dimanche, octobre 29, 2006

Nuits Grises - Part Six














Cette nuit n'est pas grise comme les autres... Déjà, elle est remplie.
La plupart de mes nuits de désespoir, de haine que je tourne contre moi-même sont marquées par le néant que je m'impose. Des fois, j'ai l'impression que je me suis mise à écrire parce que je ne voulais pas être comme tout le monde. Et je pense qu'il y a effectivement un peu de ça. Je HAIS les clichés. Je HAIS que les choses ne soient pas uniques. Je ne peux pas écrire des conneries sur n'importe quoi comme mon mal-être existentiel sans lui donner une dimension autre. Ce que je recherche finalement, c'est mon identité en quelque sorte. Je sais à peu près qui je suis... Mais qui je fais? C'est une autre histoire. Les mots me répandent en actes et c'est toujours la même angoisse de me décevoir. Il ne faut pas que "ça" ressemble à celui du voisin, ou plutôt à ce que la société voudrait me faire croire que c'est. Il faut que chaque mot, chaque virgule, chaque retour à la ligne soit la pure projection de ce que je suis, de ce que je ressens, de ce que j'ai envie d'exprimer. Pourtant, pour cela, il faut que je crée. Je ne sais jamais vraiment si ce sont les mots qui conquiert le sens ou si avec le sens que l'on conquiert les mots. Il doit y avoir comme toujours cette forme de réciproque... Pas d'opposition, jamais. Les contradictions ne sont pas forcèment résolvables ou ne doivent pas forcément l'être. Plusieurs vérités peuvent cohabiter ensemble. C'est ça qui rend les choses intéressantes. C'est ça que je veux écrire.
Je pars du principe que l'universel, la source de tout ne peut se saisir qu'à travers l'unicité.
Et je me sens coincée... Mon champ de conscience est désespérement étroit.
Certains pourront s'étonner de ce que j'écris là, mais, c'est ce que je ressens profondément.
Je n'ai plus ce sentiment insupportable d'attente. Je sais maintenant. Je veux autre chose, je veux grandir, grandir, grandir.
Je ne veux plus être dans cet état de stagnation compassée, où je peux tout lire à la lumière d'une bienveillance détachée, ignoble, chiante comme la mort. Je ne veux plus me contenter d'avoir des épiphanies pour avoir l'impression d'exister de temps à autres.
Mais, je ne veux pas non plus tomber dans l'excès. L'excès ne m'intéresse pas. L'excès, ce n'est qu'une construction, qu'une illusion, une chose qui vous fait vous sentir grand l'espace d'un instant et vous réduit de l'intérieur instantanèment, et votre coeur devient une chose rabougrie, malsainte qui suinte.
Il y a des gens qui ont peur d'être eux-mêmes... Moi, j'ai peur de ne pas l'être. De me désagréger dans l'universel.

Et tant que je continuerais à réfléchir à des choses comme ça, je ne m'en sortirais pas.
Tant que je n'écrirais pas, tant que je serais tenaillée par la peur, je pourrais toujours passer des heures à me perdre.

On ne m'avait pas dit qu'être libre, c'était aussi difficile...

Heureusement... Heureusement.

Une note pour faire remonter mes stats!

Car, oui, jour après jour, depuis que je ne publie plus, mes stats de gens baissent. Alors bon, hein, faut bien se dorer l'ego un peu et faire remonter tout ça.
Comme j'ai pas envie de farfouiller dans mes papiers pour trouver un truc correct à balancer, je vais vous remplir un de ces tests qui fleurissent en nos blogs...

1) Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :

Ils ressemblent tous à des chiens.

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?

J'ai regardé l'heure y'a 5 minutes, voyons s'il y a eu un complexe spatio temporel : il serait 12h20

3) Vérifiez :

Il est 12h28... Aaaah, je viens de passer par un trou noir.

4) Que portez-vous ?

Euh... Un débardeur et une jupe enfilée à la va vite au sortir du lit.

5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?

