stars

Sorry for it
Sorry for me
Cause bees and butterflies they are now my slaves
Now I have to teach them
How to fly
How to fly


...



Il ne faut pas me nommer. Je veux dire : m'appeler par mon prénom.

La façon dont les syllabes se détachent dans la bouche des gens, l'expression de leurs visages - concentrée - me terrifient.

Si j'avais un prénom commun, peut-être ça serait différent. Peut-être que je pourrais à mon tour lui insuffler ce que je suis, l'alimenter de ma spécificité, sans qu'il me dépasse continuellement.

Mon prénom, c'est une chose curieuse.

A la Genèse, le langage m'échappait déjà.
Il était absolu, inévitable de le conquérir, de lui arracher un sens, même aléatoire.

Se raconter des histoires. Des histoires de grand-père en petit fils, et puis de père en fille.

Emile E., je l'ai rencontré une fois, j'avais 2 ans. On me l'a dit : je ne m'en souviens pas.

Il est mort peu de temps après, d'un cancer, il avait été résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale, s'était enfui d'un camp de concentration, et était un héros pour mon père.

Parce que mon arrière-grand-père, il lui a donné cette preuve à mon père - sûrement la seule qui compte - la preuve qu'il était aimé.

En me donnant son prénom... Mon père voulait m'offrir la même assurance.

Malgré.

Mon prénom, c'est donc aussi l'ébauche d'un amour, un amour qui ne sait pas s'épancher.

Mon prénom, c'est le récit du manque, ou peut-être le récit de l'illusion du manque.

C'est cette apostrophe constante, un appel sans relâche vers l'horizon... Cette interrogation fiévreuse :

Y a-t-il une seule belle histoire sans éclipse?

vendredi, juin 08, 2007

"Le martyre est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent." Pierre Desproges


Françaises, français, belges, belges, lecteur chéri, mon amour,


Je tiens à vous informer que mon blog est actuellement victime d'un piratage, devant lequel je suis impuissante.

L'auteur de ce forfait, je sais qui il est, et je tiens à ce qu'il sache par la présente que j'ai entamé des procédures pour porter plainte.
Qu'il continue et je ferai aboutir.
Qu'il s'arrête et nous serons quittes (bien que j'estime n'avoir rien à me reprocher personnellement).

jeudi, juin 07, 2007

Happy Birthday Mr Blog

Il y a un an exactement je publiais cette première note, au titre révélateur, une note d'intention, comme on dit.

La Promesse

Pour que demain, jour se fasse
Sur ces étranges voix de velours
Qu'à la paresse, le temps qui menace
Dévoile ces grands atours

Pour que la lumière pénètre
En mon coeur enragé
De bien jolies saynètes
Se jouent à mes pieds

J'ai l'assurance de l'âme
Et sa bonté flamboyante
Des plaisirs sans flamme
Quand mes désirs mentent

J'ai pour moi la platitude
Et ses effets de serre
Quand grillent mes certitudes
Je sabre mes vers.


Il y a un an exactement, après ma première lecture à la Cave Poésie, après donc que Benjamin m'ait tannée pour que j'assume au grand jour le fait que je scribouillasse, je décidais d'ouvrir cet endroit... De poser mes mots sur la Toile, incidemment.

Mais si intrinsèquement, cet espace m'a apportée beaucoup de choses, il a été aussi un tremplin pour m'amener à lire d'autres personnes, à partager et à échanger avec elles autour de ce truc, de ce machin qui ne cessera jamais de (me) (de nous) fasciner : le Verbe.

Au fond, que tout cela soit "virtuel"... Ca ne compte pas, c'est accessoire.
Pas parce que de véritables liens se créent entre les personnes défiant les lois de l'espace (et du temps aussi peut-être), mais surtout, parce que pour moi, il n'y a rien de plus réel que les mots.
Ils sont ma substance, et si, de temps à autres, j'ai le sentiment qu'ils m'accompagnent, la plupart du temps, c'est plutôt l'inverse.

J'escorte mes propres prières intérieures, jusqu'à ce qu'elles surgissent, s'extraient de moi comme des enfants qu' ensuite je peux laisser grandir, à qui je peux laisser prendre toutes leurs dimensions.

Les mots, c'est l'abandon et à la fois la dignité retrouvée.

Se dire et écouter "ce savoir qui ne se sait pas" dans le même temps...

A cette occasion, je voudrai remercier ceux qui sont passés par ici, qui n'y passent plus, qui y passeront peut-être demain, peut-être pour m'avoir accordée un peu de leur attention, de leur temps, mais aussi pour m'avoir par la même occasion ouvert de nouvelles perspectives, celles de leurs univers respectifs.