La noirceur tachée de bulles de beurre fondu de mon café.

6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?

Des bruits lointains de voiture, en gros, le "silence" citadin.

7) Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ?

Je suis allée travailler. D'ailleurs, faut pas le dire, mais je devrais y être. Mais non, j'ai très maaal à la tête. (Il paraît en tout cas)

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?

Bien sûr, mais je ne m'en souviens pas.

9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?

Il y a quelques heures au téléphone.

10) Qu'y a t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Une grande tenture, un poster de Led Zep (que dis-je LE poster de Led Zep), un panda que m'a dessinée une amie très douée parce que je suis censée avoir la même tête qu'eux, un faux polaroïd de Zach Braff quand il essaie la chemise des chutes du tissus de la salle de bain dans ladite salle de bains dans ce film époustouflant qu'est Garden State, un papier donné par Pico qui dit "Nous n'aurons que ce que nous saurons (ap)prendre", un extrait du cours de poésie que je suivais l'année dernière à la fac, un poster de la fée Clochette du Peter Pan de Loisel, un poster de Ceux Qui Marchent Debout, et un poster taille affiche de cinéma d'Arizona Dream.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

Tout le matériel possible et inimaginable pour avoir les moyens de faire des films avec des vrais moyens et pour plus que de sales cons viennent nous dire que nos films ne sont pas assez standing du point de vue technique. Je rachèterais aussi tous les droits des Beatles à Mickael Jackson.

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

Célibataires avec Guillaume Depardieu. C'était vraiment naze.

13) Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?

Je cherche mais si c'étais le cas, j'aurais déjà trouvé en fait.

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?

On va pas cracher dans la soupe...

15) Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore :

Je m'appelle Emilienne. C'est joli et original hein?

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?

Simone

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?

Jean-Paul

18) Avez-vous déjà pensé à vivre à l'étranger ?

Oui oui oui. Je le veux.

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

"Je n'existe pas" parce que Dieu a de l'humour, c'est obligé.

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

Là, dans l'instant, je ferais des petites modifications géographiques au niveau de la France qui m'arrangeraient très fortement.

21) Aimez-vous danser ?

J'adore ça. Mais, ça fait longtemps que je l'ai pas fait. A moins que se ballader dans la rue avec un lecteur MP3 en swingant comme si j'étais dans un clip, ça compte?

22) Georges Bush ?

Allan Rickman? (cherchez pas...)

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Les infos de la 2, j'ai bien rigolé en regardant un reportage sur la professionnalisation du milieu universitaire. A la Rochelle, ils font produire de la bière à des étudiants en chimie. Je voudrais bien voir ce même genre de reportage pour les sciences humaines. Pauvres cons de médias.

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?

Bwaf, je m'en fous. Les autres n'ont peut être pas un ego surdimensionné comme le mien qui les poussent à publier un test parce qu'ils n'ont pas d'idées. Ou peut-être qu'ils ont des idées, eux.

lundi, octobre 23, 2006

Aphonie

Ca tourne et ça tourne encore. Si je pouvais mettre ça en mots, je vous jure, je le ferais. Mais, je peux pas. Je cherche de l'air. Pas parce que j'en ai pas assez, mais parce que j'en ai trop. Oui. Je sais. C'est pas logique.
Alors, je cherche dans mes bouquins, dans ma musique, quelque chose qui pourrait évoquer un centième de ce qu'il se passe en moi, de ce que je ressens.
En musique, j'ai trouvé un écho.
En poésie, j'ai trouvé un apaisement fébrile (oui, je sais, c'est pas logique encore, mais, c'est comme ça, j'y peux rien moi).

Le temps s'échappe à tire-d'aile? Sois sans peur.
Et l'heureux sort n'est pas éternel?
Sois sans peur.
Profite de l'instant que te vaut la Fortune.
Sans regret, sans regard vers le ciel, sois sans peur.

Aujourd'hui sur demain tu ne peux avoir prise.
Penser au lendemain, c'est être d'humeur grise.
Ne perds pas cet instant, si ton coeur n'est pas noir
car nul ne sait comment nos demains se déguisent.

Et puis, tout se mélange...

Bois, c'est là l'éternité,
La récolte de la jeunesse.
A la saison des roses, du vin, des amis ivres...
Savoure un instant de bonheur ; la vie n'est rien d'autre. (1)

Mon coeur, ne te souviens point de ce triste monde.
Tu n'es pas futile, ne t'afflige pas en vain.
Ce qui fut est passé, ce qui n'a pas été n'apparaît point encore,
Prends ton plaisir sans t'affliger de l'un ou de l'autre.

(Les deux poèmes sont de lui -->) Omar Khayyâm.

Tout ça pour dire que je vais aller noyer mon ivresse... dans l'ivresse.

samedi, octobre 21, 2006

Toxine

Il y avait des choses difficiles, sans doute, beaucoup de choses difficiles. Je me souviens que je prenais un malin plaisir à discuter avec elle parce que cela me permettait de me sentir plus forte, plus intelligente. Pourtant, je n'ai jamais voulu vraiment la rabaisser. Je me sentais juste plus apte au bonheur parce que je ne m'obligeais pas à être torturée. Parce que pour moi, quand on dit qu'on est vulnérable, on veut se faire passer pour une petite chose sensible, à qui il manque tant d'amour, mais qui se cache derrière un masque, qui fait la fille forte et courageuse, blablabla - j'ai envie de vomir. Force est de constater, que j'ai grandi peut-être pas avec tout l'amour dont j'aurais eu besoin, mais quand même. Et que la vie ne se résume pas à une poursuite sans fin après l'amour. Parce que l'amour, c'est quoi? Quand je vois ces centaines de personne en détresse essayant de trouver des réponses là dedans, quand je les vois essayer de combler leur terrible vide intérieur par ça, moi, j'ai tendance à croire que l'amour, bé, ça existe pas. Que c'est qu'un truc qu'on a inventé pour s'occuper, pour se sentir moins seul. (Mensonges et Trahisons avec Edouard Baer, à voir) Bien sûr, je suis mal placée pour dire ça, puisque je n'ai plus été amoureuse vraiment depuis quelques mois et que ça sent un peu l'aigreur de la fille célibataire blasée. Mais quand même, je me souviens d'à quel point cette fille, elle pouvait s'imaginer des choses avec des mecs qui ne faisaient que la regarder de haut. Et qu'après, elle venait me voir en me disant bouh ouh ouh, ils ne veulent que mon cul. D'abord, il était moche ton cul, ensuite, si tu ne t'étais pas comportée comme la pire des potiches, peut-être qu'ils auraient un autre regard sur toi. Des fois, je me dis qu'on attire forcément, inéluctablement ce qu'on redoute. Elle trouvait l'homme de sa vie toutes les semaines, la plupart du temps, il avait peur d'elle, il n'était pas prêt à s'engager, vous comprenez, si complexe qu'elle était... Moi, j'avais envie de lui hurler dessus qu'elle était surtout une pauvre conne. Mais, j'étais pas très claire à l'époque. Parce que je jalousais quand même son culot, son audace, le fait que quoiqu'il arrive elle prenne des risques. Je tournais ça à mon avantage, évidemment, un peu de rhétorique et plié c'est emballé, j'étais une fille sage, une fille romantique, qui attendait le prince charmant dans sa tour d'ivoire d'HLM. Ca l'a jamais empéchée de me faire des scènes incroyables, de se mettre à pleurer, de se mettre à me parler une