De tout ce que j'ai lu, écouté comme musique, vu comme dessins, peintures, sur la Toile ou ailleurs, de tout ce que j'ai pu observé du monde, que ce soit éclairé, nébuleux ou sombre, il y a toujours cette incandescence qui ne cesse jamais de me rappeler ce qui fait que je suis humaine.

J'ai vu le réel et l'imaginaire s'étirant à l'infini...
Et chaque jour, mon âme s'éveille et s'embrase un peu plus.



(Et parce que je ne saurai jamais m'en passer : un peu de musique, pour finir.)

mercredi, juin 06, 2007

Délicieusement névrosée :)


Oh la menteuse, elle est amoureuse.

J'entends ça par ma fenêtre, en boucle.
Qui n'a pas chantonné cette phrase, enfant?

Faut croire que, quand on est petit, on sait déjà.
Déjà que l'amour n'est pas tant une histoire de mensonge, mais qu'il faudrait le garder pour soi, mentir par omission, en fait.
Déjà, l'enfant en face, à qui est interdit la vérité, sait bien aussi que ça n'a pas de sens non plus de le cacher, puisqu'il répète jusqu'à plus soif, jusqu'à ne même plus comprendre ce qu'il dit, cette litanie.

Oh la menteuse, elle est amoureuse.

Je me souviens que ma première amourette d'enfance, c'était avec quelqu'un de plus vieux, les garçons de mon âge m'ennuyaient déjà... Mais si je suis de façon générale assez avancée du cerveau, je troquerai bien ma perspicacité, mes formidables capacités d'analyse et de compréhension contre quelques facilités affectives. La preuve : je devais avoir 8 ou 9 ans et j'ai rompu au bout de quelques jours parce que je le trouvais trop gentil.

*Soupir*

Il m'a presque suppliée pour que je revienne vers lui mais je me souviens avoir été intraitable. Une de mes copines de l'époque faisait le relais entre nous deux, et je me souviens aussi de son incompréhension quand je lui ai expliquée que je ne pouvais pas rester avec lui parce qu'il veut tout le temps porter mon sac-à-dos et m'aider à faire des trucs, alors que moi, j'suis assez grande pour le faire toute seule, d'abord.

Je ne joue pas les filles de l'air par plaisir, je joue les filles de l'air parce que pour le moment, je n'ai pas d'autres choix.

"En amour, lorsqu'on désire sa liberté, c'est pour mieux l'aliéner en d'autres mains."
Alfred Capus.

Celui qui arrivera à comprendre ça, hein...

Cette peur que j'ai de me retrouver brutalement étrangère à moi-même et donc cette obligation de toujours me garder une porte de sortie...

Et respirer enfin... A grands coups.

Et la douleur, et le soulagement aussi.

Un jour, peut-être, je saurai aimer et surtout me laisser aimer...

Mais parfois, j'aimerai être déjà très vieille. Et que tout ça n'ait plus aucune importance.


Listening to...

Parce que tout est toujours à réinventer.

Roxy Music - If There Is Something (1972)

If there is something that I might find

Look around corners

Try to find peace of mind I say

Where would you go if you were me

Try to keep a straight course not easy

Somebody special looking at me

A certain reaction we find

What should it try to be I mean

If there are many

Meaning the same

Be specific just a game

I would do anything for you

I would climb mountains

I would swim all the oceans blue

I would walk a thousand miles

Reveal my secrets

More than enough for me to share

I would put roses round our door

Sit in the garden

Growing potatoes by the score


Shake your hair girl with your ponytail

Takes me right back (when you were young)

Throw your precious gifts into the air

Watch them fall down (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

You used to walk upon (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

The hills were higher (when we were young)

Lift up your feet and put them on the ground

The trees were taller (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

The grass was greener (when you were young)

Lift up your feet and put them on the ground

You used to walk upon (when you were young)

lundi, juin 04, 2007

Il n'existe pas de sens unique.


En images, c'est mieux. Et écoutez bien quand même :)



Je croyais avoir - je sais, c'est con- passé un cap.
Surmonter un certain nombre de choses mais, l'état de désespoir, de rage, de tristesse dans lequel je me suis retrouvée - alcool aidant - affirme lui gentiment, tranquillement, l'exact contraire.
Quelques instants d'abandon m'achèveront toujours.
Toujours me tenir sur le fil du rasoir.
A jouer les funambules.
Le truc, c'est que j'ai un véritable problème : je n'ai strictement aucun sens de l'équilibre.
Au sens propre comme au figuré.