énième fois de son enfance incroyablement malheureuse, du rejet, de l'abandon, de tout ce qui la minait de l'intérieur, de ce masque qu'elle portait, et que les gens voyaient pas comment elle était fragile, sauf X (dernier type en date) mais que tu comprends, il sort d'une relation/ il est drogué / il habite chez sa mère / il est reporter, il part au Brésil dans deux jours, et moi, qui lui répétait inlassablement, que je ne croyais pas à cette histoire de masque, qu'elle n'était pas par essence une petite fille souffreteuse mais qu'elle était tous ces aspects à la fois : la fille rigolotte, la fille dure, déterminée, pleine d'espoir aussi. Que ça faisait aussi partie d'elle, cette force, que celle-ci n'était pas superficielle. Et que l'amour de sa vie, elle finirait bien par le trouver. Un jour, elle m'a dit la pire des conneries que j'ai jamais entendu de ma vie : elle m'a dit que ma souffrance, que ma fragilité étaient belles, parce qu'elles n'avaient pour raison d'être que le fait que je sois en vie. Que c'était le mal de l'existence qui me rongeait. A priori, ça a quelque chose d'absolu, j'aurais pu après ça me la jouer "poétesse tragique" au delà du pensable. Mais si, elle s'était un tant soit peu intéressée à qui j'étais réellement, elle aurait pu remarqué que j'avais été aussi sévèremment abîmée par la vie. Et puis, j'ai commencé à plonger. A exploser. Elle a pris sa revanche, elle était fière. En position de force pour une fois. A me dire les trucs que j'essayais de lui faire rentrer dans le crâne depuis des mois, voire des années. Connement, j'ai réagi avec mon orgueil. J'étais frustrée aussi, j'aurais aimé avoir juste qu'elle me prenne dans ses bras, comme l'amie que j'avais toujours espérée en elle. Mais, c'était en partie de ma faute qu'elle se mette à réagir comme ça. J'avais toujours fait en sorte de me distinguer par ma sérennité, par mon rationnalisme, la remettant à sa place un nombre de fois incalculable. Et quand j'ai sombré, j'aurais voulu qu'elle m'aime, qu'elle me comprenne, alors qu'elle et moi, nous n'avions toujours été qu'en concurrence, en rapports de force. Aujourd'hui, je ne la vois plus. Nous nous sommes disputées et nous n'avons jamais essayé de nous réconcilier. Elle a dit quelque chose qui m'a fait beaucoup rire "nous nous sommes faites trop de mal, nous ne pouvons plus être amies."
Faut être stupide, vraiment, pour dire des trucs pareils ou faire bien peu de cas des liens qui peuvent unir deux personnes...
Je me suis ainsi libérée de ce qui me pourrissait la vie, ce manque de confiance en moi qui me poussait à entretenir des relations avec des personnes qui faisaient de moi ce qu'elles voulaient sous le prétexte bienheureux de l'amitié, et que j'étais fière parce que je le savais, mais que je me faisais avoir, consciemment, pour la bonne cause. C'est sûr que c'était hâchement intelligent.
Je ne pourrais plus m'attacher à quelqu'un pour quelque chose que j'espère en lui.
L'amour que je rejette, dont je ne peux accepter l'existence, c'est l'amour que l'on poursuit comme un but.
Parce qu'il est forcément contaminé par notre vanité.

vendredi, octobre 20, 2006

Maladresses

Au début, je ne savais pas que j'étais rêveuse, déjà gamine, j'avais des épiphanies... Plus ça va et plus je me rends compte que lorsque je suis illuminée, cela fait écho à des instants particulièrement intenses de mon enfance. Moments intenses sans aucune raison, juste un état particulier... C'est une mémoire sans âge, sans espace, sans contraintes. Que ce soit quand j'avais 5 ans ou aujourd'hui presque 22, je retrouve cette incroyable sensation d'être en vie, au monde, en communion avec ce qui m'entoure. Et, je n'ai pas besoin de la nature pour ça, puisque le plus beau souvenir que j'ai se situe sur un pont au dessus d'une quelconque rocade (que je traverse à chaque fois que je dois aller travailler).
A l'école primaire, au collège, on me disait souvent que j'étais distraite, que j'étais ailleurs. Et moi, je ne comprenais pas pourquoi on me fustigeait pour ça, je ne savais pas que ce que j'avais n'appartenait pas à tout le monde... J'ai été éduquée en grande partie par les livres, les romans que ma mère lisait et que je prenais dans sa bibliothèque. Je n'ai jamais vraiment lu de livres pour ados, j'ai commencé très tôt à étrenner la littérature... Je ne peux pas expliquer clairement quel impact elle a eu sur moi, tout ce que je sais, c'est que ces derniers temps, j'ai de plus en plus de réminescences de mon passé et que cela touche en grande partie à ce qui a découlé de mes lectures. Moi qui me plaignait toujours de ne pas avoir de mémoire, de ne pas me souvenir de la personne que j'étais deux mois à peine auparavant, là, pour la première fois, j'ai le temps d'apprendre de qui je suis. D'apprendre
aussi de qui j'ai été. Les souvenirs affleurent et me prennent en tenaille. Je me rends compte d'à quel point la littérature a façonné l'être que je suis aujourd'hui.
Je suis éprise de vérité, je ne peux rien cacher. Il faut que les choses soient dites telles qu'elles sont au plus possibles, et si je ne suis pas bien comprise de la personne avec qui je parle, je rentre dans une peur panique de la décevoir, de n'être pas en phase avec elle et surtout, surtout, d'être prise en défaut. Quand j'écris, je voudrais dépeindre ce que je vois au plus vrai ou au plus juste, au moins. Peut-être que cela ne repose que sur un habile mensonge que je me suis fait et qui m'éclate aujourd'hui au visage : j'ai toujours cru que comprendre m'aiderait et récemment je me suis rendue compte que comprendre n'était pas si utile que ça... Comprendre pourquoi j'ai mal ne supprime pas la douleur, comprendre pourquoi deux êtres peuvent s'offrir la liberté et ensuite s'emprisonner dans la haine ne changent pas le terrible résultat, comprendre pourquoi je suis heureuse ne m'aide pas à le rester ni à y revenir... Alors, que me reste-t-il à faire de tout ce que j'observe, de tout ce que je ressens? Ecrire...

Je n'ai pas appris à danser. Parce qu'on ne m'a jamais expliquée que je pourrais être gracieuse. Que c'était quelque chose qui était en moi et que je pouvais libérer. Heureusement, pour moi, la Grâce a pris une autre forme.
Et par moments, je me sens encore bien trop maladroite pour esquisser des pas, appliquer des mots à ce qui semble important, parce que c'est avec eux que je donne du sens au fait que je respire. J'ai tellement, tellement peur de me décevoir...

Chanson pour déprimer. :)


lundi, octobre 16, 2006

De la Musique...

Oui, oui, une jolie playlist, là, à droite, parce que je suis une boulimique de la musique, parce que je l'aime et qu'elle me le rends bien, en plus.

Merci à Pico, sans qui cela n'aurait pas pu être possible, puisqu'il m'a fait découvrir les joies du ftp...

Sinon, ben, en attendant, jetez y une oreille, y'en a pas encore pour tous les goûts mais, ça ne saurait tarder... :)

jeudi, octobre 12, 2006

Quand Amiante devient une Groupie.

Un jour, j'ai fait des bêtises avec une Rockstar, ouais, une pas connue, mais une vraie de vraie quand même.
J'ai écrit ça le lendemain...

Les pieds sur terre, panique à bord,
Qui s'y essaie ? Eh bien, qui alors?
J'ai des yeux d'une merveille...
Oui, oui... Pailletés d'aurores
Un vrai regard, de ceux qui éveillent
Cette affolante volupté, ce trouble réconfort
L'infini qui s'ébauche, une note échappée
Fouille dans mes poches l'ardeur retrouvée
Dénude facilement nos fragiles vanités
Embrasser la nuit, éluder l'ambiguité...

mardi, octobre 10, 2006

C'est pas à cause de toi que je vais faire de l'insomnie...

"T'empèches tout le monde de dormir"

Marc Olivier Fogiel sur M6.