Lui, il m'a répondue, à mon mail, il m'a dit "il faut trouver un moment".

Ensuite, j'ai rêvé de lui. On dira débauche des sens, débauche d'essence.

Comme à chaque fois (à chaque fois, vraiment) que je fais un rêve du genre, il se passe toujours quelque chose qui m'empêche d'aller jusqu'au bout.
Et c'est la morsure bien réelle, elle, de l'exclusion.
Comme si l'autre avait un pouvoir sur lui-même, le pouvoir de se dire non, et donc le pouvoir de me dire non.
A moi.
Qui suis soudainement comme fusillée en plein vol.
En marge.
Parce que je ne devrai pas être là.

Je n'en ai pas le droit.

Alors, prendre le gauche.

Parce que tout ça, c'est seulement dans ma tête.

Alors, oui, prendre le gauche.

Et surtout prendre mon pied, au passage. :)


samedi, juin 02, 2007

Entrelacements

De la musique pour aller avec.

Peut-être parce que c'est un peu comme le noeud de Moebius,
la réalité, la fiction,
l'identité, l'écrasement,
la fusion, la béance,
l'illusion et/ou la certitude.

Peut-être parce que c'est aussi un peu comme quand on casse des oeufs,
une fois le jaune et le blanc confondus, hein...

Peut-être parce que c'est un peu comme ce corps nonchalant inondé de soleil,
on ne sait plus vraiment où commence la chaleur,
ni où elle s'arrête...


Peut-être parce que personne ne parle jamais de l'idiot du village,
peut-être parce que j'ai une infinie tendresse pour lui,
pour ces gens qui ne savent pas
,
peut-être parce que ma rage contre eux est trop immense aussi,
peut-être parce que je me noie dans ces deux attitudes,
la compassion et la colère,
noire,
sans jamais trop savoir laquelle est laquelle,
sans jamais bien savoir où ça bascule, vers quoi,
vers qui,
pour qui,
pour - quoi.

Peut-être parce que je suis capable de tomber amoureuse seulement avec des mots.

Peut-être parce que tout ça n'a aucune raison d'être.

Excepté si je l'écris.

Excepté si vous me lisez?

vendredi, juin 01, 2007

Des liiivres

Personne me l'a demandée, mais je le fais quand même, voilà.


Les livres de mon enfance :



- Daniel Pennac, La Fée Carabine (j'avoue, je comprenais pas tout, hein)

- Un livre superbe pour enfants dont je me souviens juste du titre (et encore chuis pas sûre) : Le Sac. Une histoire très farfelue et très poétique sur une petite fille qui a des envies qui grossissent, grossissent, tant qu'elles ne sont pas assouvies, du coup, elle les cache dans son grand sac jaune avec une épingle à nourrice dont plus personne ne voulait, deux coqs, les premières pages d'une nouvelle qu'elle a écrite...

- Patrick Cauvin, E=MC2 mon amour

- Theodore Sturgeon, cristal qui songe

- Et puis, j'ai lu plein de Mary Higgins Clark (heurk)


Les 5 écrivains que je lirai et relirai encore :


- Camille Laurens

- Paul Auster

- Anthony Burgess

- André Gide

- Nathalie Sarraute


Les 5 poètes qui m’ont fait caresser le sublime :



- Charles Péguy

- Paul Eluard

- Rimbaud

- Apollinaire

- Omar Khayyam


Les 5 écrivains que je ne lirai plus :


- Bernard Werber

- Paulo Coelho

- Fréderic Beigbeder

- Amélie Nothomb

- ...


Les 5 écrivains que je n’ai pas lus mais que j’aimerais lire :


- Maurice Maerterlinck

- Harold Pinter

- Oscar Wilde

- Milan Kundera

- Tous les autres :)


Les 5 livres que j’emporterai sur une île déserte :


- Camille Laurens, L'Amour, roman

- André Gide, Les Nourritures Terrestres

- JP Sartre, Les Mots

- Albert Camus, L'Etranger

- Celui que j'y écrirai (ah ah!)


Les 5 bloggueurs dont je voudrais connaître les réponses sur leurs blogs respectifs :


- Amandine, dit la Dou, dit le Tatou, qu'elle actualise son blog un peu.

- La Miss FBK, parce que y'a pas de raison

- Mon Animal Social préféré

- Pico, ben oui, y'a du favoritisme dans l'air (surtout qu'il lit pas, ah ah, il va bien lutter)

- Et puis le God Save The Queer là, le Mister Big en personne!