Mwahahahahahhahahahahahahahahahahaha

lundi, octobre 09, 2006

Rétrospective sur une Réflexion éthylique

Je me rends compte que je tomberais pas amoureuse de lui, que je ressentirais jamais des choses qui me feraient écrire ça... Mais, c'est pas grave. C'est reposant, pour le moment.

Je rêve d'endroits où le silence serait. Je rêve de moments où ma tête ne serait pas sur le point d'exploser. Je ferme les yeux et il n'y a rien, que cet immense vide, ce désespoir lancinant. L'impression tellement furtive et en même temps constamment présente que quoi que je fasse, jamais rien n'ira vraiment. Que je serais toujours à courir après quelque chose d'insaisissable, d'indéfinissable. Que je serais toujours égarée. Loin de tout, effacée, lointaine, trop là, trop habitée, jamais la mesure nécessaire, jamais ce qu'il faut pour à un moment donné se dire là j'y suis, j'ai réussi. Je veux parfois mourir devant mon impuissance à ne pas être autre chose que ce que je suis. Je voudrais crever véritablement parce que je m'imagine toujours que je n'ai pas fait ce que je devais faire, que je devrais être autre chose que ce que je suis, que cela rendrait les choses bien bien plus faciles. Et au même moment, je suis fière, incroyablement fière, parce que je détiens un secret que personne ne saura jamais comprendre. Que l'univers m'appartient. Que le regard que je lui porte lui donne ce qu'il a de plus beau et de plus glauque, que mes mots sont sa voix. Je suis le chantre. Je suis le poète. L'indicible est ce qui me nourrit, ce qui justifie mon existence. Si ce sont mes paroles que tu bois, alors tu n'es pas à la source, tu ferais mieux de m'arracher les yeux. Si c'est à ma grandiloquence que tu t'arrêtes, alors tu refuses de reconnaître que l'invisible se manifeste aussi pour moi. Que mon langage ait peine à acquérir cette justesse, cette clarté simple, cette vérité incisive, je peux l'admettre. Que ce sentiment qui me prend à la gorge ne puisse se traduire auprès de toi malgré tout, je ne peux l'accepter. Je sais que ce sont ces mots-là qui te manquent... Et je ne sais si tu l'ignores ou pas, mais ce sont ces mots, qui malgré leur imperfection, leur grossièreté, me sont les plus précieux.

samedi, octobre 07, 2006

mercredi, octobre 04, 2006

Café-Clope

Que du vieux, du vieux, du vieux...
Je suis incapable d'écrire pour le moment mais, ça reviendra... M'enfin. Bientôt, Toshop sur Jean-Paul (oui, mon Pc est la réincarnation de Sartre), si j'arrive enfin à l'installer... Et si je me révèle assez douée, une jolie bannière customisée pour bientôt :)

Quelle journée! Quelle lumière! Et tous ces inconnus qui la poursuivent du regard... Il n'y a pas que le soleil qui la réchauffe. Il y a ce morceau de printemps au coeur de l'hiver, cette promesse infinie de renouvellement...
Que de points de suspension, que d'interdits en ces silences à peine esquissés...
C'est son être qui s'embrase, qui réclame le plaisir. Un expresso, une cigarette, l'extase au bout de ses lèvres.
En attendant, elle mordille son stylo impassiblement, ils vont et ils viennent ces passants qui ne sont là pour ça : lui faire goûter sa jouissance immobile, la tête à peine inclinée sous les ardeurs du soleil.
Le voilà son café, elle se brûle les doigts en le saisissant, elle a été trop prompt à l'étreindre, comme d'habitude.
Pour se donner une contenance, elle fait naître des tourbillons avec sa cuillère, s'acharnant à dissoudre le sucre depuis longtemps éparpillé...
Elle le porte à ses lèvres, tire une seconde taffe sur sa cigarette.
Ca a exactement le goût qu'elle en attendait.

mardi, octobre 03, 2006

Jour Gris...

J'ai la souffrance nébuleuse depuis ce matin que je m'en sors pas. Attendre que ça passe.